PARIS, 04 avr 2013 (AFP) - Le cercle des tortues disparues se restreint. Officiellement considérée comme éteinte, la tortue des Seychelles Pelusios seychellensis n'a en réalité jamais existé, ont révélé des analyses génétiques publiées jeudi dans une étude.
Les tortues comptent parmi les vertébrés les plus menacés d'extinction. Parmi les quelque 320 espèces recensées, les tortues endémiques aux îles sont les plus vulnérables, exposées à la fois à la prédation d'autres espèces et surtout aux impacts des activités humaines.
La Pelusios seychellensis, une tortue d'eau douce, figurait depuis 2003 sur la liste des espèces éteintes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Seuls trois spécimens de cette tortue seychelloise, collectés en 1895 dans une zone indéterminée de l'archipel de l'Océan indien, étaient connus. Ils sont toujours conservés au Muséum d'histoire naturelle de Vienne ainsi qu'au Musée zoologique de Hambourg, en Allemagne.
Aucune autre tortue appartenant à cette espèce n'ayant été trouvée depuis lors, "on est parti du principe qu'elle avait été exterminée", explique Uwe Fritz, directeur du Musée zoologique des Collections d'histoire naturelle Senckenberg à Dresde (Allemagne).
Les biologistes ont tout bonnement pris une tortue pour une autre, révèle une étude publiée jeudi dans la revue scientifique PLOS ONE.
"Nous avons examiné l'ADN du spécimen conservé à Vienne et découvert que ces tortues ne constituent pas une espèce à part", déclare le Pr Fritz dans un communiqué.
La tortue seychelloise appartient en réalité à une autre espèce de tortue, Pelosius castaneus, très largement répandue en Afrique de l'Ouest et même introduite par l'homme en Guadeloupe en 1820.
Décrite en 1906, "l'espèce Pelusios seychellensis n'a donc jamais existé", conclut le biologiste allemand.
"En fait, pendant longtemps, les chercheurs s'étonnaient des similitudes trompeuses que ces tortues des Seychelles présentaient avec les tortues ouest-africaines. Mais avec un tel éloignement géographique, on pensait qu'il devait s'agir d'une espèce différente", explique Uwe Fritz.
La tortue africaine a pu être introduite par l'homme aux Seychelles mais la confusion pourrait aussi provenir d'une erreur d'étiquetage lorsque les spécimens ont été prélevés en 1895.
"Il y a un certain nombre d'espèces de vertébrés qui ont été décrites à tort comme étant nouvelles à partir de spécimens d'espèces déjà bien identifiées mais portant des données géographiques erronées", souligne l'étude.
Ce fut notamment le cas de deux autres espèces de tortues. En 1905, un naturaliste avait ainsi décrit à la fois un genre et une espèce tout nouveaux pour la science, "Devisia mythodes", à partir d'un unique spécimen prétendument découvert en Nouvelle-Guinée.
Plus tard, on s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une bête tortue serpentine (Chelydra serpentina) d'Amérique du Nord, mal étiquetée.
Quant à la Testudo hypselonota, une tortue terrestre décrite en 1941, elle avait bel et bien été observée à l'époque dans le sud du Vietnam. Mais la nouvelle venue était en réalité une tortue étoilée de Madagascar (Astrochelys radiata) qui avait échappé à son propriétaire.
Les tortues comptent parmi les vertébrés les plus menacés d'extinction. Parmi les quelque 320 espèces recensées, les tortues endémiques aux îles sont les plus vulnérables, exposées à la fois à la prédation d'autres espèces et surtout aux impacts des activités humaines.
La Pelusios seychellensis, une tortue d'eau douce, figurait depuis 2003 sur la liste des espèces éteintes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Seuls trois spécimens de cette tortue seychelloise, collectés en 1895 dans une zone indéterminée de l'archipel de l'Océan indien, étaient connus. Ils sont toujours conservés au Muséum d'histoire naturelle de Vienne ainsi qu'au Musée zoologique de Hambourg, en Allemagne.
Aucune autre tortue appartenant à cette espèce n'ayant été trouvée depuis lors, "on est parti du principe qu'elle avait été exterminée", explique Uwe Fritz, directeur du Musée zoologique des Collections d'histoire naturelle Senckenberg à Dresde (Allemagne).
Les biologistes ont tout bonnement pris une tortue pour une autre, révèle une étude publiée jeudi dans la revue scientifique PLOS ONE.
"Nous avons examiné l'ADN du spécimen conservé à Vienne et découvert que ces tortues ne constituent pas une espèce à part", déclare le Pr Fritz dans un communiqué.
La tortue seychelloise appartient en réalité à une autre espèce de tortue, Pelosius castaneus, très largement répandue en Afrique de l'Ouest et même introduite par l'homme en Guadeloupe en 1820.
Décrite en 1906, "l'espèce Pelusios seychellensis n'a donc jamais existé", conclut le biologiste allemand.
"En fait, pendant longtemps, les chercheurs s'étonnaient des similitudes trompeuses que ces tortues des Seychelles présentaient avec les tortues ouest-africaines. Mais avec un tel éloignement géographique, on pensait qu'il devait s'agir d'une espèce différente", explique Uwe Fritz.
La tortue africaine a pu être introduite par l'homme aux Seychelles mais la confusion pourrait aussi provenir d'une erreur d'étiquetage lorsque les spécimens ont été prélevés en 1895.
"Il y a un certain nombre d'espèces de vertébrés qui ont été décrites à tort comme étant nouvelles à partir de spécimens d'espèces déjà bien identifiées mais portant des données géographiques erronées", souligne l'étude.
Ce fut notamment le cas de deux autres espèces de tortues. En 1905, un naturaliste avait ainsi décrit à la fois un genre et une espèce tout nouveaux pour la science, "Devisia mythodes", à partir d'un unique spécimen prétendument découvert en Nouvelle-Guinée.
Plus tard, on s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une bête tortue serpentine (Chelydra serpentina) d'Amérique du Nord, mal étiquetée.
Quant à la Testudo hypselonota, une tortue terrestre décrite en 1941, elle avait bel et bien été observée à l'époque dans le sud du Vietnam. Mais la nouvelle venue était en réalité une tortue étoilée de Madagascar (Astrochelys radiata) qui avait échappé à son propriétaire.