TF1 vend la marque Ushuaïa à L'Oréal


Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Paris, France | AFP | mardi 05/11/2024 - TF1 a vendu au géant de la cosmétique L'Oréal la quasi-totalité des droits sur la marque Ushuaïa, du nom d'une émission célèbre de Nicolas Hulot, pour 27,5 millions d'euros, a indiqué mardi une source proche du dossier, confirmant une information du média L'Informé.

L'Oréal pourra exploiter comme il l'entend l'ensemble des licences sur les produits dérivés - existants et futurs, comme les gels douche - liés à cette ancienne émission à succès. La chaîne ne conservera des droits que sur les activités audiovisuelles, de divertissement et d'hôtellerie.

L'Oréal n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP mardi soir. La chaîne TF1 s'est refusée à tout commentaire.

Nicolas Hulot, ancien présentateur vedette de l'émission, défenseur de l'environnement populaire, avait franchi le pas en politique en se présentant à la primaire des Verts en 2011, pour la présidentielle 2012. Mais les militants lui avaient préféré Eva Joly. Certains lui reprochaient d'être financé par de grandes entreprises (L'Oréal, EDF, TF1, etc.).

Maintes fois approché, il avait finalement accepté d'endosser le costume de ministre de la Transition écologique et solidaire après l'élection d'Emmanuel Macron en mai 2017. Avant de claquer la porte en août 2018, déplorant un isolement sur ses dossiers et une influence excessive des lobbies sur l'Elysée.

Une enquête avait été ouverte en novembre 2021 après la diffusion par Envoyé spécial d'un documentaire dans lequel six femmes accusaient Nicolas Hulot de violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 1989 et 2001. 

Nicolas Hulot (69 ans aujourd'hui) avait nié catégoriquement les accusations et avait annoncé quitter "définitivement" la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation (qui a abandonné depuis le nom de son fondateur) des retombées d'un "lynchage".

L'une de ces accusatrices était mineure à l'époque des faits qu'elle dénonçait, poussant le parquet à lancer des investigations, afin notamment de vérifier qu'il n'existait pas d'autres victimes mineures.

Cette enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur avait été classée sans suite par le parquet de Paris pour prescription en 2022.

le Mercredi 6 Novembre 2024 à 04:36 | Lu 240 fois