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Tahiti United en route pour l’OFC Pro League


Nombreux sont ceux venus, mercredi soir, soutenir le projet Tahiti United emmené par Samuel Garcia et l’AS Vénus.
Nombreux sont ceux venus, mercredi soir, soutenir le projet Tahiti United emmené par Samuel Garcia et l’AS Vénus.
Tahiti, le 12 mars 2025 - Tahiti United. C’est le nom de l’équipe qui représentera toute la Polynésie pour la Pro League, la nouvelle compétition lancée par l’Oceania Football Confederation (OFC). Porté à bout de bras par le club de l’AS Vénus, le projet, déjà bien structuré, a été présenté mercredi soir au Tahiti by Pearl Resorts devant les partenaires publics et privés. Tous sont conscients que cette équipe doit voir le jour pour le bien-être du sport en Polynésie. Il ne reste maintenant que quelques semaines pour finaliser le projet, et chacun doit s’activer pour qu’il soit prêt à temps. Le compte à rebours est lancé.
 
United. Le mot sonne comme une évidence. L’unité d’un pays. L’unité de tous autour d’un projet qui va bien plus loin que le sport. Voilà ce que voulaient mettre en avant Samuel Garcia, le manager de l’AS Vénus, et toutes les personnes qui travaillent depuis des mois à l’aboutissement d’un projet qui va révolutionner le football polynésien, le sport même dans sa globalité, à savoir la mise en place de Tahiti United, l’équipe qui représentera le Fenua pour la Pro League, la nouvelle compétition lancée par l’Oceania Football Confederation (OFC).
 
C’est une opportunité qu’il ne fallait pas laisser passer. L’OFC a investi énormément dans cette compétition pour que tout le football océanien grandisse. On se devait, au nom de notre football, d’intégrer ce projet pour que le travail fait depuis des années à Tahiti et dans nos îles ne tombe pas dans l’oubli. C’est le moment de montrer que nous sommes prêts à évoluer avec notre temps.” C’est avec ces mots que Samuel Garcia lançait la soirée de présentation de l’équipe, mercredi.
 
Un rayonnement mondial pour le football océanien
 
Car l’OFC s’est rendu compte de la nécessité de ne pas laisser passer le train de l’évolution du football mondial. Cette structure régionale, l’une des plus petites et des plus isolées de la Fifa, sait que le football océanien doit, dans les années à venir, prendre une place plus importante à l’international. Et cela passera par un développement de ses clubs, tant dans ses structures que dans le niveau de son football.
 
Mené par un championnat australien et néo-zélandais qui monte en niveau d’année en année, le football océanien doit entamer sa mue. Elle se fera par la professionnalisation de son football, et tous les pays adhérents à l’OFC en sont bien conscients, puisque 24 clubs se sont positionnés pour participer à la ligue professionnelle. Malgré un gros cahier des charges à respecter, l’AS Vénus, soutenue par la Fédération tahitienne de football, a décidé de se lancer dans cette formidable aventure.
 
“On a pris la décision d’aller vers ce projet, car il nous semblait impensable que la Polynésie ne soit pas représentée. Mais là où je suis le plus fier, c’est que ce choix, on l’a fait ensemble avec toute l’équipe. Et je suis encore plus fier de voir le soutien de tout le monde présent ce soir, car on ne pourra pas y arriver seul. C’est une aventure collective qui doit permettre à la Polynésie de rayonner au-delà du sport.” C’est avec beaucoup d’émotion et d’humilité que le technicien de l’AS Vénus, Samuel Garcia, clôturait cette belle soirée. “L’OFC a eu une belle réflexion sur l’état des lieux du football dans l’Océanie. Créer cette Pro League pour pouvoir monter en niveau et nous permettre d’exister à l’international, c’est la bonne solution. Ça va permettre à tous nos jeunes d’envisager une carrière professionnelle. On a tous rêvé d’être professionnel de football, et grâce à cette équipe, nos futures générations peuvent rêver d’y arriver.”
 
Une évolution dans l’économie du Pays
 
Écouté puis applaudi par l’assemblée des participants de la soirée, le projet Tahiti United va bien plus loin que la simple participation à la Pro League. C’est une nouvelle économie qui va voir le jour et qu’il va falloir structurer. “On sait que l’on doit se mettre rapidement au travail. Mais ça nous motive, on a envie de participer à cette révolution dans le monde du sport. Car cela va créer beaucoup d’emplois, que ce soit au niveau du football, mais aussi dans d’autres activités annexes qui vont tourner autour du sport”, expliquait lors du tour de table la ministre du Travail et de l’Emploi, Vannina Crolas. Même son de cloche du côté de Warren Dexter, le ministre de l’Économie, et des autres représentants du Pays présents dans la salle. Un Pays qui est prêt à s’investir aux côtés des partenaires privés du Fenua, mais aussi ceux venant de l’extérieur, car le but de la SAS (société par actions simplifiée) montée par l’AS Vénus pour gérer le secteur professionnel est de très vite fonctionner qu’avec ses propres fonds. Un vœu cher au président de l’AS Vénus, Alfred Taputuarai : “On sait que le Pays va nous aider à nous lancer dans ce fantastique mais colossal projet, mais nous voulons très vite nous structurer pour fonctionner avec nos propres bénéfices générés par nos recettes et nos partenariats privés.”
 
Le rassemblement d’un pays autour d’une équipe de football amènera des moments de partage et de convivialité quand tous les amoureux du foot et du sport se réuniront pour suivre ensemble les matchs de Tahiti United. Tel est le souhait de Samuel Garcia et de toute son équipe.

Rédigé par Manu Rodor le Jeudi 13 Mars 2025 à 10:36 | Lu 640 fois