Soutenez l'inscription du 'ori tahiti à l'Unesco


"Afin de protéger notre danse, ses origines et sa pratique, nous souhaitons que l'Unesco l'intègre au sein de la liste du patrimoine culturel immatériel", souligne Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture
PAPEETE, le 9 octobre 2018. Le ministre de la Culture appelle les Polynésiens à soutenir l'inscription du 'ori tahiti sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco en envoyant un courrier de soutien avant le 15 octobre.

La députée Nicole Sanquer a lancé la semaine dernière un appel aux Polynésiens sur les réseaux sociaux pour qu'ils aident le Pays dans sa démarche pour inscrire le ‘ori tahiti sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture). "L'instruction d'un tel dossier impose de remplir un questionnaire complet sur la pratique, de réaliser un film documentaire de dix minutes ou encore de sélectionner dix images évoquant la pratique, il recommande aussi de déposer une centaine de courriers de soutien à la démarche entreprise", souligne la députée.

"Nous connaissons toutes et tous les dangers de la mondialisation et de la banalisation, voire l'assimilation des faits culturels. Afin de protéger notre danse, ses origines et sa pratique, nous souhaitons que l'Unesco l'intègre au sein de la liste du patrimoine culturel immatériel", explique dans un courrier Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture. "La liste actuelle recense d'ailleurs un nombre de pratiques ultramarines justifiant que le 'ori tahiti soit à son tour consacré". Le Maloya réunionnais et le Gwoka de la Guadeloupe ont en effet été inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2009 et 2014.

Les personnes souhaitant soutenir cette démarche peuvent envoyer leur courrier de soutien avant le 15 octobre par mail à Gaétan Deso, chargé de mission au ministère de la Culture, à gaetan.deso@culture.min.gov.pf.
Le 'ori tahiti est "un des pans fondamentaux de nos arts traditionnels, souligne le ministre de la Culture. "(Cette pratique) est intimement liée à notre mode de vie et d'expression. C'est par elle que s'opère une grande partie de la transmission des valeurs léguées par nos tupuna. C'est également par elle que s'expriment nos auteurs, chorégraphes, danseurs musiciens, orateurs, créateurs et artisans."


le Mardi 9 Octobre 2018 à 12:03 | Lu 5363 fois