Tahiti Voile et Lagon signe une charte pour continuer ses excursions à Tetiaroa


PAPEETE, le 17 juillet 2014 - Les polémiques sur les restrictions imposées aux pécheurs et aux visites à Tetiaroa depuis l’ouverture de l’hôtel de luxe The Brando s’apaiseraient-elles ? L’opérateur Tahiti Voile et Lagon a signé une charte avec la succession de Marlon Brando pour continuer ses excursions en catamaran.

Les mesures de protection de l’atoll Tetiaroa, où vient d’ouvrir l’hôtel The Brando, provoquent de nombreuses protestations de la part des pêcheurs de Arue et des opérateurs touristiques qui s’y rendaient.

Tous craignent pour leur gagne-pain et dénoncent une privatisation de l’île, dont le lagon et les plages sont légalement publiques. Mais Richard Bailey, le directeur du groupe Intercontinental en Polynésie propriétaire du Brando, expliquait déjà en juin : « je ne vois pas en vertu de quoi les excursionnistes, les pêcheurs et notre activité ne seraient pas complémentaires » et soulignait que les propriétaires de l’île, les héritiers de Marlon Brando, se contentent de « renforcent les moyens pour protéger leur droit de propriété privé, car je comprends qu’il y a des violations de propriété privées systématiques sur l’atoll. »

Et certaines entreprises commencent à trouver des compromis satisfaisant pour partager cet espace naturel magnifique. Tahiti Voile et Lagon, qui possède trois catamarans et organise des excursions dans les îles de la Société, dont Tetiaroa, est la première à avoir signé une charte avec la succession de Marlon Brando.

Christian Brient, le gérant de la société, explique que « c’est un partenariat pour la protection de l’environnement de l’île. Nous avons le droit d’y aller, mais l’accord formalise ce que nous faisions déjà : interdiction de laisser des déchets sur place, de faire du feu, de pêcher. Nous allons aussi nous en tenir au plateau où nous allons actuellement, et ils vont nous installer une aire de pique-nique. C’est l’hôtel qui va installer les tables et le matériel. » La charte inclut également une participation financière mensuelle de l’opérateur « à la fondation Marlon Brando qui finance la recherche et la protection de l’île. »

L’hôtel a reçu une copie de la charte, et semble être d’accord avec ce modus vivendi. De toute façon, les motu où se dirigent les croisiéristes sont à l’opposé des bâtiments de l’hôtel.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 17 Juillet 2014 à 16:08 | Lu 1880 fois