Sommet humanitaire à Auckland : mieux coordonner l’aide régionale


AUCKLAND, mercredi 1er juillet 2015 (Flash d’Océanie) – Un sommet régional consacré à l’architecture de l’aide humanitaire dans le Pacifique s’est tenu mercredi à Auckland, sous l’égide de l’ONU.
Parmi les objectifs de cette réunion, placée sous la coprésidence de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande : dresser un bilan des actions d’aide humanitaire pour les populations du Pacifique insulaire frappées par des catastrophes naturelles, mais aussi tenter de trouver de nouvelles formules d’intervention ou de nouveaux partenariats entre acteurs humanitaires dans cette région.
Cette réunion fait partie d’une série de consultations régionales avant la tenue d’un sommet humanitaire mondial, qui doit avoir lieu à Istanbul en 2016, sous l’égide du Secrétaire-Général de l’ONU.
Les quelque 150 participants représentaient à la fois des entités étatiques, dont Kiribati, Tuvalu, Niue, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, mais aussi plusieurs organismes de l’ONU spécialisés dans les interventions, comme l’office de coordination de l’aide humanitaire (OCHA), l’UNICEF, l’OMS, le programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD)
ou encore des ONG, des universitaires et des représentants du secteur privé.
Dans le cadre de cette réunion, la Nouvelle-Zélande, via son ministre des affaires étrangères, Murray McCully, a annoncé une rallonge de son aide exceptionnelle de l’ordre de 18 millions de dollars US aux populations de Vanuatu frappées par le puissant cyclone Pam.
Le 13 mars 2015, le cyclone Pam, classé en catégorie maximale 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, a causé une douzaine de victimes et d’énormes dégâts matériels et infrastructurels.
La solidarité internationale, y compris australienne, néo-zélandaise, mais aussi française, via la collectivité de Nouvelle-Calédonie, proche de Vanuatu, s’était fortement mobilisée.
La nouvelle enveloppe néo-zélandaise, en mode suivi, compte maintenant mettre un accent particulier sur la reconstruction du secteur touristique, l’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois et de devises de Vanuatu et compte pour une vingtaine de pourcent du produit intérieur brut.
Toujours pendant cette réunion, Julie Bishop, ministre australienne des affaires étrangères, a rencontré l’ancienne Première ministre néo-zélandaise, Helen Clark, qui dirige désormais le programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
Au menu de leurs discussions : les activités en amont, comme la sensibilisation aux préparations pré-catastrophes, sous forme d’activité visant à réduire les risques liés aux catastrophes naturelles.

L’Australie et l’aide Coca-Cola

Une autre piste envisagée par Mme Bishop : s’appuyer sur le réseau de distribution de compagnies multinationales comme Coca-Cola pour atteindre les populations océanienne, dans des régions parfois très difficiles d’accès.
« Nous avons donc décidé de conclure des partenariats avec le secteur privé pour pouvoir nous appuyer sur leurs réseaux de distribution, leurs chaînes de distribution, pour faire parvenir des médicament essentiels là on en a le plus besoin », a-t-elle récemment déclaré.
L’expérience a déjà été tentée par le Global Fund de Bill et Melinda Gates, avec Coca-Cola, pour venir en aide aux populations africaines et leur faire parvenir des médicaments dans le cadre de la lutte contre le VIH-SIDA, la tuberculose ou le paludisme.

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Rédigé par PAD le Jeudi 2 Juillet 2015 à 13:15 | Lu 616 fois