Abou Dhabi, Emirats arabes unis | | lundi 09/03/2015 - L'avion Solar Impulse 2 a décollé lundi matin d'Abou Dhabi pour un tour du monde sans précédent, à la seule énergie solaire, dans le but de promouvoir les énergies propres et tester l'endurance des pilotes.
"L'aventure a commencé", a lancé le pilote suisse Bertrand Piccard, alors que son compatriote André Borschberg, aux commandes pour la première étape, quittait la capitale des Emirats arabes unis.
L'appareil révolutionnaire, qui n'utilise aucun carburant, a pris son envol à 07h12 (03h12 GMT) peu après le lever du jour, alors qu'une légère brise balayait le tarmac du petit aéroport d'Al-Bateen.
Solar Impulse 2 est parti en direction de l'est pour Mascate, capitale du sultanat d'Oman, où l'avion devait arriver 12 heures plus tard, après un trajet de quelque 400 km. Il doit repartir mardi pour Ahmedabad (ouest de l'Inde), l'étape suivante.
Après trois heures et 45 minutes de vol, André Borschberg avait parcouru 32% du trajet vers Mascate et il a pu parler à des médias avant d'appeler son épouse, selon le site de la mission.
"Le défi à venir est réel pour moi et pour l'appareil", a déclaré M. Borschberg, âgé de 63 ans, avant de s'installer dans le cockpit de l'avion monoplace.
Les deux pilotes en combinaison orange ont effectué les dernières inspections de nuit et l'avion est parti sous les applaudissements de toute l'équipe de Solar Impulse 2.
Le décollage, prévu initialement samedi, a été retardé en raison de vents forts qui ont soufflé sur la région. Lundi, l'appareil est parti avec 42 minutes de retard sur l'horaire prévu. "Une alarme s'était allumée en raison d'un problème de connecteur", a précisé Bertrand Piccard.
C'est avant tout "un défi humain", a souligné André Borschberg.
Le tour du monde en 12 étapes est l'aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l'exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.
"Nous voulons partager notre vision d'un avenir propre", a déclaré M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de "nouvelles technologies vertes".
L'idée de voler grâce à la seule énergie solaire avait initialement été la risée de l'industrie aéronautique.
M. Piccard, descendant d'une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999.
L'avion, baptisé SI2 (Solar Impulse 2), est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d'un Airbus A380.
Mais le SI2, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes -- autant qu'un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l'A380.
- Survol de deux océans -
Au total, l'appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d'altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.
C'est M. Piccard qui sera aux commandes quand l'avion atterrira de nouveau aux Emirats.
Après Oman et l'Inde, la Birmanie sera la destination suivante, avant la plus longue étape du trajet: cinq jours consécutifs de vol pour un seul pilote chargé de rallier Nankin, en Chine, à l'archipel américain d'Hawaï, dans le Pacifique.
Ensuite, SI2 survolera les Etats-Unis, avec notamment une étape à New-York, puis traversera l'Atlantique, avec un arrêt prévu soit en Europe du Sud, soit en Afrique du Nord, avant le retour à Abou Dhabi.
Le cockpit est confortable, mais le pilote reste immobilisé dans son siège: "on fait ses besoins, on se lave avec des lingettes, on mange et on boit", a expliqué M. Piccard.
Et d'ajouter: "on peut incliner le siège pour se reposer. Et là, on se met en pilotage automatique, tout en gardant le contrôle de l'avion et en restant en contact avec les contrôleurs aériens au centre de (la mission à) Monaco", a-t-il dit.
Il a indiqué que le public pouvait "suivre en direct tout ce que nous faisons dans le cockpit" et au centre de Monaco sur le site actif "solarimpulse.com".
Il a précisé qu'une pétition avait été lancée pour promouvoir les énergies propres auprès du grand public, sur le site futureisclean.org.
Au total, 130 personnes participent à l'aventure: 65 accompagneront les pilotes autour du monde (dans le cadre de l'appui logistique) et 65 autres seront à Monaco, au centre de contrôle de la mission (météorologues, contrôleurs aériens et ingénieurs).
Solar Impulse 2 est le successeur du premier prototype Solar Impulse 1, qui a permis aux concepteurs du projet de faire plusieurs vols de longue durée en Europe, au Maroc et de traverser les Etats-Unis en 2013 avec plusieurs escales, faisant d'eux les premiers à accomplir un tel exploit.
"L'aventure a commencé", a lancé le pilote suisse Bertrand Piccard, alors que son compatriote André Borschberg, aux commandes pour la première étape, quittait la capitale des Emirats arabes unis.
L'appareil révolutionnaire, qui n'utilise aucun carburant, a pris son envol à 07h12 (03h12 GMT) peu après le lever du jour, alors qu'une légère brise balayait le tarmac du petit aéroport d'Al-Bateen.
Solar Impulse 2 est parti en direction de l'est pour Mascate, capitale du sultanat d'Oman, où l'avion devait arriver 12 heures plus tard, après un trajet de quelque 400 km. Il doit repartir mardi pour Ahmedabad (ouest de l'Inde), l'étape suivante.
Après trois heures et 45 minutes de vol, André Borschberg avait parcouru 32% du trajet vers Mascate et il a pu parler à des médias avant d'appeler son épouse, selon le site de la mission.
"Le défi à venir est réel pour moi et pour l'appareil", a déclaré M. Borschberg, âgé de 63 ans, avant de s'installer dans le cockpit de l'avion monoplace.
Les deux pilotes en combinaison orange ont effectué les dernières inspections de nuit et l'avion est parti sous les applaudissements de toute l'équipe de Solar Impulse 2.
Le décollage, prévu initialement samedi, a été retardé en raison de vents forts qui ont soufflé sur la région. Lundi, l'appareil est parti avec 42 minutes de retard sur l'horaire prévu. "Une alarme s'était allumée en raison d'un problème de connecteur", a précisé Bertrand Piccard.
C'est avant tout "un défi humain", a souligné André Borschberg.
Le tour du monde en 12 étapes est l'aboutissement de 12 années de recherches menées par MM. Borschberg et Piccard qui, outre l'exploit scientifique, cherchent à véhiculer un message politique.
"Nous voulons partager notre vision d'un avenir propre", a déclaré M. Piccard, en soulignant que cette mission devait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par la promotion de "nouvelles technologies vertes".
L'idée de voler grâce à la seule énergie solaire avait initialement été la risée de l'industrie aéronautique.
M. Piccard, descendant d'une dynastie de scientifiques-aventuriers suisses, a accompli le premier tour du monde en ballon sans escale en 1999.
L'avion, baptisé SI2 (Solar Impulse 2), est propulsé par plus de 17.000 cellules solaires tapissant des ailes de 72 mètres, soit presque aussi longues que celles d'un Airbus A380.
Mais le SI2, conçu en fibre de carbone, ne pèse que 2,5 tonnes -- autant qu'un 4X4 familial, soit moins de 1% du poids de l'A380.
- Survol de deux océans -
Au total, l'appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 mètres d'altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.
C'est M. Piccard qui sera aux commandes quand l'avion atterrira de nouveau aux Emirats.
Après Oman et l'Inde, la Birmanie sera la destination suivante, avant la plus longue étape du trajet: cinq jours consécutifs de vol pour un seul pilote chargé de rallier Nankin, en Chine, à l'archipel américain d'Hawaï, dans le Pacifique.
Ensuite, SI2 survolera les Etats-Unis, avec notamment une étape à New-York, puis traversera l'Atlantique, avec un arrêt prévu soit en Europe du Sud, soit en Afrique du Nord, avant le retour à Abou Dhabi.
Le cockpit est confortable, mais le pilote reste immobilisé dans son siège: "on fait ses besoins, on se lave avec des lingettes, on mange et on boit", a expliqué M. Piccard.
Et d'ajouter: "on peut incliner le siège pour se reposer. Et là, on se met en pilotage automatique, tout en gardant le contrôle de l'avion et en restant en contact avec les contrôleurs aériens au centre de (la mission à) Monaco", a-t-il dit.
Il a indiqué que le public pouvait "suivre en direct tout ce que nous faisons dans le cockpit" et au centre de Monaco sur le site actif "solarimpulse.com".
Il a précisé qu'une pétition avait été lancée pour promouvoir les énergies propres auprès du grand public, sur le site futureisclean.org.
Au total, 130 personnes participent à l'aventure: 65 accompagneront les pilotes autour du monde (dans le cadre de l'appui logistique) et 65 autres seront à Monaco, au centre de contrôle de la mission (météorologues, contrôleurs aériens et ingénieurs).
Solar Impulse 2 est le successeur du premier prototype Solar Impulse 1, qui a permis aux concepteurs du projet de faire plusieurs vols de longue durée en Europe, au Maroc et de traverser les Etats-Unis en 2013 avec plusieurs escales, faisant d'eux les premiers à accomplir un tel exploit.