Tahiti Mahana Beach : Le Pays constate l'échec de son accord avec le Chinois Recas


Le 19 décembre dernier à la présidence, lors de la signature du protocole d'accord pour la réalisation du Tahiti Mahana Beach, avec le représentant du groupement chinois composé de Recas Glogal Limited, China Railway international et R&F Properties.
PAPEETE, 3 juillet 2016 - Le contrat définitif n’a pas été signé le 30 juin avec le consortium chinois qui devait s’occuper du financement du projet Tahiti Mahana Beach. Le Pays aurait constaté vendredi la défaillance de l’investisseur et se trouve aujourd’hui contraint de reconsidérer le mode de financement et le calendrier de ce projet touristique évalué à 270 milliards Fcfp.

Après la signature d’un protocole d’accord, le 19 décembre dernier, avec le consortium chinois composé de Recas Glogal Limited, China Railway international et R&F Properties, le Pays devait signer au plus tard le 30 juin un contrat définitif avec le groupement d’investisseurs pour le financement du projet Tahiti Mahana Beach, sa construction, et son exploitation pour les 70 ans à venir.

Mais le groupement chinois a visiblement le plus grand mal à réunir les 270 milliards Fcfp d’investissements nécessaires au projet. Vendredi, sans nouvelle, le Pays aurait constaté la défaillance du consortium vis-à-vis des termes du protocole d’accord signé en décembre dernier. Le Chinois Recas serait définitivement hors-jeu pour le projet Tahiti Mahana Beach.

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Au plan local, un pacte d’actionnaires aurait dû être signé courant avril avec plusieurs investisseurs locaux intéressés pour intervenir dans l'exploitation et participer à près du tiers du capital de la société exploitante du Tahiti Mahana Beach, notamment le groupe Moux, le groupe SCI Moana Nui, Marina Services Taina, le promoteur immobilier Imagine Promotion. Mais sur ce plan là aussi il semble qu’aucune entente n’ait été conclue depuis.

Les esquisses du complexe Mahana Beach, réalisées par l’architecte hawaiien Group 70, avaient été validées en juillet 2014 avant que ne soit ouverte dès janvier 2015 une phase de sélection des aménageurs-investisseurs potentiels. Celle-ci avait été bouclée en novembre dernier par le choix du consortium chinois aujourd’hui en échec.

Le projet touristique prévoit à Punaauia l’implantation de plusieurs programmes immobiliers pour 3 000 clés d’un standing de 3 à 5 étoiles dont 1 800 pour les unités hôtelières et 1 200 en condominiums ou clubs de vacance. Etaient également envisagés un centre commercial haut de gamme, un village polynésien proposant des produits de l’artisanat, des espaces de restauration, un centre de convention de 600 à 800 places, une galerie d’art, un aquaparc, une marina et probablement un casino.

Ce constat d’échec contraint dorénavant le Pays à trouver une nouvelle source de financement pour le Tahiti Mahana Beach, s’il ne souhaite pas tout simplement renoncer à ce projet pharaonique.


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Dimanche 3 Juillet 2016 à 21:02 | Lu 18653 fois