Paris, France | AFP | jeudi 15/12/2016 - Le sénateur Les Républicains Henri de Raincourt, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, est arrivé jeudi matin au pôle financier de Paris pour être entendu par un juge d'instruction dans l'enquête sur des soupçons de détournements de fonds publics au Sénat au profil d'élus de droite, a constaté une journaliste de l'AFP.
Dans cette enquête, le magistrat a mis en examen pour détournement de fonds le 30 novembre le sénateur Jean-Claude Carle, ancien trésorier du groupe UMP (devenu LR) au Sénat, et l'un de ses collaborateurs, le 16 novembre.
Les investigations, qui avaient démarré en juillet 2012, portent sur des sommes remises à des sénateurs, en plus de leur traitement, depuis deux comptes du groupe UMP à la chambre haute, et par le biais de deux associations, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Crespi, elles-mêmes alimentées par des fonds du groupe sénatorial.
Henri de Raincourt avait admis avoir perçu des sommes versées depuis un compte au nom de son groupe politique au Sénat, y compris lorsqu'il était ministre de la Coopération et des Relations avec le Parlement pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il avait alors évoqué "des aides et des soutiens pour une activité parlementaire", expliquant que les sommes reçues lorsqu'il était ministre, de 2010 à 2012, correspondaient à une activité antérieure.
La Haute autorité pour la transparence de la vie politique avait signalé son cas à la justice en juillet, en raison d'un "doute sérieux" sur ses déclarations, qui ne mentionnaient pas les 4.000 euros reçus mensuellement pendant environ trois ans, d'avril 2008 à avril 2011, soit quelque 150.000 euros de la part du groupe UMP, selon une source proche du dossier. D'après une source judiciaire, ces éléments ont été joints à l'information judiciaire sur les soupçons de détournement des sénateurs.
L'enquête des juges d'instruction s'intéresse à deux associations, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi), alimentées par le groupe UMP, pour environ 400.000 euros entre 2009 et 2012 pour l'URS. De ces deux associations sont ensuite parties des sommes au profit de plusieurs sénateurs UMP de l'époque.
François Thual, ex-secrétaire général de l'URS, a été le premier à avoir été mis en examen en juillet 2015, pour détournement de fonds publics. Il avait témoigné dans Le Monde sur l'existence d'un système de financement en cascade, un récit qu'il a confirmé à l'AFP : "j'avais pour habitude de tirer entre 5.000 et 6.000 euros par mois sur l'un des deux comptes de l'URS, que j'allais chercher à la banque et que je remettais ensuite au collaborateur de M. Carle".
Dans cette enquête, le magistrat a mis en examen pour détournement de fonds le 30 novembre le sénateur Jean-Claude Carle, ancien trésorier du groupe UMP (devenu LR) au Sénat, et l'un de ses collaborateurs, le 16 novembre.
Les investigations, qui avaient démarré en juillet 2012, portent sur des sommes remises à des sénateurs, en plus de leur traitement, depuis deux comptes du groupe UMP à la chambre haute, et par le biais de deux associations, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Crespi, elles-mêmes alimentées par des fonds du groupe sénatorial.
Henri de Raincourt avait admis avoir perçu des sommes versées depuis un compte au nom de son groupe politique au Sénat, y compris lorsqu'il était ministre de la Coopération et des Relations avec le Parlement pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il avait alors évoqué "des aides et des soutiens pour une activité parlementaire", expliquant que les sommes reçues lorsqu'il était ministre, de 2010 à 2012, correspondaient à une activité antérieure.
La Haute autorité pour la transparence de la vie politique avait signalé son cas à la justice en juillet, en raison d'un "doute sérieux" sur ses déclarations, qui ne mentionnaient pas les 4.000 euros reçus mensuellement pendant environ trois ans, d'avril 2008 à avril 2011, soit quelque 150.000 euros de la part du groupe UMP, selon une source proche du dossier. D'après une source judiciaire, ces éléments ont été joints à l'information judiciaire sur les soupçons de détournement des sénateurs.
L'enquête des juges d'instruction s'intéresse à deux associations, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi), alimentées par le groupe UMP, pour environ 400.000 euros entre 2009 et 2012 pour l'URS. De ces deux associations sont ensuite parties des sommes au profit de plusieurs sénateurs UMP de l'époque.
François Thual, ex-secrétaire général de l'URS, a été le premier à avoir été mis en examen en juillet 2015, pour détournement de fonds publics. Il avait témoigné dans Le Monde sur l'existence d'un système de financement en cascade, un récit qu'il a confirmé à l'AFP : "j'avais pour habitude de tirer entre 5.000 et 6.000 euros par mois sur l'un des deux comptes de l'URS, que j'allais chercher à la banque et que je remettais ensuite au collaborateur de M. Carle".