Stormy Daniels a peur pour sa sécurité, selon son avocat


New York, Etats-Unis | AFP | lundi 26/03/2018 - Stormy Daniels a peur pour sa sécurité et celle de sa famille, a affirmé lundi son avocat, au lendemain d'une interview de l'actrice de films porno qui dit avoir été menacé physiquement pour l'obliger à taire sa relation sexuelle présumée avec Donald Trump en 2006.  

Le magnat de l'immobilier, marié à Melania Trump depuis 2005, a pour sa part constamment fait démentir, par ses porte-paroles, toute relation intime avec Stormy Daniels.
"Il ne peut y avoir aucune interrogation sur la provenance de cette menace", a tweeté l'avocat de Stormy Daniels, Michael Avenatti, après la diffusion de l'interview de sa cliente dimanche dans l'émission "60 minutes" sur CBS. 
"C'est assez évident. Ca doit venir de quelqu'un associé avec la Trump Organization", a-t-il renchéri lundi sur CNN.
M. Avenatti, qui a fait le tour des plateaux de télévision lundi, a insinué, sans l'accuser directement, que l'avocat de Donald Trump Michael Cohen était impliqué dans ces menaces.
"Elle reçoit des menaces presque toutes les heures. Nous n'avons rien pour l'instant qui les lient à M. Cohen ou M. Trump, soyons clair, mais elle a vraiment peur pour sa sécurité et celle de sa famille", a-t-il dit sur CBS.
Dimanche, Stephanie Clifford, de son vrai nom, a raconté avoir été abordée en 2011 par un inconnu sur un parking de Las Vegas, alors qu'elle se trouvait en compagnie de sa fille âgée de quelques mois.
"Laissez Trump tranquille. Oubliez cette histoire", lui aurait lancé l'inconnu. "C'est une très jolie petite fille", aurait-il alors dit en regardant la fille de Stormy Daniels. "Ce serait dommage que quelque chose arrive à sa mère", aurait-il ajouté, avant de s'en aller.
L'homme faisait référence à une interview que Stephanie Clifford venait de donner au magazine "In Touch", moyennant 15.000 dollars, révélant l'existence d'une relation sexuelle. Cet entretien, réalisé en 2011, ne sera finalement publié pour la première fois que cette année, après les révélations du Wall Street Journal sur l'achat du silence de l'actrice orchestré par l'avocat de M. Trump, Michael Cohen.
  - 130.000 dollars -  
Bien qu'il ne contienne pas de révélations marquantes, l'entretien de Stormy Daniels à l'émission "60 Minutes" place encore un peu plus le président américain dans l'embarras.
Elle s'exprimait pour la première fois publiquement sur le sujet depuis l'article initial du Wall Street Journal en janvier.
Le quotidien financier avait évoqué la relation entre Donald Trump et Stormy Daniels, et révélé que l'avocat Michael Cohen avait versé 130.000 dollars à l'actrice pour acheter son silence, quelques jours avant l'élection présidentielle de novembre 2016.
Dans l'entretien, Stormy Daniels a affirmé avoir eu une relation sexuelle avec le promoteur immobilier new-yorkais en juillet 2006 en marge d'un tournoi de golf à Lake Tahoe (à cheval entre Nevada et Californie).
Elle a raconté l'avoir éconduit lors de leur première conversation et avoir fait mine de le fesser avec un magazine sur lequel il apparaissait en une, avant de passer la soirée avec lui.
Celle qui a démarré sa carrière comme strip-teaseuse a assuré n'avoir pas eu d'autre rapport sexuel avec le milliardaire après la rencontre à Lake Tahoe.
  - "Chambre à part" -  
Dimanche, elle a souligné que la relation sexuelle qu'elle dit avoir eue avec Donald Trump était consentie, accusant le mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel d'avoir essayé de la récupérer.
"Je n'étais pas une victime", a-t-elle martelé, même si elle a dit n'avoir pas désiré un rapport sexuel avec Donald Trump, qui ne l'attirait pas physiquement. "Je n'ai jamais dit que j'étais une victime".
En 2006 et 2007, années durant lesquelles ils ont été en contact selon elle, le promoteur new-yorkais était déjà marié à Melania Trump et venait de devenir père pour la cinquième fois, du jeune Barron, né en mars 2006.
Stormy Daniels a expliqué avoir parlé à Donald Trump de sa situation familiale. "Ne t'inquiète pas pour ça", aurait-il répondu. "Nous faisons chambre à part."
"Je sais que les médias adorent les conjectures et les rumeurs salaces, mais je voudrais rappeler à tout le monde qu'il faudrait si possible éviter de citer le nom de l'enfant", a exhorté la porte-parole de Melania Trump, Stephanie Grisham, sur Twitter.

le Lundi 26 Mars 2018 à 04:40 | Lu 475 fois