Même si la rivière paraît presque sauvage sur une grande partie de son cours, son tracé a subi depuis 40 ans de nombreuses modifications, en raison des extractions de matériaux bouleversant et creusant son lit naturel.
PAPARA, le 27 mars 2015. Cette rivière de Papara sera la première à être aménagée par le Pays dans le cadre d'un véritable programme environnemental de réhabilitation du cours d'eau et de protection de ses berges. Une étude d'impact du projet vient juste d'être livrée. Les habitants de la commune ont quatre semaines pour faire part de leurs remarques.
Depuis vendredi dernier, le dossier de l'étude d'impact de l'aménagement de la rivière Taharu'u est disponible au grand public aussi bien en mairie de Papara, qu'au service de l'urbanisme et de l'équipement du Pays. Un registre recueille les commentaires, remarques et critiques du public car les propositions de cette étude d'impact peuvent encore évoluer et s'enrichir. Réalisée par un bureau d'études environnement spécialisé (Pae Tai Pae Uta), l'analyse de la réhabilitation programmée de ce cours d'eau est complète, et balaie tous les aspects aussi bien environnementaux (faune et flore) que patrimoniaux et humains sur 137 pages au total.
La notice d'impact permet en tout cas de (re)découvrir toute la richesse du milieu naturel de cette rivière localisée dans le troisième bassin, en surface, de l'île de Tahiti. "La rivière voit son débit considérablement et brutalement augmenté en période de forte précipitation et surtout en épisode cyclonique. L'érosion y est aussi naturellement forte". Depuis une quarantaine d'années surtout, la Taharu'u comme de très nombreuses rivières de Tahiti est exploitée pour des extractions de matériaux, "mais les actions humaines n'ont pas été réalisées avec le bon sens nécessaire. De nombreuses constructions et mises en sécurité ont été faites dans le lit majeur et les opérations de dégagement et de reprises du lit n'ont pas fait l'objet de contrôle et d'encadrement, conduisant à des abus et d'un creusement fort du lit, accroissant les risques d'effondrement et l'érosion".
La volonté affichée, dès l'an dernier, par le ministère de l'Equipement du Pays de mettre en œuvre un plan général d'organisation et de protection des rivières de Tahiti, commence donc par cette rivière de Papara. Sans doute parce que c'est l'une des vallées où des riverains, des associations de protection des rivières ont commencé à véritablement faire du tapage et à vouloir agir différemment pour la protection du cours d'eau et de leurs propriétés foncières menacées d'inondation ou victimes d'une érosion importantes des berges.
Le plan d'aménagement souhaité par le Pays n'ignore pas, non plus, la nécessité de fournir pour les grands chantiers des matériaux issus de l'extraction. "L'objectif principal de ce plan d'aménagement est de régler les problématiques d'érosion et d'inondation, mais il permettra aussi de concentrer sur une zone adéquate les opérations de curages et d'extraction". Sur la Taharu'u, un bassin dégraveur sera spécialement constitué pour rassembler ces matériaux à récupérer. Au total, la réalisation des aménagements prévus autour de cette rivière devrait conduire au cours des six prochaines années à retirer pas moins de 280 000 m3 de matériaux "afin de retrouver un gabarit hydraulique compatible avec les crues". Il est préconisé de travailler en toute transparence avec la population sur les volumes extraits et sur les zones de travaux, "afin d'éviter les abus".
Depuis vendredi dernier, le dossier de l'étude d'impact de l'aménagement de la rivière Taharu'u est disponible au grand public aussi bien en mairie de Papara, qu'au service de l'urbanisme et de l'équipement du Pays. Un registre recueille les commentaires, remarques et critiques du public car les propositions de cette étude d'impact peuvent encore évoluer et s'enrichir. Réalisée par un bureau d'études environnement spécialisé (Pae Tai Pae Uta), l'analyse de la réhabilitation programmée de ce cours d'eau est complète, et balaie tous les aspects aussi bien environnementaux (faune et flore) que patrimoniaux et humains sur 137 pages au total.
La notice d'impact permet en tout cas de (re)découvrir toute la richesse du milieu naturel de cette rivière localisée dans le troisième bassin, en surface, de l'île de Tahiti. "La rivière voit son débit considérablement et brutalement augmenté en période de forte précipitation et surtout en épisode cyclonique. L'érosion y est aussi naturellement forte". Depuis une quarantaine d'années surtout, la Taharu'u comme de très nombreuses rivières de Tahiti est exploitée pour des extractions de matériaux, "mais les actions humaines n'ont pas été réalisées avec le bon sens nécessaire. De nombreuses constructions et mises en sécurité ont été faites dans le lit majeur et les opérations de dégagement et de reprises du lit n'ont pas fait l'objet de contrôle et d'encadrement, conduisant à des abus et d'un creusement fort du lit, accroissant les risques d'effondrement et l'érosion".
La volonté affichée, dès l'an dernier, par le ministère de l'Equipement du Pays de mettre en œuvre un plan général d'organisation et de protection des rivières de Tahiti, commence donc par cette rivière de Papara. Sans doute parce que c'est l'une des vallées où des riverains, des associations de protection des rivières ont commencé à véritablement faire du tapage et à vouloir agir différemment pour la protection du cours d'eau et de leurs propriétés foncières menacées d'inondation ou victimes d'une érosion importantes des berges.
Le plan d'aménagement souhaité par le Pays n'ignore pas, non plus, la nécessité de fournir pour les grands chantiers des matériaux issus de l'extraction. "L'objectif principal de ce plan d'aménagement est de régler les problématiques d'érosion et d'inondation, mais il permettra aussi de concentrer sur une zone adéquate les opérations de curages et d'extraction". Sur la Taharu'u, un bassin dégraveur sera spécialement constitué pour rassembler ces matériaux à récupérer. Au total, la réalisation des aménagements prévus autour de cette rivière devrait conduire au cours des six prochaines années à retirer pas moins de 280 000 m3 de matériaux "afin de retrouver un gabarit hydraulique compatible avec les crues". Il est préconisé de travailler en toute transparence avec la population sur les volumes extraits et sur les zones de travaux, "afin d'éviter les abus".
Quels travaux prévus ?
➢ le reprofilage du cours d'eau en particulier par un curage du lit de la rivière : pour abaisser le fil d'eau du cours d'eau et augmenter la capacité de transit
➢ la protection des berges par des enrochements
➢ l'endiguement du cours d'eau (avec des digues d'une hauteur maximale de 1m).
➢ la réalisation d'un bassin dégraveur en amont avec trois seuils de fond et des pièges a
embâcles afin de limiter l'engravement du cours d'eau en aval.
Des aménagements annexes seront également réalisés tels que des accès pour la population et les entretiens et des repères de niveau (échelles de crues) pour suivre facilement l’évolution du fond de la rivière.
Les travaux prévus devraient être réalisés au cours des six prochaines années, au moins jusqu'à fin 2019 selon le phasage décrit. Au total, les aménagements coûteraient 1,8 milliard de Fcfp. Il s'agira de commencer par les travaux de protection du coude que fait le lit de la rivière à environ 2,5 km en amont, puis de réaliser les travaux de protection des berges, notamment celles qui avaient été emportées par le cyclone Oli et enfin la réalisation des seuils du bassin dégraveur.
➢ le reprofilage du cours d'eau en particulier par un curage du lit de la rivière : pour abaisser le fil d'eau du cours d'eau et augmenter la capacité de transit
➢ la protection des berges par des enrochements
➢ l'endiguement du cours d'eau (avec des digues d'une hauteur maximale de 1m).
➢ la réalisation d'un bassin dégraveur en amont avec trois seuils de fond et des pièges a
embâcles afin de limiter l'engravement du cours d'eau en aval.
Des aménagements annexes seront également réalisés tels que des accès pour la population et les entretiens et des repères de niveau (échelles de crues) pour suivre facilement l’évolution du fond de la rivière.
Les travaux prévus devraient être réalisés au cours des six prochaines années, au moins jusqu'à fin 2019 selon le phasage décrit. Au total, les aménagements coûteraient 1,8 milliard de Fcfp. Il s'agira de commencer par les travaux de protection du coude que fait le lit de la rivière à environ 2,5 km en amont, puis de réaliser les travaux de protection des berges, notamment celles qui avaient été emportées par le cyclone Oli et enfin la réalisation des seuils du bassin dégraveur.