PHILIPPE LOPEZ / AFP
Hossegor, France | AFP | vendredi 27/01/2023 - "Un rêve d'enfant" qui se réalise à 30 ans. Le Réunionnais Maxime Huscenot entame dimanche à Hawaï sa première saison au sein du Championship Tour (CT), le circuit professionnel de surf, où il espère bien faire trembler les plus grands un an avant les Jeux de Paris.
Sur la vague mythique de Pipeline, Huscenot fera figure de simple "rookie" face aux cadors brésiliens Filipe Toledo, Italo Ferreira ou encore la légende américaine Kelly Slater, à l'occasion de la première étape du CT 2023 (29 janvier - 10 février).
"Le chemin a été long, mais j'y suis enfin. J’ai grandi en regardant ce tour, travaillé dur pour y arriver, maintenant je n'ai plus qu'à montrer ce dont je suis capable", résume auprès de l'AFP ce Réunionnais aux larges épaules et au sourire franc.
En 2010, Huscenot a remporté le titre de champion du monde junior de surf en Australie, mais il lui a fallu attendre l'année dernière pour accomplir son "rêve d'enfant".
"Cela fait un peu plus de 10 ans que je suis en Challenger Series (l'équivalent de la 2e division, NDLR) à écumer les vagues du monde entier. Toute cette expérience a fini par payer", raconte-t-il. Sixième du classement général à l'issue de la saison 2022, il a validé son ticket au sein du prestigieux Championship Tour, où il sera le seul représentant français après la retraite de Jérémy Florès en 2021.
"Méthodique"
Originaire de Valence (Drôme), mais arrivé "à quelques semaines" à La Réunion, Huscenot a commencé la glisse à huit ans à Saint-Gilles. "Depuis, je n'ai jamais quitté la planche. Devenir pro, c'était une évidence. Je l'ai dit dès l'adolescence à mon père qui est mon entraîneur", se souvient-il.
Intégré au Pôle espoir de La Réunion à 11 ans, il y cotoie notamment Johanne Defay, actuelle N.3 mondiale, d'un an sa cadette. "On faisait les compétitions ensemble et on est resté assez proches. Il n'a pas beaucoup changé : c'est quelqu'un de très sérieux, très académique", décrit Defay.
"Il regardait énormément de vidéos de surf. Il adorait Kelly Slater et s'en inspirait. Moi quand je ne suis pas à l’eau, je ne pense pas forcément au surf, lui passe énormément de temps à étudier les pros", ajoute-elle.
Il va désormais devoir les affronter. Mais "Maxime ne ratera pas cette opportunité", estime Christophe Mulquin, ancien responsable du Pôle espoir de La Réunion. "Il y a une chose qui marque chez lui : son intelligence en compétition. Si un surfeur est plus fort que lui il va développer des stratégies pour le gérer".
Sur la route des Jeux
"Son surnom, c'était +Ti maccabi+, un poisson minuscule de La Réunion. Maxime était une crevette quand il était petit, mais il a toujours su bien maîtriser ses nerfs", explique Mulquin.
Lors de son premier entraînement avec le Pôle, les vagues du spot de La Tortue sont grosses et la mer agitée. "J’ai refusé qu’il rentre dans l’eau, mais il a pleuré pendant trente minutes, en me disant qu'il était capable. La plupart des enfants, quand les conditions sont très compliquées, ils sont soulagés de ne pas y aller. Mais lui c'était le contraire", s'amuse l'ancien entraîneur.
Sur le Championship Tour, la plupart des matchs se font en un contre un et certaines vagues, comme Pipeline à Hawaï ou Teahupoo à Tahiti, sont bien plus imposantes que celles des spots de 2e division.
"Son avantage, c'est que la saison commence sur des tubes conséquents, il va pouvoir jouer sur ses qualités", se réjouit Johanne Defay. A la fin de la saison 2023, les dix premiers du classement général seront qualifiés pour les Jeux Olympiques de Paris, à hauteur de deux représentants par nation.
"C'est dans un coin de ma tête, mais je n'ai pas encore d'expérience sur ce tour donc on verra bien. C'est sûr que ce serait super de pouvoir représenter le pays aux JO, la cerise sur le gâteau", dit Huscenot.
Sur la vague mythique de Pipeline, Huscenot fera figure de simple "rookie" face aux cadors brésiliens Filipe Toledo, Italo Ferreira ou encore la légende américaine Kelly Slater, à l'occasion de la première étape du CT 2023 (29 janvier - 10 février).
"Le chemin a été long, mais j'y suis enfin. J’ai grandi en regardant ce tour, travaillé dur pour y arriver, maintenant je n'ai plus qu'à montrer ce dont je suis capable", résume auprès de l'AFP ce Réunionnais aux larges épaules et au sourire franc.
En 2010, Huscenot a remporté le titre de champion du monde junior de surf en Australie, mais il lui a fallu attendre l'année dernière pour accomplir son "rêve d'enfant".
"Cela fait un peu plus de 10 ans que je suis en Challenger Series (l'équivalent de la 2e division, NDLR) à écumer les vagues du monde entier. Toute cette expérience a fini par payer", raconte-t-il. Sixième du classement général à l'issue de la saison 2022, il a validé son ticket au sein du prestigieux Championship Tour, où il sera le seul représentant français après la retraite de Jérémy Florès en 2021.
"Méthodique"
Originaire de Valence (Drôme), mais arrivé "à quelques semaines" à La Réunion, Huscenot a commencé la glisse à huit ans à Saint-Gilles. "Depuis, je n'ai jamais quitté la planche. Devenir pro, c'était une évidence. Je l'ai dit dès l'adolescence à mon père qui est mon entraîneur", se souvient-il.
Intégré au Pôle espoir de La Réunion à 11 ans, il y cotoie notamment Johanne Defay, actuelle N.3 mondiale, d'un an sa cadette. "On faisait les compétitions ensemble et on est resté assez proches. Il n'a pas beaucoup changé : c'est quelqu'un de très sérieux, très académique", décrit Defay.
"Il regardait énormément de vidéos de surf. Il adorait Kelly Slater et s'en inspirait. Moi quand je ne suis pas à l’eau, je ne pense pas forcément au surf, lui passe énormément de temps à étudier les pros", ajoute-elle.
Il va désormais devoir les affronter. Mais "Maxime ne ratera pas cette opportunité", estime Christophe Mulquin, ancien responsable du Pôle espoir de La Réunion. "Il y a une chose qui marque chez lui : son intelligence en compétition. Si un surfeur est plus fort que lui il va développer des stratégies pour le gérer".
Sur la route des Jeux
"Son surnom, c'était +Ti maccabi+, un poisson minuscule de La Réunion. Maxime était une crevette quand il était petit, mais il a toujours su bien maîtriser ses nerfs", explique Mulquin.
Lors de son premier entraînement avec le Pôle, les vagues du spot de La Tortue sont grosses et la mer agitée. "J’ai refusé qu’il rentre dans l’eau, mais il a pleuré pendant trente minutes, en me disant qu'il était capable. La plupart des enfants, quand les conditions sont très compliquées, ils sont soulagés de ne pas y aller. Mais lui c'était le contraire", s'amuse l'ancien entraîneur.
Sur le Championship Tour, la plupart des matchs se font en un contre un et certaines vagues, comme Pipeline à Hawaï ou Teahupoo à Tahiti, sont bien plus imposantes que celles des spots de 2e division.
"Son avantage, c'est que la saison commence sur des tubes conséquents, il va pouvoir jouer sur ses qualités", se réjouit Johanne Defay. A la fin de la saison 2023, les dix premiers du classement général seront qualifiés pour les Jeux Olympiques de Paris, à hauteur de deux représentants par nation.
"C'est dans un coin de ma tête, mais je n'ai pas encore d'expérience sur ce tour donc on verra bien. C'est sûr que ce serait super de pouvoir représenter le pays aux JO, la cerise sur le gâteau", dit Huscenot.