Beyrouth, Liban | AFP | jeudi 21/06/2018 - Des milliers de civils ont fui les bombardements du régime syrien sur les zones contrôlées par les rebelles dans le sud du pays en guerre ces derniers jours, sur fond de craintes d'une offensive militaire d'envergure.
Cette escalade intervient alors que la zone méridionale de la Syrie, qui inclut les provinces de Deraa, Quneitra et Soueida, fait l'objet d'un cessez le feu depuis juillet 2017 à la faveur d'un accord entre la Russie, la Jordanie et les Etats-Unis.
Celui-ci avait emboîté le pas à un accord entre Moscou, Téhéran et Ankara sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie, dont le sud.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 12.000 Syriens ont quitté depuis mardi des localités situées dans l'est de la province de Deraa, contrôlée majoritairement par les rebelles et cible de bombardements des forces loyales à Bachar al-Assad.
"Pour la troisième journée consécutive, des milliers de Syriens ont fui (...) sur fond d'intensification des tirs d'artillerie et des raids aériens des forces loyalistes", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"Ils se dirigent vers des localités à l'abri des bombardements, qui sont proches de la frontière jordanienne", a-t-il ajouté.
Deraa est située non loin du plateau du Golan syrien, dont une large partie est occupée par Israël depuis 1967.
Cette province est morcelée entre différents groupes rebelles, qui en contrôlent près de 70%, les forces du régime et le groupe Etat islamique, qui y maintient une présence marginale.
Berceau de la contestation en mars 2011, elle est dans le viseur du régime depuis la sécurisation, le mois dernier par les forces loyalistes, de l'ensemble de la capitale et de ses environs, après l'éviction des derniers rebelles et jihadistes.
Des négociations impliquant plusieurs puissances régionales et internationales sont en cours pour déterminer le sort de cette province ainsi que celle voisine de Quneitra, dont une large partie est également sous contrôle rebelle.
Le président Bachar al-Assad a récemment assuré que l'option militaire était toujours sur la table. Des renforts militaires sont amassés aux abords de la province depuis des semaines.
La semaine dernière, les Etats-Unis ont averti Damas d'une action "ferme" en cas de violation du cessez-le-feu par le régime dans le sud de la Syrie.
- Tirs rebelles -
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU a indiqué de son côté que 2.500 personnes avaient fui, jusqu'à mercredi, l'une des localités situées dans l'est de la province de Deraa.
"Des villages entiers ont été vidés", a pour sa part affirmé Mohamad Ibrahim, un militant.
"Des milliers de personnes ont quitté leur domicile dans les localités de Basr al-Harir, Hirak, Msika ainsi que dans l'est de celle de Maliha par peur des bombardements", a-t-il précisé à l'AFP.
Selon l'agence officielle Sana, "l'artillerie de l'armée syrienne mène des frappes ciblées contre (...) la ville de Hirak, au nord-est de Deraa, et sur la localité de Basr al-Harir (...) pour y détruire des fortifications" bâties par les groupes rebelles.
Ces derniers ont mené mercredi des frappes sur des positions du régime dans la ville de Soueida, non loin de Deraa, tuant deux civils et blessant trois autres, selon Sana. Mardi, pour la première fois depuis l'été 2015, ils avaient lancé des roquettes sur des quartiers de la ville sous contrôle du régime.
Face à cette tension, les Nations unies ont exprimé jeudi leur "préoccupation", mettant en garde contre "une escalade de la violence dans le gouvernorat de Deraa (...) qui met en danger les civils et cause le déplacement de centaines de familles".
Le régime de Damas a enchaîné les victoires depuis l'intervention militaire de Moscou dans le conflit en septembre 2015, et il contrôle désormais plus de 60% du territoire, selon l'OSDH.
La guerre en Syrie, entrée dans sa huitième année le 15 mars, a fait plus de 350.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.
Cette escalade intervient alors que la zone méridionale de la Syrie, qui inclut les provinces de Deraa, Quneitra et Soueida, fait l'objet d'un cessez le feu depuis juillet 2017 à la faveur d'un accord entre la Russie, la Jordanie et les Etats-Unis.
Celui-ci avait emboîté le pas à un accord entre Moscou, Téhéran et Ankara sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie, dont le sud.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 12.000 Syriens ont quitté depuis mardi des localités situées dans l'est de la province de Deraa, contrôlée majoritairement par les rebelles et cible de bombardements des forces loyales à Bachar al-Assad.
"Pour la troisième journée consécutive, des milliers de Syriens ont fui (...) sur fond d'intensification des tirs d'artillerie et des raids aériens des forces loyalistes", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"Ils se dirigent vers des localités à l'abri des bombardements, qui sont proches de la frontière jordanienne", a-t-il ajouté.
Deraa est située non loin du plateau du Golan syrien, dont une large partie est occupée par Israël depuis 1967.
Cette province est morcelée entre différents groupes rebelles, qui en contrôlent près de 70%, les forces du régime et le groupe Etat islamique, qui y maintient une présence marginale.
Berceau de la contestation en mars 2011, elle est dans le viseur du régime depuis la sécurisation, le mois dernier par les forces loyalistes, de l'ensemble de la capitale et de ses environs, après l'éviction des derniers rebelles et jihadistes.
Des négociations impliquant plusieurs puissances régionales et internationales sont en cours pour déterminer le sort de cette province ainsi que celle voisine de Quneitra, dont une large partie est également sous contrôle rebelle.
Le président Bachar al-Assad a récemment assuré que l'option militaire était toujours sur la table. Des renforts militaires sont amassés aux abords de la province depuis des semaines.
La semaine dernière, les Etats-Unis ont averti Damas d'une action "ferme" en cas de violation du cessez-le-feu par le régime dans le sud de la Syrie.
- Tirs rebelles -
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU a indiqué de son côté que 2.500 personnes avaient fui, jusqu'à mercredi, l'une des localités situées dans l'est de la province de Deraa.
"Des villages entiers ont été vidés", a pour sa part affirmé Mohamad Ibrahim, un militant.
"Des milliers de personnes ont quitté leur domicile dans les localités de Basr al-Harir, Hirak, Msika ainsi que dans l'est de celle de Maliha par peur des bombardements", a-t-il précisé à l'AFP.
Selon l'agence officielle Sana, "l'artillerie de l'armée syrienne mène des frappes ciblées contre (...) la ville de Hirak, au nord-est de Deraa, et sur la localité de Basr al-Harir (...) pour y détruire des fortifications" bâties par les groupes rebelles.
Ces derniers ont mené mercredi des frappes sur des positions du régime dans la ville de Soueida, non loin de Deraa, tuant deux civils et blessant trois autres, selon Sana. Mardi, pour la première fois depuis l'été 2015, ils avaient lancé des roquettes sur des quartiers de la ville sous contrôle du régime.
Face à cette tension, les Nations unies ont exprimé jeudi leur "préoccupation", mettant en garde contre "une escalade de la violence dans le gouvernorat de Deraa (...) qui met en danger les civils et cause le déplacement de centaines de familles".
Le régime de Damas a enchaîné les victoires depuis l'intervention militaire de Moscou dans le conflit en septembre 2015, et il contrôle désormais plus de 60% du territoire, selon l'OSDH.
La guerre en Syrie, entrée dans sa huitième année le 15 mars, a fait plus de 350.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.