Lyon, France | AFP | jeudi 10/10/2019 - "On y est": le président Emmanuel Macron a annoncé que l'objectif des 14 milliards de dollars avait été atteint pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les trois ans à venir, au terme de la conférence de refinancement du Fonds mondial jeudi à Lyon.
Léger flottement sur les chiffres, toutefois: le chef de l'Etat a d'abord évoqué 13,92 milliards d'euros, l'Elysée évoquant ensuite des dollars, avant que le directeur exécutif du Fonds, Peter Sands, n'avance in fine le montant de 14,02 milliards de dollars.
Cet argent est destiné à sauver 16 millions de vies supplémentaires - 32 millions l'ont déjà été - et à éviter 234 millions d'infections d'ici 2023.
L'objectif financier était loin d'être gagné jeudi matin pour le Fonds mondial de lutte contre ces pandémies, dont la 6e conférence de refinancement a rassemblé 700 participants depuis mercredi à Lyon.
"On n'y est pas", avait constaté le chef de l'Etat en prenant la parole à la tribune. Et de mettre la pression sur plusieurs gouvernements pour trouver l'argent manquant, après avoir annoncé une hausse de 15% de la. Iontribution française, stable depuis 2010 à 1,08 milliard d'euros.
"Je ne laisserai personne sortir de cette pièce ou quitter Lyon tant que les 14 milliards n'auront pas été obtenus", avait-il lancé en sollicitant tout particulièrement Emirats Arabes Unis, Qatar et Arabie saoudite.
Avec succès: ces trois pays ont augmenté leur contribution, ainsi que l'Irlande, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Luxembourg, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Le Fonds, créé en 2002, a également enregistré l'arrivée de nouveaux contributeurs, surtout africains: dans l'ensemble, les pays d'Afrique ont apporté "deux fois plus" que la dernière fois, a souligné M. Macron, en regrettant au contraire l'absence d'effort significatif du Japon.
La Russie et l'Amérique latine manquent, elles, complètement à l'appel.
Le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, s'est néanmoins dit "très fier" de l'argent récolté. "Dès demain nous nous concentrerons sur la meilleure façon de l'utiliser", a-t-il dit à la tribune.
Un collectif de 12 organisations de la société civile, dont Aides, Oxfam, Solidarité sida ou Sidaction, avait réclamé une hausse "d'au moins 25%" pour la France.
Pour atteindre les 14 milliards, la France a finalement rallongé sa participation de 20% à 1,29 md EUR (1,43 md USD), tandis que le milliardaire américain Bill Gates, premier donateur privé qui avait déjà porté sa contribution à 700 millions de dollars, la rallongeait d'un montant équivalent à celui de la France.
Plusieurs ONG se sont dites satisfaites du montant obtenu.
"C'est un soulagement qu'on soit arrivé à ce minimum de 14 milliards de dollars", a jugé Marc Dixneuf, directeur général d'Aides, pour qui néanmoins "ce n'était pas un objectif très ambitieux".
"Nous considérons que c'est un succès. Indépendamment de l'argent, ce que nous avons relevé, c'est vraiment cet élan de solidarité et la mobilisation de tous", a souligné Abdourahmane Diallo, président du Partenariat RBM Pour en finir avec le paludisme.
Gayle Smith, présidente de l'ONG One, a évoqué "une immense victoire pour l'humanité".
"Impossible n'est pas français, vive la France", a lancé quant à lui le chanteur irlandais Bono, engagé à travers l'initiative RED, en qualifiant le moment "d'historique".
"La France n'a aucun mérite d'accueillir cette conférence à Lyon car personne n'en voulait (...) Dans beaucoup de pays qui donnaient historiquement (...) il y avait le risque d'un relâchement", avait souligné M. Macron en début de matinée.
"Les trois à cinq années qui viennent vont décider si nous gagnons ou pas. Si nous ne gagnons pas ces batailles, nous pouvons tout perdre", a-t-il ajouté.
A ses côtés à la tribune, Amanda Dushime, 18 ans, une Burundaise née avec le VIH, avait mis d'entrée les participants devant leurs responsabilités. "Notre vie a de la valeur, vous ne devez jamais l'oublier", a lancé cette ambassadrice du réseau "Grandir ensemble".
"Le palu continue à ôter la vie à un enfant toutes les deux minutes, nous sommes plus proches que jamais de le vaincre mais il faut accélérer", a dit Elhadj Diop, un Sénégalais engagé dans la lutte contre cette maladie depuis la mort de sa fille il y a 20 ans.
Les trois pandémies font encore près de trois millions de morts par an, dont 1,6 million pour la tuberculose en 2017 et plus de 435.000 pour le paludisme. En 2018, près de 38 millions de personnes vivaient avec le VIH et le nombre d'infections, de l'ordre de 1,7 million, "reste inacceptable", selon le Fonds.
Dans les pays où il investit, 18,9 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral contre le VIH en 2018 et 5,3 millions étaient testées et traitées pour une tuberculose, 131 millions de moustiquaires ayant par ailleurs été distribuées pour protéger les familles du paludisme.
Léger flottement sur les chiffres, toutefois: le chef de l'Etat a d'abord évoqué 13,92 milliards d'euros, l'Elysée évoquant ensuite des dollars, avant que le directeur exécutif du Fonds, Peter Sands, n'avance in fine le montant de 14,02 milliards de dollars.
Cet argent est destiné à sauver 16 millions de vies supplémentaires - 32 millions l'ont déjà été - et à éviter 234 millions d'infections d'ici 2023.
L'objectif financier était loin d'être gagné jeudi matin pour le Fonds mondial de lutte contre ces pandémies, dont la 6e conférence de refinancement a rassemblé 700 participants depuis mercredi à Lyon.
"On n'y est pas", avait constaté le chef de l'Etat en prenant la parole à la tribune. Et de mettre la pression sur plusieurs gouvernements pour trouver l'argent manquant, après avoir annoncé une hausse de 15% de la. Iontribution française, stable depuis 2010 à 1,08 milliard d'euros.
"Je ne laisserai personne sortir de cette pièce ou quitter Lyon tant que les 14 milliards n'auront pas été obtenus", avait-il lancé en sollicitant tout particulièrement Emirats Arabes Unis, Qatar et Arabie saoudite.
Avec succès: ces trois pays ont augmenté leur contribution, ainsi que l'Irlande, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Luxembourg, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Le Fonds, créé en 2002, a également enregistré l'arrivée de nouveaux contributeurs, surtout africains: dans l'ensemble, les pays d'Afrique ont apporté "deux fois plus" que la dernière fois, a souligné M. Macron, en regrettant au contraire l'absence d'effort significatif du Japon.
La Russie et l'Amérique latine manquent, elles, complètement à l'appel.
Le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, s'est néanmoins dit "très fier" de l'argent récolté. "Dès demain nous nous concentrerons sur la meilleure façon de l'utiliser", a-t-il dit à la tribune.
- "Historique" -
Un collectif de 12 organisations de la société civile, dont Aides, Oxfam, Solidarité sida ou Sidaction, avait réclamé une hausse "d'au moins 25%" pour la France.
Pour atteindre les 14 milliards, la France a finalement rallongé sa participation de 20% à 1,29 md EUR (1,43 md USD), tandis que le milliardaire américain Bill Gates, premier donateur privé qui avait déjà porté sa contribution à 700 millions de dollars, la rallongeait d'un montant équivalent à celui de la France.
Plusieurs ONG se sont dites satisfaites du montant obtenu.
"C'est un soulagement qu'on soit arrivé à ce minimum de 14 milliards de dollars", a jugé Marc Dixneuf, directeur général d'Aides, pour qui néanmoins "ce n'était pas un objectif très ambitieux".
"Nous considérons que c'est un succès. Indépendamment de l'argent, ce que nous avons relevé, c'est vraiment cet élan de solidarité et la mobilisation de tous", a souligné Abdourahmane Diallo, président du Partenariat RBM Pour en finir avec le paludisme.
Gayle Smith, présidente de l'ONG One, a évoqué "une immense victoire pour l'humanité".
"Impossible n'est pas français, vive la France", a lancé quant à lui le chanteur irlandais Bono, engagé à travers l'initiative RED, en qualifiant le moment "d'historique".
- "Relâchement" -
"La France n'a aucun mérite d'accueillir cette conférence à Lyon car personne n'en voulait (...) Dans beaucoup de pays qui donnaient historiquement (...) il y avait le risque d'un relâchement", avait souligné M. Macron en début de matinée.
"Les trois à cinq années qui viennent vont décider si nous gagnons ou pas. Si nous ne gagnons pas ces batailles, nous pouvons tout perdre", a-t-il ajouté.
A ses côtés à la tribune, Amanda Dushime, 18 ans, une Burundaise née avec le VIH, avait mis d'entrée les participants devant leurs responsabilités. "Notre vie a de la valeur, vous ne devez jamais l'oublier", a lancé cette ambassadrice du réseau "Grandir ensemble".
"Le palu continue à ôter la vie à un enfant toutes les deux minutes, nous sommes plus proches que jamais de le vaincre mais il faut accélérer", a dit Elhadj Diop, un Sénégalais engagé dans la lutte contre cette maladie depuis la mort de sa fille il y a 20 ans.
Les trois pandémies font encore près de trois millions de morts par an, dont 1,6 million pour la tuberculose en 2017 et plus de 435.000 pour le paludisme. En 2018, près de 38 millions de personnes vivaient avec le VIH et le nombre d'infections, de l'ordre de 1,7 million, "reste inacceptable", selon le Fonds.
Dans les pays où il investit, 18,9 millions de personnes étaient sous traitement antirétroviral contre le VIH en 2018 et 5,3 millions étaient testées et traitées pour une tuberculose, 131 millions de moustiquaires ayant par ailleurs été distribuées pour protéger les familles du paludisme.