L'association Rima Taure'a remet des dons à Mareva.
PAEA, le 06/03/2017 - Ils ont tout perdu lors des intempéries du mois de janvier. Maison, fa'a'apu, animaux, tout a été emporté par les eaux. Depuis un mois et demi, Mareva et son mari vivent sous un chapiteau. Ils survivent grâce notamment à l'association Rima Taure'a de Tom Tefaaora. Une demande de dons a été lancée par l'association pour venir en aide non seulement à Mareva et son mari, mais aussi à tous les sinistrés qui se feront connaitre.
Un mois et demi après les fortes intempéries du 22 janvier, les sinistrés ont repris leurs habitudes. Certains ont obtenu des bons d'aide en matériaux de l'OPH, tandis que d'autres attendent leur nouveau fare OPH. Aujourd'hui, on dénombre quand même plus de 200 familles sinistrées par ces fortes pluies.
Cependant, une famille aurait été oubliée. Il s'agit de Mareva et son époux, ils vivent dans le quartier Cadousteau, PK 19,5 à Paea. Lors des intempéries du 22 janvier, ce couple d'agriculteurs a tout perdu. "Il a beaucoup plu ce fameux soir", se rappelle Mareva. "Notre fa'a'apu a pris l'eau. Mon mari m'avait appelée, mais il était déjà trop tard. Quand nous nous sommes retournés, il y a eu une énorme coulée de boue qui arrivait jusqu'à notre poitrine", poursuit-elle.
Des scènes apocalyptiques qui resteront à jamais gravées dans sa mémoire. "En fait c'est une voiture qui a été emportée par la coulée de boue à 1 000 mètres de là où nous habitons. La voiture a obstrué la rivière, et c'est de là que ça a débordé."
Leur maison a complètement été détruite, il ne reste plus rien non plus de leurs champs agricoles. "J'ai perdu aussi mes animaux, mes canetons, cochons et chats. J'avais une tarodière de 5 000 m² et une cressonnière", explique la mère de famille.
Depuis ce jour, les deux enfants du couple vivent avec leurs compagnons. "C'est mieux parce que c'est trop dangereux pour eux ici."
Mais Mareva et son mari vivent encore sur place. Ils ont donc monté un chapiteau pour y vivre. "Quand il pleut, nous ne dormons plus parce que ça mouille partout, et le vent est fort aussi. Avec mon mari, nous nous levons et nous allons nous réfugier dans la cuisine, parce que l'eau et la pluie soulèvent la bâche et nos matelas sont trempés."
Dans ce quartier, six autres familles ont été sinistrées, mais Mareva et son mari ont été les plus touchés. "On n'a plus les moyens de vivre", déplore-t-elle.
Mareva se souvient aussi du discours du ministre de l’Équipement quand il est passé chez elle. "Je lui ai demandé de l'aide pour retirer les cailloux qui se trouvent chez nous et dans notre fa'a'apu. Mais, il m'a répondu que ça ne le regardait pas et qu'il n'était là que pour la rivière". Choquée, la mère de famille ne comprend pas une telle réaction. "Ce n'est pas la rivière qui vote pour eux".
Même du côté de la mairie, les portes sembleraient être closes. "L'adjoint au maire est venu nous voir et il nous a dit qu'il n'avait pas les moyens", raconte-t-elle.
Et comme si cela ne suffisait pas, une personne de l'OPH leur aurait annoncé que leur terrain serait inscrit en zone rouge.
La nuit du 22 janvier aura donc marqué à vie cette famille. Une nuit où tout a basculé, mais heureusement que Mareva peut compter sur sa famille et ses amis.
En effet, elle a eu l'agréable surprise de recevoir, jeudi dernier, la visite de Tom Tefaaora, un ami et le président également de l'association Rima Taure'a. Une association qui aide aussi les jeunes de Papara.
Un moment émouvant pour Tom qui n'avait aucune idée de ce qui était arrivé à ses amis. "Je les connais bien parce qu'ils soignaient aussi ma mère au ra'au Tahiti".
Du coup, il a décidé de mettre en place une récolte de dons pour venir en aide à Mareva et son mari. "Cela fait partie des actions sociales de notre association", assure-t-il.
Tom et son association ont ainsi remis à Mareva des denrées alimentaires, des vêtements et un four. Ils en appellent aussi à la générosité des Polynésiens.
Mais cette action ne se limitera pas là, puisque Tom et son association travaillent en collaboration avec Ismaël Huukena, le nageur marquisien qui réalise des exploits à la nage. "Nous mettons en place des actions pour venir en aide aux sinistrés. Donc, il nage sur la côte Ouest, de commune en commune et les gens lui donnent des denrées alimentaires pour les sinistrés. Ils ont démarré vendredi dernier à Mahina et ils finissent ce lundi à Teahupoo."
Et toujours pour les sinistrés, l'association Rima Taure'a organise un bal hawaïen ce samedi à la salle Hotu Hau à Papara, de midi à 22 heures. Une partie des fonds récoltés sera "reversée aux sinistrés qui se manifesteront".
Un mois et demi après les fortes intempéries du 22 janvier, les sinistrés ont repris leurs habitudes. Certains ont obtenu des bons d'aide en matériaux de l'OPH, tandis que d'autres attendent leur nouveau fare OPH. Aujourd'hui, on dénombre quand même plus de 200 familles sinistrées par ces fortes pluies.
Cependant, une famille aurait été oubliée. Il s'agit de Mareva et son époux, ils vivent dans le quartier Cadousteau, PK 19,5 à Paea. Lors des intempéries du 22 janvier, ce couple d'agriculteurs a tout perdu. "Il a beaucoup plu ce fameux soir", se rappelle Mareva. "Notre fa'a'apu a pris l'eau. Mon mari m'avait appelée, mais il était déjà trop tard. Quand nous nous sommes retournés, il y a eu une énorme coulée de boue qui arrivait jusqu'à notre poitrine", poursuit-elle.
Des scènes apocalyptiques qui resteront à jamais gravées dans sa mémoire. "En fait c'est une voiture qui a été emportée par la coulée de boue à 1 000 mètres de là où nous habitons. La voiture a obstrué la rivière, et c'est de là que ça a débordé."
Leur maison a complètement été détruite, il ne reste plus rien non plus de leurs champs agricoles. "J'ai perdu aussi mes animaux, mes canetons, cochons et chats. J'avais une tarodière de 5 000 m² et une cressonnière", explique la mère de famille.
Depuis ce jour, les deux enfants du couple vivent avec leurs compagnons. "C'est mieux parce que c'est trop dangereux pour eux ici."
Mais Mareva et son mari vivent encore sur place. Ils ont donc monté un chapiteau pour y vivre. "Quand il pleut, nous ne dormons plus parce que ça mouille partout, et le vent est fort aussi. Avec mon mari, nous nous levons et nous allons nous réfugier dans la cuisine, parce que l'eau et la pluie soulèvent la bâche et nos matelas sont trempés."
Dans ce quartier, six autres familles ont été sinistrées, mais Mareva et son mari ont été les plus touchés. "On n'a plus les moyens de vivre", déplore-t-elle.
Mareva se souvient aussi du discours du ministre de l’Équipement quand il est passé chez elle. "Je lui ai demandé de l'aide pour retirer les cailloux qui se trouvent chez nous et dans notre fa'a'apu. Mais, il m'a répondu que ça ne le regardait pas et qu'il n'était là que pour la rivière". Choquée, la mère de famille ne comprend pas une telle réaction. "Ce n'est pas la rivière qui vote pour eux".
Même du côté de la mairie, les portes sembleraient être closes. "L'adjoint au maire est venu nous voir et il nous a dit qu'il n'avait pas les moyens", raconte-t-elle.
Et comme si cela ne suffisait pas, une personne de l'OPH leur aurait annoncé que leur terrain serait inscrit en zone rouge.
La nuit du 22 janvier aura donc marqué à vie cette famille. Une nuit où tout a basculé, mais heureusement que Mareva peut compter sur sa famille et ses amis.
En effet, elle a eu l'agréable surprise de recevoir, jeudi dernier, la visite de Tom Tefaaora, un ami et le président également de l'association Rima Taure'a. Une association qui aide aussi les jeunes de Papara.
Un moment émouvant pour Tom qui n'avait aucune idée de ce qui était arrivé à ses amis. "Je les connais bien parce qu'ils soignaient aussi ma mère au ra'au Tahiti".
Du coup, il a décidé de mettre en place une récolte de dons pour venir en aide à Mareva et son mari. "Cela fait partie des actions sociales de notre association", assure-t-il.
Tom et son association ont ainsi remis à Mareva des denrées alimentaires, des vêtements et un four. Ils en appellent aussi à la générosité des Polynésiens.
Mais cette action ne se limitera pas là, puisque Tom et son association travaillent en collaboration avec Ismaël Huukena, le nageur marquisien qui réalise des exploits à la nage. "Nous mettons en place des actions pour venir en aide aux sinistrés. Donc, il nage sur la côte Ouest, de commune en commune et les gens lui donnent des denrées alimentaires pour les sinistrés. Ils ont démarré vendredi dernier à Mahina et ils finissent ce lundi à Teahupoo."
Et toujours pour les sinistrés, l'association Rima Taure'a organise un bal hawaïen ce samedi à la salle Hotu Hau à Papara, de midi à 22 heures. Une partie des fonds récoltés sera "reversée aux sinistrés qui se manifesteront".
Un mois et demi plus tard, Mareva et son mari ne savent toujours pas s'ils auront une nouvelle maison.
En attendant, ils vivent sous un chapiteau.
Les membres de l'association Rima Taure'a en pleine action.
INFOS PRATIQUES
Pour celles et ceux qui souhaiteraient aider les sinistrés, vous pouvez joindre Tom Tefaaora au 89 70 99 88.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient aider les sinistrés, vous pouvez joindre Tom Tefaaora au 89 70 99 88.