Tahiti, le 20 août 2024 – ADT et les sociétés de sûreté ont signé des protocoles d’accord de sortie de grève lundi soir. Tous étaient “soulagés”. Les points noirs de ces piquets de grève ont surtout été, pour A tia i mua, l’absence de la direction du travail sur le terrain pour “verbaliser” les contrevenants mais également ADT qui, selon l’organisation syndicale, ne vérifie pas “si ses prestataires respectent la base du code du travail”.
Après plusieurs semaines de grève à ADT et les deux sociétés de sûreté aéroportuaire, directions et organisations étaient “soulagées” que des protocoles de fin de conflit aient été signés lundi.
Les agents de sûreté aéroportuaire ont obtenu le 13e mois, la prime des tenues à hauteur de 800 francs par mois et la prime de performance individuelle. Pour la mise en place de la mutuelle et de la grille salariale, “qui va ouvrir la possibilité à ces agents de pouvoir évoluer au sein de leur entreprise”, les discussions sont prévues jusqu’en mars prochain.
Après plusieurs semaines de grève à ADT et les deux sociétés de sûreté aéroportuaire, directions et organisations étaient “soulagées” que des protocoles de fin de conflit aient été signés lundi.
Les agents de sûreté aéroportuaire ont obtenu le 13e mois, la prime des tenues à hauteur de 800 francs par mois et la prime de performance individuelle. Pour la mise en place de la mutuelle et de la grille salariale, “qui va ouvrir la possibilité à ces agents de pouvoir évoluer au sein de leur entreprise”, les discussions sont prévues jusqu’en mars prochain.
“Quand vous n’avez plus rien, vous n’avez plus rien à perdre”
En s’adressant aux grévistes, la secrétaire générale de A tia i mua, Awaiki Teuiau, a rappelé en préambule que le 13e mois qu’ils ont obtenu “n’est pas quelque chose que vous avez quémandé”. Elle a expliqué que la prime annuelle de sûreté aéroportuaire (Pasa) existe dans d’autres aéroports internationaux et que “ce n’est que justice que d'étendre ce dispositif” au Fenua. “J’ai vu dans quelles conditions vous travaillez. Pour moi, c'était un dû”, a-t-elle ajouté. Elle a d’ailleurs tenu à “féliciter la détermination” des grévistes car ils n’ont pas failli malgré “les tentatives de dissuasion et de pression”.
“Vous savez, quand vous n’avez plus rien, vous n’avez plus rien à perdre”, même si ces grévistes étaient conscients qu’ils n’allaient pas avoir de salaire à la fin du mois, a-t-elle confié à Tahiti Infos. “Je leur tire mon chapeau car ils sont vaillants, braves et je suis fière d’avoir des salariés adhérents de ce calibre. C’est un bon espoir pour nous, organisations syndicales.”
“Vous savez, quand vous n’avez plus rien, vous n’avez plus rien à perdre”, même si ces grévistes étaient conscients qu’ils n’allaient pas avoir de salaire à la fin du mois, a-t-elle confié à Tahiti Infos. “Je leur tire mon chapeau car ils sont vaillants, braves et je suis fière d’avoir des salariés adhérents de ce calibre. C’est un bon espoir pour nous, organisations syndicales.”
Direction de l’inspection et ADT peuvent faire mieux
La secrétaire générale de A tia i mua Awaiki Teuiau regrette en revanche qu’ADT, ayant pour prestataires les deux sociétés de sûreté au sein de la plateforme aéroportuaire, n’ait pas été regardant au niveau de la règlementation. “Il faut aller jusqu’au bout, il faut même aller regarder si ces prestataires au sein de leur entreprise respectent la base du code du travail et je regrette que ce point n’ait pas été souvent mis en avant.”
Il en est de même pour la direction de l’inspection du travail. Awaiki Teuiau ne comprend pas qu’on puisse laisser durer des mouvements sociaux dans le temps. Elle pointe notamment du doigt le manque d’effectif dans ce service du Pays. “À un moment donné, la direction du travail, si elle était dotée de moyens suffisants, aurait pu intervenir et mener les négociations et surtout venir noter les infractions.” Elle explique en effet que pendant la grève, il y a eu “un prêt de main-d’œuvre qui n’est pas autorisé par les dispositions du code du travail. Et pourtant, cela n’a pas été verbalisé car il y a un manque d’effectif au niveau de la direction du travail”. La secrétaire générale de A tia i mua rappelle qu’il y a, au Fenua, un seul inspecteur pour toute la Polynésie.
Il en est de même pour la direction de l’inspection du travail. Awaiki Teuiau ne comprend pas qu’on puisse laisser durer des mouvements sociaux dans le temps. Elle pointe notamment du doigt le manque d’effectif dans ce service du Pays. “À un moment donné, la direction du travail, si elle était dotée de moyens suffisants, aurait pu intervenir et mener les négociations et surtout venir noter les infractions.” Elle explique en effet que pendant la grève, il y a eu “un prêt de main-d’œuvre qui n’est pas autorisé par les dispositions du code du travail. Et pourtant, cela n’a pas été verbalisé car il y a un manque d’effectif au niveau de la direction du travail”. La secrétaire générale de A tia i mua rappelle qu’il y a, au Fenua, un seul inspecteur pour toute la Polynésie.
“ Le protocole de sortie prend en compte tous les griefs”
“C’était une période longue et difficile”, admet le directeur de ADT, Gwenvaël Ronsin-Hardy. Tout comme les grévistes, il a eu une pensée pour les salariés qui ont décidé de continuer à travailler et qui “ont tenu l’exploitation pendant un mois. Forcément, on est satisfait d’avoir abouti à un compromis équilibré pour tout le monde.” Il rappelle que le sujet qui a principalement été abordé est “l’organisation liée à l’environnement du travail”. Il explique que ce mouvement a duré dans le temps car certaines demandes “n’étaient pas entendables (…). Puis au fur et à mesure, on a trouvé un cheminement qui nous a permis de traiter les sujets comme il se doit et en bonne entente”. Ainsi, de nombreux points ont été actés et tous vont s’attacher à travailler dessus. “Comme toujours quand il y a un conflit, il y a un équilibre à trouver (…). Je suis optimiste pour la suite.” Il assure également que la venue du président du Pays et également président du conseil d’administration d’ADT, Moetai Brotherson, lors des discussions était “positive” et que les sujets qui lui “tenaient à cœur (…) ont été intégrés dans les discussions”.
De son côté, l’intersyndicale considère que “le protocole de sortie de grève prend en compte tous les griefs”. Cyril Le Gayic, le 1er secrétaire adjoint de la CSIP, explique que désormais, “un grand chantier” attend la direction et les représentants du personnel pour mettre en place les différents termes du protocole d’accord.
De son côté, l’intersyndicale considère que “le protocole de sortie de grève prend en compte tous les griefs”. Cyril Le Gayic, le 1er secrétaire adjoint de la CSIP, explique que désormais, “un grand chantier” attend la direction et les représentants du personnel pour mettre en place les différents termes du protocole d’accord.