Los Angeles, Etats-Unis | AFP | vendredi 20/12/2019 - Dans le creux de la vague au pire moment: la légende Kelly Slater a échoué à se qualifier pour les Jeux de Tokyo, où le surf sera pour la première fois un sport olympique et où il rêvait de boucler son immense carrière.
Le rendez-vous était pris. Sur la plage de Tsurigasaki bordant le bourg d'Ichinomiya (Chiba), à environ 80 km à l'est de la capitale japonaise, Slater devait être LA grande star de la compétition qui se tiendra du 26 au 29 juillet.
Difficile d'imaginer que la première grande fête olympique du surf se déroule sans celui qui en a écrit les plus belles pages et l'a popularisé comme personne d'autre avant lui. Plus d'une génération de surfeurs a été marquée par ses innombrables exploits d'équilibriste, immortalisés dans des vidéos qui ont fait le tour du monde, ses yeux bleus océan et son visage d'ange-mannequin faisant le reste.
Lui-même, habitué à ne faire que gagner ou presque - il fut onze fois champion du monde (1992, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 2005, 2006, 2008, 2010 et 2011), à la fois le plus jeune et le plus vieux de l'histoire, fort de 53 victoires en compétitions, soit 20 de plus que son idole et maître Tom Curren - et resté un redoutable compétiteur à 47 ans, n'envisageait pas l'échec.
Il avait logiquement fait des JO son dernier grand objectif.
"Etre aux Jeux l'an prochain, ça bouclerait 40 ans de carrière pour moi. Cela fera 40 années que j'ai participé à ma première compétition chez les jeunes, à l'âge de 8 ans. Surfer aux JO à 48 ans, ça serait un beau dernier chapitre", avait-il déclaré le mois dernier au New York Times.
Oui, mais encore fallait-il que l'Américain fasse partie des dix meilleurs surfeurs au classement mondial 2019, à qui étaient promis les billets, à raison de deux représentants maximum par nation.
- "En profiter en tant que spectateur" -
Or l'issue du Championships Tour (CT), qui s'est achevé jeudi avec la 11e et dernière étape, le Pipeline Masters à Hawaï, il s'est classé 8e mondial, mais derrière deux compatriotes Kolohe Andino et John John Florence, classé juste devant lui à la 7e place.
Ce dernier, de vingt ans son cadet et qui fut le protégé de Slater avant de devenir champion du monde en 2016 et 2017, a profité de l'échec de son glorieux aîné, qui devait impérativement remporter une... huitième fois le Pipe Masters, pour valider son ticket.
"Il est mon idole depuis que je suis enfant et j'ai grandi en l'affrontant, il est comme un membre de ma famille, comme un oncle", a sobrement réagi Florence dont la maison familiale est voisine avec celle de Slater lorsque celui-ci revient tous les hivers à North Shore, le littoral de l'archipel hawaïen Oahu.
Revenu de blessure, cinq mois après une rupture des ligaments croisés d'un genou, Florence a cru ses chances perdues en voyant son maître attraper une vague parfaite en quart de finale, stade auquel il fut lui même éliminé. Mais Slater a ensuite été terrassé en demi-finale par le Brésilien Italo Ferreira.
La nouvelle star des rouleaux en a profité pour remporter la compétition et être sacré champion du monde sur le circuit pro pour la première fois.
Outre, Ferreira, Andino et Florence, le Brésilien Gabriel Medina, les Français Jérémy Florès et Michel Bourez, les Australiens Owen Wright et Julian Wilson, le Sud-africain Jordy Smith et le Japonais Kanoa Igarashi ont obtenu leur sésame olympique.
Aux Jeux, 20 garçons et 20 filles seront en lice. D'autres billets avaient été attribués lors des Mondiaux-2019 en septembre.
"Je vais en profiter en tant que spectateur", a déclaré Slater résigné, sous le coup de la déception, mais s'efforçant de rester souriant. Avant d'évacuer tout doute concernant son avenir sur les planches: "Soyez sûr qu'en 2020, ils continueront à me voir au sommet d'une vague".
Le rendez-vous était pris. Sur la plage de Tsurigasaki bordant le bourg d'Ichinomiya (Chiba), à environ 80 km à l'est de la capitale japonaise, Slater devait être LA grande star de la compétition qui se tiendra du 26 au 29 juillet.
Difficile d'imaginer que la première grande fête olympique du surf se déroule sans celui qui en a écrit les plus belles pages et l'a popularisé comme personne d'autre avant lui. Plus d'une génération de surfeurs a été marquée par ses innombrables exploits d'équilibriste, immortalisés dans des vidéos qui ont fait le tour du monde, ses yeux bleus océan et son visage d'ange-mannequin faisant le reste.
Lui-même, habitué à ne faire que gagner ou presque - il fut onze fois champion du monde (1992, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 2005, 2006, 2008, 2010 et 2011), à la fois le plus jeune et le plus vieux de l'histoire, fort de 53 victoires en compétitions, soit 20 de plus que son idole et maître Tom Curren - et resté un redoutable compétiteur à 47 ans, n'envisageait pas l'échec.
Il avait logiquement fait des JO son dernier grand objectif.
"Etre aux Jeux l'an prochain, ça bouclerait 40 ans de carrière pour moi. Cela fera 40 années que j'ai participé à ma première compétition chez les jeunes, à l'âge de 8 ans. Surfer aux JO à 48 ans, ça serait un beau dernier chapitre", avait-il déclaré le mois dernier au New York Times.
Oui, mais encore fallait-il que l'Américain fasse partie des dix meilleurs surfeurs au classement mondial 2019, à qui étaient promis les billets, à raison de deux représentants maximum par nation.
- "En profiter en tant que spectateur" -
Or l'issue du Championships Tour (CT), qui s'est achevé jeudi avec la 11e et dernière étape, le Pipeline Masters à Hawaï, il s'est classé 8e mondial, mais derrière deux compatriotes Kolohe Andino et John John Florence, classé juste devant lui à la 7e place.
Ce dernier, de vingt ans son cadet et qui fut le protégé de Slater avant de devenir champion du monde en 2016 et 2017, a profité de l'échec de son glorieux aîné, qui devait impérativement remporter une... huitième fois le Pipe Masters, pour valider son ticket.
"Il est mon idole depuis que je suis enfant et j'ai grandi en l'affrontant, il est comme un membre de ma famille, comme un oncle", a sobrement réagi Florence dont la maison familiale est voisine avec celle de Slater lorsque celui-ci revient tous les hivers à North Shore, le littoral de l'archipel hawaïen Oahu.
Revenu de blessure, cinq mois après une rupture des ligaments croisés d'un genou, Florence a cru ses chances perdues en voyant son maître attraper une vague parfaite en quart de finale, stade auquel il fut lui même éliminé. Mais Slater a ensuite été terrassé en demi-finale par le Brésilien Italo Ferreira.
La nouvelle star des rouleaux en a profité pour remporter la compétition et être sacré champion du monde sur le circuit pro pour la première fois.
Outre, Ferreira, Andino et Florence, le Brésilien Gabriel Medina, les Français Jérémy Florès et Michel Bourez, les Australiens Owen Wright et Julian Wilson, le Sud-africain Jordy Smith et le Japonais Kanoa Igarashi ont obtenu leur sésame olympique.
Aux Jeux, 20 garçons et 20 filles seront en lice. D'autres billets avaient été attribués lors des Mondiaux-2019 en septembre.
"Je vais en profiter en tant que spectateur", a déclaré Slater résigné, sous le coup de la déception, mais s'efforçant de rester souriant. Avant d'évacuer tout doute concernant son avenir sur les planches: "Soyez sûr qu'en 2020, ils continueront à me voir au sommet d'une vague".