En dépit de la longue attente et des messages de la direction de la santé pour que la population aille consulter en priorité dans les dispensaires et chez les médecins libéraux, l'afflux de malades atteints de chikungunya aux urgences du CHPF n'a pas faibli.
PIRAE, le 11 décembre 2014. L'afflux de patients vers le Centre hospitalier du Taaone pour des cas de chikungunya ne se tarit pas. Et, les congés de fin d'année des praticiens viennent compliquer la donne. En milieu de semaine le chef de service des urgences a lancé un appel aux médecins libéraux et aux médecins de la santé publique pour qu'ils viennent assurer des vacations à l'hôpital. En quinze jours la situation est devenue franchement difficile au Centre hospitalier, débordé, particulièrement le week-end, d'un afflux de patients pour cause de chikungunya. Les accueils aux urgences ont doublé par rapport à la normale : 250 personnes par jour, entraînant en moyenne 30 à 40 hospitalisations. Au point qu'en milieu de semaine, le chef du service des urgences a adressé un courrier à tous les médecins de Polynésie (libéraux ou de santé publique) pour leur demander de bien vouloir participer à des gardes de 12 heures aux urgences de l'hôpital. Pour faciliter l'accueil de ces médecins hors administration publique hospitalière, "les formalités administratives pour établir une convention ont été simplifiées et les difficultés qu'avaient nos confrères de la Santé Publique ont été levées avec l'assurance d'être payés".
La situation deviendra particulièrement problématique dès la semaine prochaine avec les vacances scolaires et les congés programmés de fin d'année des praticiens. "Nous serons en grande difficulté" argumente le courrier du chef de service des urgences. Les jours les plus chargés étant les "vendredis, samedis, dimanches et lundis" mais aussi les "longs week-ends de fête qui arrivent alors que l'offre de soins est réduite à son minima". Soit sept jours sur sept pendant au moins les deux semaines de fêtes ! C'était prévisible : les vacances de Noël vont aggraver une situation déjà bien tendue pour le personnel de l'hôpital, aussi l'appel aux bonnes volontés formulées le 10 décembre pour ces gardes en vacations paraît un peu tardif.
D'autant que le personnel de l'hôpital, qui fait face à une importante surcharge de travail depuis deux mois, n'est pas à l'abri non plus de la maladie. Depuis une dizaine de jours, les arrêts de travail au CHPF pour cause de chikungunya se sont accélérés : entre 15 et 20 par jour en moyenne conduisant l'encadrement de l'établissement à fermer régulièrement des services ou des parties de service, à reporter les interventions non urgentes. Des embauches d'infirmières en CDD –au moins une vingtaine- ont déjà été effectuées pour pallier les absences, mais il manque aussi d'aides-soignants et d'agents de service.
Heureusement, pendant la période des fêtes certaines spécialités hospitalières fonctionnent habituellement au ralenti ce qui permettra de réattribuer du personnel là où les besoins seront criants. Il n'empêche, les trois prochaines semaines vont être très dures à gérer. Or, le pic de l'épidémie de chikungunya, qui aurait atteint désormais environ 35 000 personnes, n'est pas attendu avant mi janvier selon les observations du Bureau de veille sanitaire. Faudra-t-il en venir à réquisitionner le personnel de santé pour faire face à l'urgence?
La situation deviendra particulièrement problématique dès la semaine prochaine avec les vacances scolaires et les congés programmés de fin d'année des praticiens. "Nous serons en grande difficulté" argumente le courrier du chef de service des urgences. Les jours les plus chargés étant les "vendredis, samedis, dimanches et lundis" mais aussi les "longs week-ends de fête qui arrivent alors que l'offre de soins est réduite à son minima". Soit sept jours sur sept pendant au moins les deux semaines de fêtes ! C'était prévisible : les vacances de Noël vont aggraver une situation déjà bien tendue pour le personnel de l'hôpital, aussi l'appel aux bonnes volontés formulées le 10 décembre pour ces gardes en vacations paraît un peu tardif.
D'autant que le personnel de l'hôpital, qui fait face à une importante surcharge de travail depuis deux mois, n'est pas à l'abri non plus de la maladie. Depuis une dizaine de jours, les arrêts de travail au CHPF pour cause de chikungunya se sont accélérés : entre 15 et 20 par jour en moyenne conduisant l'encadrement de l'établissement à fermer régulièrement des services ou des parties de service, à reporter les interventions non urgentes. Des embauches d'infirmières en CDD –au moins une vingtaine- ont déjà été effectuées pour pallier les absences, mais il manque aussi d'aides-soignants et d'agents de service.
Heureusement, pendant la période des fêtes certaines spécialités hospitalières fonctionnent habituellement au ralenti ce qui permettra de réattribuer du personnel là où les besoins seront criants. Il n'empêche, les trois prochaines semaines vont être très dures à gérer. Or, le pic de l'épidémie de chikungunya, qui aurait atteint désormais environ 35 000 personnes, n'est pas attendu avant mi janvier selon les observations du Bureau de veille sanitaire. Faudra-t-il en venir à réquisitionner le personnel de santé pour faire face à l'urgence?