Sinistrés de la côte est : 41 familles ont reçu leurs bons d'aides en matériaux "AAHI"


PIRAE, le 05/04/2016 - La troisième cérémonie de remise d'aides en matériaux s'est tenue cet après-midi, à l'office polynésien de l'habitat (OPH), en présence du ministre du logement, Tearii Alpha et des maires délégués de Papeno'o et Ti'arei, Vetea Avaemai et Jeanine Terito. Quarante-et-une familles ont été invitées pour recevoir leurs bons, après près de 4 mois d'attente.

Depuis les intempéries du 12 décembre dernier, plusieurs familles sinistrées sont encore dans l'attente de la construction ou de la rénovation de leurs maisons. Dans les jardins de l'office polynésien de l'habitat (OPH), cet après-midi, 41 familles ont été invitées à recevoir leurs bons d'aides en matériaux, dénommés "AAHI", ce qui représente une enveloppe de 20 millions de Fcfp financée par le Pays.

Depuis le début de la remise des bons AAHI, ce sont en tout 146 familles qui ont été aidées en matériaux, ce qui représenterait près de 142 millions de Fcfp.

Ces 41 familles pourront désormais reconstruire leurs maisons, même si elles sont situées sur des zones à risques. "Elles savent qu'elles ne pourront plus bénéficier d'aides à l'avenir, à cause de la situation géographique de leur terrain", explique Jeanine Terito, maire déléguée de Ti'arei.

"Il y a des familles qui habitent là depuis toujours, et qui ne comprennent pas que leur terrain est en zone rouge. Mais lorsque les aléas climatiques passent par-là, les personnes commencent à ouvrir les yeux. Et certaines de ces familles ont accepté de bouger. Donc sur les 150 familles touchées, il y a une vingtaine qui a accepté de quitter complètement les lieux. Ce qui veut dire que de temps en temps, il faut pratiquement une catastrophe pour que les gens comprennent", rajoute le ministre du logement, Tearii Alpha.

Pour le ministre, il faudrait aussi innover les constructions des fare OPH. "On doit apprendre à construire avec des pentes, parce qu'aujourd'hui, toutes nos constructions nous obligent à faire des terrassements. Et lorsqu'on terrasse, on détruit la nature, on bouge un peu le terrain, alors que l'idéal aurait été de construire en épousant les pentes. Cette technique existe ailleurs et on doit la développer chez nous. Construire avec des pilotis, avec la pente en évitant de terrasser. Là, beaucoup de terrains redeviendraient constructibles et notamment dans les vallées."

Rédigé par Corinne Tehetia le Mardi 5 Avril 2016 à 17:11 | Lu 1046 fois