Prochainement disponibles sur Apple et Android, ces applications d'apprentissage du reo tahiti seront gratuites.
Tahiti, le 15 septembre 2023 – La société Speak Tahiti œuvre depuis quatre ans à la préservation et la revitalisation des langues polynésiennes, notamment grâce à l'utilisation d'outils pédagogiques physiques ou numériques. Si le public visé à l'origine concernait essentiellement les adultes, la société compte aujourd'hui toucher également les enfants aux travers de trois applications mobiles dédiées à l'apprentissage du reo tahiti : Tata'u, Māramarama et Perē 'Oehā.
Le constat est sans appel. Selon une étude menée en 2017, le pourcentage de la population de plus de 15 ans utilisant les langues locales, sur les îles de Tahiti et Moorea, ne serait que de 18,6%, soit le taux le plus faible sur l'ensemble de la Polynésie française. Mais pour Heiura Itae-Tetaa, membre fondateur de la société Speak Tahiti, l'optimisme demeure : “Il y a indéniablement une décroissance du nombre de locuteurs des différents reo en Polynésie, notamment sur Tahiti et Moorea, où pourtant une grande partie de la population est concentrée. Mais malgré tout, je reste hyper optimiste ! J'ai créé Speak Tahiti pour ça : pouvoir, avec les nouvelles technologies et les nouvelles manières de faire ou de penser, apprendre ou réapprendre la langue tahitienne.”
En effet, depuis quatre ans, la société Speak Tahiti ne ménage pas ses efforts dans son combat pour la préservation et la revitalisation des langues polynésiennes. Entre formations en présentiel ou à distance, des ressources pédagogiques diverses et variées telles que les vidéos, les chansons, des imagiers ou encore des jeux, la société ne se donne aucune limite concernant les supports à utiliser. Et aujourd'hui, Speak Tahiti présente trois nouvelles applications mobiles d'apprentissage du reo tahiti, conçues spécialement pour les enfants.
Des applications intuitives et adaptées
Gratuites et téléchargeables dès la semaine prochaine sur Apple et Android, les trois applications se veulent intuitives et complémentaires : “Nous ne voulions pas sortir d'applications isolées, il s'agit ici vraiment d'un package”, explique Heiura Itae-Tetaa. “Ces applications permettent, chacune à leur manière, d'apprendre à contextualiser chaque mot afin d'en saisir le sens unique à chaque fois. Par exemple, le mot ‘'āfata’ signifie ‘boîte’. En revanche ‘'āfata teata’ ne se traduit pas littéralement par ‘boîte à théâtre’, il s'agit ici de la ‘télévision’. Le but final est d'arriver à comprendre la manière de penser de la langue tahitienne.”
Pour l'apprentissage des chiffres et des calculs, Speak Tahiti propose une calculatrice, Tata'u, qui permet donc non seulement d'effectuer des calculs, mais aussi et surtout d'obtenir les résultats sous forme audio et écrite en reo tahiti. De son côté, l'application Perē 'Oehā permet d'apprendre des mots et des expressions de manière ludique et interactive. Et enfin, l'application Māramarama constitue un glossaire dans lequel les enfants pourront naviguer et explorer la richesse de la linguistique tahitienne. Des entrées thématiques permettront aux enfants de choisir des sujets spécifiques tels que le sport, les animaux ou encore comment se situer dans l'espace par exemple.
Des nouvelles technologies adoubées par le Fare Vana'a
“Notre fierté est de pouvoir dire aussi que tout a été fait ici. Nous n'avons pas eu recours à des prestataires de l'étranger. Toute l'équipe est basée à Tahiti”, déclare Heiura Itae-Tetaa, qui espère à l'avenir élargir ses applications aux autres dialectes des îles. “On adorerait travailler avec les différentes académies, ou les professeurs, que ce soit de reko pa'umotu ou de 'eo enata. Nous espérons qu'ils viendront nous voir, et pourquoi pas, afin de développer d'autres applications.”
Du côté du Fare Vana'a, on encourage le développement de ces nouvelles méthodes de promotion de la langue tahitienne. “C'est très intéressant”, observe Emmanuel Nauta, président de l'académie tahitienne. “Ces applications répondent à un besoin évident. Et si cela mérite d'être affiné, amélioré, notamment sur certaines prononciations, dans l'ensemble, il s'agit vraiment d'un mouvement à encourager. De ce que nous avons pu voir lors de cette présentation, cela permet tout de même aux ‘débutants’ d'avoir la capacité de s'intégrer, mais également à ceux qui ont un niveau plus avancé de s'améliorer davantage.” Et pour cause, lorsque l'on demande à l'académie tahitienne sa vision de la situation actuelle de la langue tahitienne, elle ne mâche pas ses mots : “Nous sommes dans une situation de danger. Il faut être clair sur le sujet, la situation est dramatique. La langue tahitienne doit être parlée à la maison. Il faut parler en tahitien à nos enfants !”
Le constat est sans appel. Selon une étude menée en 2017, le pourcentage de la population de plus de 15 ans utilisant les langues locales, sur les îles de Tahiti et Moorea, ne serait que de 18,6%, soit le taux le plus faible sur l'ensemble de la Polynésie française. Mais pour Heiura Itae-Tetaa, membre fondateur de la société Speak Tahiti, l'optimisme demeure : “Il y a indéniablement une décroissance du nombre de locuteurs des différents reo en Polynésie, notamment sur Tahiti et Moorea, où pourtant une grande partie de la population est concentrée. Mais malgré tout, je reste hyper optimiste ! J'ai créé Speak Tahiti pour ça : pouvoir, avec les nouvelles technologies et les nouvelles manières de faire ou de penser, apprendre ou réapprendre la langue tahitienne.”
En effet, depuis quatre ans, la société Speak Tahiti ne ménage pas ses efforts dans son combat pour la préservation et la revitalisation des langues polynésiennes. Entre formations en présentiel ou à distance, des ressources pédagogiques diverses et variées telles que les vidéos, les chansons, des imagiers ou encore des jeux, la société ne se donne aucune limite concernant les supports à utiliser. Et aujourd'hui, Speak Tahiti présente trois nouvelles applications mobiles d'apprentissage du reo tahiti, conçues spécialement pour les enfants.
Des applications intuitives et adaptées
Gratuites et téléchargeables dès la semaine prochaine sur Apple et Android, les trois applications se veulent intuitives et complémentaires : “Nous ne voulions pas sortir d'applications isolées, il s'agit ici vraiment d'un package”, explique Heiura Itae-Tetaa. “Ces applications permettent, chacune à leur manière, d'apprendre à contextualiser chaque mot afin d'en saisir le sens unique à chaque fois. Par exemple, le mot ‘'āfata’ signifie ‘boîte’. En revanche ‘'āfata teata’ ne se traduit pas littéralement par ‘boîte à théâtre’, il s'agit ici de la ‘télévision’. Le but final est d'arriver à comprendre la manière de penser de la langue tahitienne.”
Pour l'apprentissage des chiffres et des calculs, Speak Tahiti propose une calculatrice, Tata'u, qui permet donc non seulement d'effectuer des calculs, mais aussi et surtout d'obtenir les résultats sous forme audio et écrite en reo tahiti. De son côté, l'application Perē 'Oehā permet d'apprendre des mots et des expressions de manière ludique et interactive. Et enfin, l'application Māramarama constitue un glossaire dans lequel les enfants pourront naviguer et explorer la richesse de la linguistique tahitienne. Des entrées thématiques permettront aux enfants de choisir des sujets spécifiques tels que le sport, les animaux ou encore comment se situer dans l'espace par exemple.
Des nouvelles technologies adoubées par le Fare Vana'a
“Notre fierté est de pouvoir dire aussi que tout a été fait ici. Nous n'avons pas eu recours à des prestataires de l'étranger. Toute l'équipe est basée à Tahiti”, déclare Heiura Itae-Tetaa, qui espère à l'avenir élargir ses applications aux autres dialectes des îles. “On adorerait travailler avec les différentes académies, ou les professeurs, que ce soit de reko pa'umotu ou de 'eo enata. Nous espérons qu'ils viendront nous voir, et pourquoi pas, afin de développer d'autres applications.”
Du côté du Fare Vana'a, on encourage le développement de ces nouvelles méthodes de promotion de la langue tahitienne. “C'est très intéressant”, observe Emmanuel Nauta, président de l'académie tahitienne. “Ces applications répondent à un besoin évident. Et si cela mérite d'être affiné, amélioré, notamment sur certaines prononciations, dans l'ensemble, il s'agit vraiment d'un mouvement à encourager. De ce que nous avons pu voir lors de cette présentation, cela permet tout de même aux ‘débutants’ d'avoir la capacité de s'intégrer, mais également à ceux qui ont un niveau plus avancé de s'améliorer davantage.” Et pour cause, lorsque l'on demande à l'académie tahitienne sa vision de la situation actuelle de la langue tahitienne, elle ne mâche pas ses mots : “Nous sommes dans une situation de danger. Il faut être clair sur le sujet, la situation est dramatique. La langue tahitienne doit être parlée à la maison. Il faut parler en tahitien à nos enfants !”