Istanbul, Turquie | AFP | vendredi 26/01/2018 - L'armée turque mène depuis le 20 janvier dans le nord de la Syrie une offensive aérienne et terrestre contre une milice kurde, les Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme "terroriste" par Ankara, mais alliée des Etats-Unis dans la lutte antijihadistes.
L'offensive intervient après l'annonce par la coalition antijihadistes emmenée par Washington de la création d'une "force frontalière" composée notamment de combattants kurdes, un projet qui a suscité la colère d'Ankara.
- 'Rameau d'olivier' -
Le 20 janvier, la Turquie lance une offensive terrestre et aérienne baptisée "Rameau d'olivier" contre les YPG dans la région d'Afrine, dans le nord de la Syrie. Elle considère ces milices comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une rébellion dans le sud-est de la Turquie depuis plus de 30 ans.
Damas condamne "la brutale agression de la Turquie".
La Russie, qui se déclare "préoccupée", indique que les militaires russes ont quitté la zone d'Afrine pour "empêcher d'éventuelles provocations" ou menaces. La milice kurde déclare qu'elle va "tenir la Russie pour responsable de ces attaques au même titre que la Turquie".
- 'Légitime' -
Le 21, des chars et des militaires turcs entrent dans la région d'Afrine.
Le Premier ministre indique que l'objectif est d'établir une "zone de sécurité" d'une profondeur de 30 km à partir de la frontière.
Le département d'Etat américain appelle la Turquie à "faire preuve de retenue". Mais le secrétaire à la Défense Jim Mattis assure qu'Ankara a prévenu Washington avant de lancer son opération, estimant que les préoccupations sécuritaires de la Turquie sont "légitimes".
Le 22, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson réitère l'appel à la "retenue", tout en reconnaissant "le droit légitime de la Turquie" à se "protéger".
- 'Pas de marche arrière' -
"La question d'Afrine sera réglée, il n'y aura pas de marche arrière (...). Nous en avons parlé avec nos amis russes, nous avons un accord", déclare le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition kurdo-arabe dont les YPG sont la principale composante, appellent la coalition à "prendre ses responsabilités", affirmant que l'offensive constitue un "soutien clair" au groupe Etat islamique (EI).
- Roquettes sur la Turquie -
Le 23, les autorités locales kurdes décrètent la "mobilisation générale". Affrontements entre forces turques et combattants kurdes, avec des frappes aériennes d'Ankara.
Le lendemain, deux roquettes sont lancées à partir de la Syrie sur la ville frontalière de Kilis, suivies de représailles de l'artillerie turque.
"L'armée turque et l'Armée syrienne libre reprennent le contrôle d'Afrine pas à pas", déclare M. Erdogan.
- Frictions américano-turcs -
Donald Trump "exhorte la Turquie à réduire et limiter ses actions militaires" et demande à son homologue d'éviter "toute action qui risquerait de provoquer un affrontement entre les forces turques et américaines", selon la Maison Blanche.
Mais le 25, des sources officielles turques contestent cette version. "Le président Trump n'a pas exprimé d'inquiétude (à propos) d'une escalade de la violence" à Afrine.
Le Pentagone affirme que Washington et Ankara sont en discussion concernant la création d'une "zone sécurisée" à la frontière syrienne.
L'administration semi-autonome d'Afrine appelle à l'aide le régime d'Assad.
- 'Nettoyer Minbej' -
Le 26, l'artillerie d'Ankara reprend son pilonnage des positions des YPG à Afrine.
M. Erdogan, qui a effectué la veille une tournée d'inspection à la frontière, menace d'élargir l'offensive. "Nous nettoierons Minbej des terroristes (...) Puis, nous poursuivrons notre lutte jusqu'à ne plus laisser aucun terroriste jusqu'à la frontière irakienne".
Depuis le 20 janvier, les affrontements ont fait, selon une ONG syrienne, plus de 110 morts parmi les combattants arabes syriens pro-Ankara et les YPG, ainsi que 38 civils, tués pour la plupart dans des bombardements turcs. Ankara, qui dément avoir touché des civils, indique avoir perdu trois soldats.
L'offensive intervient après l'annonce par la coalition antijihadistes emmenée par Washington de la création d'une "force frontalière" composée notamment de combattants kurdes, un projet qui a suscité la colère d'Ankara.
- 'Rameau d'olivier' -
Le 20 janvier, la Turquie lance une offensive terrestre et aérienne baptisée "Rameau d'olivier" contre les YPG dans la région d'Afrine, dans le nord de la Syrie. Elle considère ces milices comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une rébellion dans le sud-est de la Turquie depuis plus de 30 ans.
Damas condamne "la brutale agression de la Turquie".
La Russie, qui se déclare "préoccupée", indique que les militaires russes ont quitté la zone d'Afrine pour "empêcher d'éventuelles provocations" ou menaces. La milice kurde déclare qu'elle va "tenir la Russie pour responsable de ces attaques au même titre que la Turquie".
- 'Légitime' -
Le 21, des chars et des militaires turcs entrent dans la région d'Afrine.
Le Premier ministre indique que l'objectif est d'établir une "zone de sécurité" d'une profondeur de 30 km à partir de la frontière.
Le département d'Etat américain appelle la Turquie à "faire preuve de retenue". Mais le secrétaire à la Défense Jim Mattis assure qu'Ankara a prévenu Washington avant de lancer son opération, estimant que les préoccupations sécuritaires de la Turquie sont "légitimes".
Le 22, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson réitère l'appel à la "retenue", tout en reconnaissant "le droit légitime de la Turquie" à se "protéger".
- 'Pas de marche arrière' -
"La question d'Afrine sera réglée, il n'y aura pas de marche arrière (...). Nous en avons parlé avec nos amis russes, nous avons un accord", déclare le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition kurdo-arabe dont les YPG sont la principale composante, appellent la coalition à "prendre ses responsabilités", affirmant que l'offensive constitue un "soutien clair" au groupe Etat islamique (EI).
- Roquettes sur la Turquie -
Le 23, les autorités locales kurdes décrètent la "mobilisation générale". Affrontements entre forces turques et combattants kurdes, avec des frappes aériennes d'Ankara.
Le lendemain, deux roquettes sont lancées à partir de la Syrie sur la ville frontalière de Kilis, suivies de représailles de l'artillerie turque.
"L'armée turque et l'Armée syrienne libre reprennent le contrôle d'Afrine pas à pas", déclare M. Erdogan.
- Frictions américano-turcs -
Donald Trump "exhorte la Turquie à réduire et limiter ses actions militaires" et demande à son homologue d'éviter "toute action qui risquerait de provoquer un affrontement entre les forces turques et américaines", selon la Maison Blanche.
Mais le 25, des sources officielles turques contestent cette version. "Le président Trump n'a pas exprimé d'inquiétude (à propos) d'une escalade de la violence" à Afrine.
Le Pentagone affirme que Washington et Ankara sont en discussion concernant la création d'une "zone sécurisée" à la frontière syrienne.
L'administration semi-autonome d'Afrine appelle à l'aide le régime d'Assad.
- 'Nettoyer Minbej' -
Le 26, l'artillerie d'Ankara reprend son pilonnage des positions des YPG à Afrine.
M. Erdogan, qui a effectué la veille une tournée d'inspection à la frontière, menace d'élargir l'offensive. "Nous nettoierons Minbej des terroristes (...) Puis, nous poursuivrons notre lutte jusqu'à ne plus laisser aucun terroriste jusqu'à la frontière irakienne".
Depuis le 20 janvier, les affrontements ont fait, selon une ONG syrienne, plus de 110 morts parmi les combattants arabes syriens pro-Ankara et les YPG, ainsi que 38 civils, tués pour la plupart dans des bombardements turcs. Ankara, qui dément avoir touché des civils, indique avoir perdu trois soldats.