Singapour, Singapour | AFP | lundi 27/03/2017 - A la mi-mai, il ne sera plus président, mais François Hollande s'est assigné une ultime mission avant de quitter le pouvoir: empêcher la victoire du "populisme", du "nationalisme" et de "l'extrémisme" dans le monde et tout particulièrement du FN en France.
"J'ai encore à faire pour éviter que le populisme, le nationalisme, l'extrémisme ne puissent l'emporter, y compris dans mon propre pays" où la patronne du Front national, Marine Le Pen, est donnée qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat était interrogé au cours d'une tournée en Asie du Sud-Est par le jeune patron français d'une start-up de Singapour, Nicolas Vanhove.
Sa question a surgi à l'issue d'un discours du président devant la très select "Conférence de Singapour", rendez-vous annuel qui voit les grands de ce monde exposer leur vision de la situation internationale devant un public d'experts.
François Hollande était le troisième dirigeant français à s'exprimer devant ce forum, après Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, succédant aussi à une quarantaine de leaders mondiaux parmi lesquels la chancelière allemande Angela Merkel ou l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger.
Au deuxième jour de cette dernière tournée internationale du mandat qui le conduira encore mardi en Malaisie et mercredi en Indonésie, François Hollande s'est montré soucieux de la trace qu'il laissera dans l'histoire de la Ve République.
"Je continuerai à parler autant que nécessaire et à faire en sorte que ce que j'ai fait comme président puisse avoir une suite", a-t-il souligné, évoquant son action à l'égard de l'Asie, de l'Afrique, du Moyen-Orient et "bien sûr" aussi de l'Europe.
Le chef de l'Etat l'a déjà fait savoir. Après avoir quitté l'Elysée, il créera une fondation d'innovation sociale dans l'esprit de "La France s’engage", ce label gouvernemental qui récompense des projets d'éducation, de culture, de solidarité, de citoyenneté ou d'écologie.
Mais il prévient aussi: on ne peut pas "juger une présidence" dès son terme alors qu'on ne peut en évaluer les "conséquences que bien après".
- Allusions cryptiques -
François Hollande "veillera" d'ailleurs à s'exprimer "directement et autant que nécessaire" pour défendre son bilan. "C'est mieux que je le fasse moi-même (plutôt) que d'autres le fassent à ma place", a-t-il fait valoir sur le ton de la plaisanterie.
Une chose est certaine aussi: le portail de l'Elysée refermé derrière lui, il n'exercera aucune activité privée. "Je n'en avais pas avant, je n'en ai pas eu pendant (ma présidence), je vous l'assure, et je n'en aurai pas après", a-t-il répondu à Nicolas Vanhove qui faisait allusion à Nicolas Sarkozy, entré au Conseil d'administration du groupe Accor.
Evoquant la situation internationale et l'élection de son homologue américain Donald Trump, le président français a de nouveau longuement mis en garde contre "la tentation du repli sur soi" et prôné bien au contraire le "multilatéralisme" et une "mondialisation régulée".
Depuis son arrivée à Singapour dimanche, il semblait préoccupé par la fin de son mandat qui approche désormais à grand pas, évoquant sa vie d'après dans des allusions parfois cryptiques.
Ainsi, lors de la visite lundi du célèbre jardin botanique de Singapour où il baptisait de son nom une orchidée, selon une tradition diplomatique propre à la cité-Etat, François Hollande a emprunté au Candide de Voltaire quelques réflexions philosophiques.
"C'est vraiment l'appel des philosophes que d'aller cultiver son jardin", a-t-il observé, enchaînant, pensif : "Il faut bien cultiver son jardin, il faut que les choses soient bien ordonnées, qu'on ait une vision claire de ce que l'on veut faire, il faut toujours réfléchir."
"Et puis après, je rentrerai parce qu'on m'attend en France avec impatience", a-t-il ironisé devant la communauté française.
"J'ai encore à faire pour éviter que le populisme, le nationalisme, l'extrémisme ne puissent l'emporter, y compris dans mon propre pays" où la patronne du Front national, Marine Le Pen, est donnée qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat était interrogé au cours d'une tournée en Asie du Sud-Est par le jeune patron français d'une start-up de Singapour, Nicolas Vanhove.
Sa question a surgi à l'issue d'un discours du président devant la très select "Conférence de Singapour", rendez-vous annuel qui voit les grands de ce monde exposer leur vision de la situation internationale devant un public d'experts.
François Hollande était le troisième dirigeant français à s'exprimer devant ce forum, après Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre, succédant aussi à une quarantaine de leaders mondiaux parmi lesquels la chancelière allemande Angela Merkel ou l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger.
Au deuxième jour de cette dernière tournée internationale du mandat qui le conduira encore mardi en Malaisie et mercredi en Indonésie, François Hollande s'est montré soucieux de la trace qu'il laissera dans l'histoire de la Ve République.
"Je continuerai à parler autant que nécessaire et à faire en sorte que ce que j'ai fait comme président puisse avoir une suite", a-t-il souligné, évoquant son action à l'égard de l'Asie, de l'Afrique, du Moyen-Orient et "bien sûr" aussi de l'Europe.
Le chef de l'Etat l'a déjà fait savoir. Après avoir quitté l'Elysée, il créera une fondation d'innovation sociale dans l'esprit de "La France s’engage", ce label gouvernemental qui récompense des projets d'éducation, de culture, de solidarité, de citoyenneté ou d'écologie.
Mais il prévient aussi: on ne peut pas "juger une présidence" dès son terme alors qu'on ne peut en évaluer les "conséquences que bien après".
- Allusions cryptiques -
François Hollande "veillera" d'ailleurs à s'exprimer "directement et autant que nécessaire" pour défendre son bilan. "C'est mieux que je le fasse moi-même (plutôt) que d'autres le fassent à ma place", a-t-il fait valoir sur le ton de la plaisanterie.
Une chose est certaine aussi: le portail de l'Elysée refermé derrière lui, il n'exercera aucune activité privée. "Je n'en avais pas avant, je n'en ai pas eu pendant (ma présidence), je vous l'assure, et je n'en aurai pas après", a-t-il répondu à Nicolas Vanhove qui faisait allusion à Nicolas Sarkozy, entré au Conseil d'administration du groupe Accor.
Evoquant la situation internationale et l'élection de son homologue américain Donald Trump, le président français a de nouveau longuement mis en garde contre "la tentation du repli sur soi" et prôné bien au contraire le "multilatéralisme" et une "mondialisation régulée".
Depuis son arrivée à Singapour dimanche, il semblait préoccupé par la fin de son mandat qui approche désormais à grand pas, évoquant sa vie d'après dans des allusions parfois cryptiques.
Ainsi, lors de la visite lundi du célèbre jardin botanique de Singapour où il baptisait de son nom une orchidée, selon une tradition diplomatique propre à la cité-Etat, François Hollande a emprunté au Candide de Voltaire quelques réflexions philosophiques.
"C'est vraiment l'appel des philosophes que d'aller cultiver son jardin", a-t-il observé, enchaînant, pensif : "Il faut bien cultiver son jardin, il faut que les choses soient bien ordonnées, qu'on ait une vision claire de ce que l'on veut faire, il faut toujours réfléchir."
"Et puis après, je rentrerai parce qu'on m'attend en France avec impatience", a-t-il ironisé devant la communauté française.