Situation économique contrastée dans les territoires français du Pacifique

NOUMÉA, 28 mai 2010 (AFP) - L'Institut d'Emission d'Outre-Mer (IEOM) a fait état vendredi à Nouméa d'une situation économique contrastée dans les trois territoires français du Pacifique, face à la crise mondiale.


La Nouvelle-Calédonie est l'archipel qui tire le mieux son épingle du jeu comparé à la Polynésie française, en proie à l'instabilité politique, et à Wallis et Futuna, qui souffre d'un exode massif de sa population.

"La Nouvelle-Calédonie a traversé la crise de façon satisfaisante avec une croissance de 2%. Une reprise s'est amorcée fin 2009, elle se poursuit", a déclaré Yves Barroux, directeur général de l'IEOM, qui a tenu à Nouméa son conseil de surveillance annuel.

L'archipel connaît toutefois un repli par rapport aux 4 à 5% de croissance enregistrés entre 2004 et 2008.

La bonne santé de la Nouvelle-Calédonie (250.000 hab.) a été attribuée par les dirigeants de l'IEOM à la dynamique économique impulsée par les projets métallurgiques de l'industrie du nickel et par une dépense publique soutenue.

"En revanche, la conjoncture est significativement préoccupante en Polynésie française, où, de surcroît, une crise des finances publiques se profile", a déclaré M. Barroux.

Il a souligné que ce contexte était antérieur à la crise financière mondiale et qu'il continue de se dégrader en raison du manque de confiance des investisseurs, compte-tenu de l'instabilité politique en Polynésie française, où douze gouvernements se sont succédé depuis six ans.

L'IEOM a enfin estimé que "la toute petite économie" de Wallis et Futuna s'était encore ralentie, à cause de "la diminution du nombre de résidents". Entre 2003 et 2008, la population de cet archipel polynésien s'est érodée de 10%, pour atteindre 13.445 habitants, selon les derniers chiffres de l'Insee.

Rédigé par AFP le Vendredi 28 Mai 2010 à 06:30 | Lu 670 fois