Andy Wong / POOL / AFP
Sydney, Australie | AFP | mercredi 12/07/2023 - L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont exhorté la Chine à révéler les détails d'un nouveau pacte avec les Îles Salomon, estimant que la dernière tentative d'influence de Pékin menaçait d'attiser les tensions dans le Pacifique Sud.
Le Premier ministre des Îles Salomon, Manasseh Sogavare, a signé une série d'accords lors d'un voyage à Pékin cette semaine, dont un permettant à la Chine de maintenir une présence policière jusqu'en 2025 dans ce pays du Pacifique en développement.
La Chine a accordé beaucoup d'attention aux Îles Salomon depuis que l'archipel a rompu ses liens avec Taïwan en 2019, lui a promis une aide importante et finance la construction d'infrastructures essentielles.
Un porte-parole de la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré mardi craindre que le plan de coopération entre les Îles Salomon et la Chine n'"invite à de nouvelles contestations régionales".
"Les Îles Salomon et la Chine devraient faire preuve de transparence quant à leurs intentions vis-à-vis de l'Australie et de la région en publiant immédiatement l'accord, afin que la famille Pacifique puisse examiner collectivement les implications pour notre sécurité commune", a ajouté le porte-parole.
Le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères a exprimé un souhait identique.
"Nous aimerions que le texte soit rendu public afin de comprendre toutes les implications pour la région en matière de sécurité", a déclaré un porte-parole mercredi.
Les Îles Salomon, l'un des pays les plus pauvres du Pacifique, sont devenues l'épicentre inattendu d'un bras de fer diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis, après avoir signé en 2022 un vaste accord de sécurité, aux contours flous, avec Pékin.
La Chine et les Îles Salomon ont nié que le pacte conduirait à l'établissement d'une base navale chinoise permanente, mais les détails de l'accord n'ont jamais été révélés.
En réponse à ces appels, Pékin a insisté sur le fait que l'accord était "conforme aux lois et pratiques internationales pertinentes".
"La coopération en matière de police et d'application de la loi est un élément important de la coopération entre la Chine et les Îles Salomon et a joué un rôle positif dans la promotion de la sécurité et de la stabilité des Îles Salomon", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point de presse régulier.
En février, les Etats-Unis avaient quant à eux rouvert leur ambassade à Honiara, 30 ans après sa fermeture.
Bien que M. Sogavare ait souligné à plusieurs reprises que son pays était "l'ami de tous", une vidéo publiée par les médias d'État chinois le montre en train de dire à des représentants locaux "je suis de retour chez moi" après avoir atterri à Pékin.
Peter Kenilorea Junior, un représentant de l'opposition aux Îles Salomon, a déclaré qu'il avait "l'intuition" que M. Sogavare souhaitait rapprocher le pays de la Chine.
"Ce choix a été fait il y a longtemps", a-t-il déclaré à la chaîne australienne ABC. "En arrivant en Chine et en disant +je suis chez moi+, c'est très clair".
En début de semaine, le Premier ministre chinois Li Qiang a félicité M. Sogavare d'avoir transféré ses relations diplomatiques de Taïwan à Pékin, vantant une "bonne décision, conforme à l'air du temps".
Le Premier ministre des Îles Salomon, Manasseh Sogavare, a signé une série d'accords lors d'un voyage à Pékin cette semaine, dont un permettant à la Chine de maintenir une présence policière jusqu'en 2025 dans ce pays du Pacifique en développement.
La Chine a accordé beaucoup d'attention aux Îles Salomon depuis que l'archipel a rompu ses liens avec Taïwan en 2019, lui a promis une aide importante et finance la construction d'infrastructures essentielles.
Un porte-parole de la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré mardi craindre que le plan de coopération entre les Îles Salomon et la Chine n'"invite à de nouvelles contestations régionales".
"Les Îles Salomon et la Chine devraient faire preuve de transparence quant à leurs intentions vis-à-vis de l'Australie et de la région en publiant immédiatement l'accord, afin que la famille Pacifique puisse examiner collectivement les implications pour notre sécurité commune", a ajouté le porte-parole.
Le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères a exprimé un souhait identique.
"Nous aimerions que le texte soit rendu public afin de comprendre toutes les implications pour la région en matière de sécurité", a déclaré un porte-parole mercredi.
Les Îles Salomon, l'un des pays les plus pauvres du Pacifique, sont devenues l'épicentre inattendu d'un bras de fer diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis, après avoir signé en 2022 un vaste accord de sécurité, aux contours flous, avec Pékin.
La Chine et les Îles Salomon ont nié que le pacte conduirait à l'établissement d'une base navale chinoise permanente, mais les détails de l'accord n'ont jamais été révélés.
En réponse à ces appels, Pékin a insisté sur le fait que l'accord était "conforme aux lois et pratiques internationales pertinentes".
"La coopération en matière de police et d'application de la loi est un élément important de la coopération entre la Chine et les Îles Salomon et a joué un rôle positif dans la promotion de la sécurité et de la stabilité des Îles Salomon", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point de presse régulier.
En février, les Etats-Unis avaient quant à eux rouvert leur ambassade à Honiara, 30 ans après sa fermeture.
Bien que M. Sogavare ait souligné à plusieurs reprises que son pays était "l'ami de tous", une vidéo publiée par les médias d'État chinois le montre en train de dire à des représentants locaux "je suis de retour chez moi" après avoir atterri à Pékin.
Peter Kenilorea Junior, un représentant de l'opposition aux Îles Salomon, a déclaré qu'il avait "l'intuition" que M. Sogavare souhaitait rapprocher le pays de la Chine.
"Ce choix a été fait il y a longtemps", a-t-il déclaré à la chaîne australienne ABC. "En arrivant en Chine et en disant +je suis chez moi+, c'est très clair".
En début de semaine, le Premier ministre chinois Li Qiang a félicité M. Sogavare d'avoir transféré ses relations diplomatiques de Taïwan à Pékin, vantant une "bonne décision, conforme à l'air du temps".