Le projet Tahiti Mahana Beach vu par le Group 70 international
PAPEETE, le 31 mars 2015. Dans un communiqué de presse diffusé ce mardi sur un site Internet spécialisé, le Groupe 70 international indique avoir "soumis aujourd'hui son équipe d'investisseurs de classe mondiale des États-Unis, de Tahiti, de la Chine, de la France et du Mexique au gouvernement de la Polynésie française pour le projet de développement des 52 hectares du Tahiti Mahana Beach Resort and Spa". En clair, il semble que ce mardi 31 mars, le Groupe 70 international a déposé auprès de TNAD (Tahiti Nui aménagement et développement) son projet d'aménagement touristique et listé les investisseurs qu'il a réuni pour répondre à l'appel à manifestation d'intérêts (AMI) diffusé par l'établissement public depuis mi janvier dernier. Cet appel à manifestation d'intérêt se clôture justement ce mardi.
Le groupe d'aménagement hawaiien, dont le projet architectural avait été choisi par le gouvernement polynésien en juillet 2014, avait indiqué dès début février dernier avoir réussi à regrouper des investisseurs internationaux capables de réunir 3 milliards de dollars (300 milliards de Fcfp). Une annonce accueillie sans plus d'émotion par le gouvernement polynésien qui indiquait alors que toutes les offres pour l'aménagement du complexe touristique Tahiti Mahana Beach devraient être déposées officiellement auprès de TNAD et correspondre aux exigences de présentation et de délais de cet appel à manifestation d'intérêts international.
La réelle nouveauté de ce communiqué de presse publié par le Group 70 International réside dans la liste des investisseurs locaux qui seraient prêts à participer au financement de ce complexe touristique. Cinq entreprises tahitiennes sont précisées : le groupe les 3 Brasseurs, Imagine Promotion (une société de promotion et réalisation immobilière), la Société Polynésienne des Eaux, l’entreprise MT2 et la Société Gaz de Tahiti. Parmi les groupes d'envergure internationale, le Group 70 International aurait convaincu Vinci, Cofely Polynésie mais aussi le mexicain Aquakita (développeur mondial de parcs aquatiques) et Beauty Legend Holding Limited, "une grande société diversifiée dans l’immobilier et dans l'énergie à Hong Kong et en Chine" précise le communiqué de presse. En revanche, il n'est plus fait mention cette fois "d'un des leaders mondiaux anglo-saxon en conseils immobiliers et en investissement" pourtant listé dans le premier communiqué de février dernier émanant de Group 70. "L'intention du Group 70 est de faire participer la population locale dans la mesure du possible, tout en s’associant avec les meilleures expertises, du financement et de la ressource", déclare dans le communiqué de presse le président du Groupe 70, Francis Oda. "Tous les membres des groupes d’investisseurs internationaux sont pleinement engagés à la réussite de ce projet et nous nous réjouissons de travailler avec les intervenants locaux pour offrir au monde une destination touristique unique qui valorise les traditions et la culture polynésienne."
En juillet 2014, Group 70 International avait remporté les faveurs du gouvernement polynésien quant à sa vision de l'aménagement proposé pour ce futur complexe touristique de 52 hectares qui sera implanté sur des terres appartenant au Pays à Punaauia (Outumaoro). Le cabinet d'aménagement et d'architecture hawaiien s'était imposé sur deux autres projets l'un développé par des Français et l'autre par un cabinet chinois. En revanche, la sélection par le gouvernement polynésien de ce projet de 3127 clés, cinq hôtels, un casino, un parc de loisir, des boutiques de luxe, une promenade, un immense centre de conférence, évalué à 251,7 milliards Fcfp, ne garantissait pas au cabinet gagnant le concours d'architecture qu'il en serait lui même l'aménageur. Le souci premier pour le Pays a été de rechercher des investisseurs capables de s'engager sur ce projet, d'où l'appel à manifestation d'intérêts (AMI), le premier du genre en Polynésie, lancé en janvier dernier. Les offres déposées auprès de TNAD seront à présent évaluées par un groupe de cinq cabinets d'experts internationaux aussi bien sur les aspects économiques que juridiques.
Pour lire le communiqué de presse en entier du Groupe 70 International, CLIQUER ICI
Le groupe d'aménagement hawaiien, dont le projet architectural avait été choisi par le gouvernement polynésien en juillet 2014, avait indiqué dès début février dernier avoir réussi à regrouper des investisseurs internationaux capables de réunir 3 milliards de dollars (300 milliards de Fcfp). Une annonce accueillie sans plus d'émotion par le gouvernement polynésien qui indiquait alors que toutes les offres pour l'aménagement du complexe touristique Tahiti Mahana Beach devraient être déposées officiellement auprès de TNAD et correspondre aux exigences de présentation et de délais de cet appel à manifestation d'intérêts international.
La réelle nouveauté de ce communiqué de presse publié par le Group 70 International réside dans la liste des investisseurs locaux qui seraient prêts à participer au financement de ce complexe touristique. Cinq entreprises tahitiennes sont précisées : le groupe les 3 Brasseurs, Imagine Promotion (une société de promotion et réalisation immobilière), la Société Polynésienne des Eaux, l’entreprise MT2 et la Société Gaz de Tahiti. Parmi les groupes d'envergure internationale, le Group 70 International aurait convaincu Vinci, Cofely Polynésie mais aussi le mexicain Aquakita (développeur mondial de parcs aquatiques) et Beauty Legend Holding Limited, "une grande société diversifiée dans l’immobilier et dans l'énergie à Hong Kong et en Chine" précise le communiqué de presse. En revanche, il n'est plus fait mention cette fois "d'un des leaders mondiaux anglo-saxon en conseils immobiliers et en investissement" pourtant listé dans le premier communiqué de février dernier émanant de Group 70. "L'intention du Group 70 est de faire participer la population locale dans la mesure du possible, tout en s’associant avec les meilleures expertises, du financement et de la ressource", déclare dans le communiqué de presse le président du Groupe 70, Francis Oda. "Tous les membres des groupes d’investisseurs internationaux sont pleinement engagés à la réussite de ce projet et nous nous réjouissons de travailler avec les intervenants locaux pour offrir au monde une destination touristique unique qui valorise les traditions et la culture polynésienne."
En juillet 2014, Group 70 International avait remporté les faveurs du gouvernement polynésien quant à sa vision de l'aménagement proposé pour ce futur complexe touristique de 52 hectares qui sera implanté sur des terres appartenant au Pays à Punaauia (Outumaoro). Le cabinet d'aménagement et d'architecture hawaiien s'était imposé sur deux autres projets l'un développé par des Français et l'autre par un cabinet chinois. En revanche, la sélection par le gouvernement polynésien de ce projet de 3127 clés, cinq hôtels, un casino, un parc de loisir, des boutiques de luxe, une promenade, un immense centre de conférence, évalué à 251,7 milliards Fcfp, ne garantissait pas au cabinet gagnant le concours d'architecture qu'il en serait lui même l'aménageur. Le souci premier pour le Pays a été de rechercher des investisseurs capables de s'engager sur ce projet, d'où l'appel à manifestation d'intérêts (AMI), le premier du genre en Polynésie, lancé en janvier dernier. Les offres déposées auprès de TNAD seront à présent évaluées par un groupe de cinq cabinets d'experts internationaux aussi bien sur les aspects économiques que juridiques.
Pour lire le communiqué de presse en entier du Groupe 70 International, CLIQUER ICI
Francis Oda est l'architecte qui dirige le Group 70 international. Contacté par téléphone depuis Hawaii, il a répondu à nos questions :
Avez-vous rencontré le gouvernement polynésien pour discuter de votre projet ?
Pas dans cette phase. Nous avons rencontré TNAD plusieurs fois, mais ce sera au gouvernement de décider s'il souhaite nous rencontrer, mais les autres projets en compétitions voudraient alors les rencontrer également. Mais ils peuvent nous contacter s'ils ont des questions.
Quel sera le rôle des acteurs locaux cités dans votre communiqué ?
Les 3 Brasseurs par exemple participeront à la galerie commerciale, alors que la Polynésienne des Eaux va aider aux infrastructures. Pour l'instant il n'y a pas assez d'eau potable sur la zone, donc ces entreprises vont participer à trouver des solutions, que nous voulons durables et vertes. C'est pour ça que nous les voulons les intégrer dès le début dans notre équipe, car nous voulons que le résultat soit durable.
Vous parliez en février d'un leader mondial en gestion et investissements immobiliers parmi vos investisseurs ?
Oui, c'est CBRE, le premier gestionnaire immobilier au monde, qui participe au projet avec nous.
Pourquoi aucun groupe hôtelier ne fait-il partie des investisseurs ?
Les hôtels ne possèdent pas ou n'investissent pas dans les bâtiments qu'ils utilisent, en général ils préfèrent être opérateurs. Les groupes hôteliers viendront après que les constructeurs, le français Vinci et un groupe chinois, aient terminé.
Pensez-vous avoir des chances de remporter cet appel d'offres ? Combien temps prévoyez-vous pour la construction ?
Je suis optimiste. Notre objectif est de créer quelque chose à la fois local et international. Nous faisons aussi attention à inclure des personnes et entreprises de Tahiti, pour éviter que tout l'argent ne reparte à l'étranger. Pour la construction, le projet compte 6 ans à partir du début de la construction. Nous l'avons découpé en trois phases, qui peuvent avancer en parallèle. Mais le Mahana Beach pourra ouvrir même si la troisième phase prend du retard. Le but de ce découpage est de pouvoir faire appel autant que possible à la main d'œuvre locale, même s'il y aura forcément besoin de travailleurs étrangers spécialisés, par exemple pour les gratte-ciels.
Avez-vous rencontré le gouvernement polynésien pour discuter de votre projet ?
Pas dans cette phase. Nous avons rencontré TNAD plusieurs fois, mais ce sera au gouvernement de décider s'il souhaite nous rencontrer, mais les autres projets en compétitions voudraient alors les rencontrer également. Mais ils peuvent nous contacter s'ils ont des questions.
Quel sera le rôle des acteurs locaux cités dans votre communiqué ?
Les 3 Brasseurs par exemple participeront à la galerie commerciale, alors que la Polynésienne des Eaux va aider aux infrastructures. Pour l'instant il n'y a pas assez d'eau potable sur la zone, donc ces entreprises vont participer à trouver des solutions, que nous voulons durables et vertes. C'est pour ça que nous les voulons les intégrer dès le début dans notre équipe, car nous voulons que le résultat soit durable.
Vous parliez en février d'un leader mondial en gestion et investissements immobiliers parmi vos investisseurs ?
Oui, c'est CBRE, le premier gestionnaire immobilier au monde, qui participe au projet avec nous.
Pourquoi aucun groupe hôtelier ne fait-il partie des investisseurs ?
Les hôtels ne possèdent pas ou n'investissent pas dans les bâtiments qu'ils utilisent, en général ils préfèrent être opérateurs. Les groupes hôteliers viendront après que les constructeurs, le français Vinci et un groupe chinois, aient terminé.
Pensez-vous avoir des chances de remporter cet appel d'offres ? Combien temps prévoyez-vous pour la construction ?
Je suis optimiste. Notre objectif est de créer quelque chose à la fois local et international. Nous faisons aussi attention à inclure des personnes et entreprises de Tahiti, pour éviter que tout l'argent ne reparte à l'étranger. Pour la construction, le projet compte 6 ans à partir du début de la construction. Nous l'avons découpé en trois phases, qui peuvent avancer en parallèle. Mais le Mahana Beach pourra ouvrir même si la troisième phase prend du retard. Le but de ce découpage est de pouvoir faire appel autant que possible à la main d'œuvre locale, même s'il y aura forcément besoin de travailleurs étrangers spécialisés, par exemple pour les gratte-ciels.
La réaction des entreprises locales citées
À première vue, nombre de sociétés locales consultées évoquent plus une déclaration d'intention que des engagements fermes et chiffrés. Gaz de Tahiti investira dans le projet car ils sont les seuls à fournir localement du gaz mais n'a rien signé comme engagement formel. La Polynésienne des eaux affirme de son côté avoir "bien signé dans le groupement" pour s'occuper de l'eau potable et de l'assainissement du projet, et être prêt à mettre de l'argent, mais précise qu'il n'y a aucun engagement et encore "des études à mener". Les 3 Brasseurs indiquent que communiquer sur le projet est "prématuré" car il n'y a encore "aucun détail" du projet qui reste "à l'état embryonnaire". Imagine Promotion est certain de participer dans l'aménagement du projet si toutefois il voit le jour et que Group 70 est retenu, mais là encore aucun élément chiffré n'existe. Enfin Cofely Polynésie renvoie vers une prochaine conférence de presse de Group 70 à Tahiti. La dernière entreprise citée, MT2, est inconnue de la rédaction, de l'annuaire et de l'ISPF. À suivre.
À première vue, nombre de sociétés locales consultées évoquent plus une déclaration d'intention que des engagements fermes et chiffrés. Gaz de Tahiti investira dans le projet car ils sont les seuls à fournir localement du gaz mais n'a rien signé comme engagement formel. La Polynésienne des eaux affirme de son côté avoir "bien signé dans le groupement" pour s'occuper de l'eau potable et de l'assainissement du projet, et être prêt à mettre de l'argent, mais précise qu'il n'y a aucun engagement et encore "des études à mener". Les 3 Brasseurs indiquent que communiquer sur le projet est "prématuré" car il n'y a encore "aucun détail" du projet qui reste "à l'état embryonnaire". Imagine Promotion est certain de participer dans l'aménagement du projet si toutefois il voit le jour et que Group 70 est retenu, mais là encore aucun élément chiffré n'existe. Enfin Cofely Polynésie renvoie vers une prochaine conférence de presse de Group 70 à Tahiti. La dernière entreprise citée, MT2, est inconnue de la rédaction, de l'annuaire et de l'ISPF. À suivre.