Tahiti, le 16 novembre 2023 - Les navires de pêche hauturière devraient se refaire une beauté en 2024. L'idée a été émise ce jeudi par le ministre des Ressources marines, Taivini Teai, à l'occasion du forum Azimut 2030. D'après lui, la flottille serait trop ancienne et trop gourmande en énergie. Par ailleurs, une multitude d'autres projets ont également été évoqués lors de l'événement concernant cette filière. Des annonces qui s'inscrivent dans la volonté affichée du Pays de tripler la capacité de pêche. Et à l'aube du vote du budget 2024 et après l'annonce d'une hausse du budget primitif de trois milliards, ces projets s'annoncent coûteux.
Les navires de la filière de pêche locale devraient se refaire une beauté. En effet, le président Moetai Brotherson a rappelé, ce jeudi matin, à l'ouverture de la 8e édition du forum Azimut 2030, organisé par le Cluster maritime de Polynésie, qui avait pour thématique “Le potentiel de nos ressources marines”, que le Pays avait pour objectif de tripler la capacité de pêche. Une volonté, qui s'accompagne forcément de mesures, de projets et de “perspectives”, comme l'a expliqué Taivini Teai, le ministre des Ressources marines, lors du forum.
Et pour parvenir à cet objectif ambitieux, l'une des priorités annoncées par le ministre n'est nulle autre qu'un renouvellement de la flotte de pêche hauturière. “Des réflexions ont été menées dès ma prise de fonction. On a fait un constat des lieux. Et on s'est aperçu que parmi nos 80 navires de pêche hauturière, un bon nombre d'entre eux sont datés... pour ne pas dire autre chose. Il faut qu'on renouvelle la flotte”, admet-il. De plus, la modernisation de ces bateaux permettrait d'avoir moins d'impact sur l'environnement et d'avoir une “flottille plus économe en énergie”. Une idée “consensuelle” selon Taivini Teai, qui est également partagée par le secrétaire d'État en charge de la mer, Hervé Berville, qui était en visite au fenua du 11 au 14 novembre dernier. “C'est une volonté commune État-Pays, partagée aussi par les professionnels”, ajoute d'ailleurs le ministre des Ressources marines local.
Et pour renouveler cette flotte, le Pays a déjà quelques pistes. “Nous avons deux chantiers navals, à Raiatea et Papeari, qui peuvent nous fournir deux navires par an. Nous allons également discuter avec les armateurs sur l'éventualité d'un affrètement de bateaux provenant de l'étranger.” De plus, le projet d'un “super-bonitier” pour aller pêcher dans les eaux internationales et concurrencer les senneurs des grandes nations de pêche, comme l'Équateur ou la Chine, est dans les cartons. La perspective de développer une toute nouvelle flottille attribuée à la pêche côtière a également été évoquée par le ministre.
“Un budget à la hauteur”
Mais forcément, autant de projets d'investissement (voir également encadré “Des projets, des projets... et des projets”) s'accompagnent inexorablement de financements conséquents. Et à l'heure où le premier budget primitif du gouvernement Brotherson a été transmis aux élus, la question du budget alloué à la filière pêche et à la ressource marine est inévitable pour le ministre des Ressources marines. “Je ne vais pas tarder à le présenter à l'assemblée et au comité de majorité. Ce sera présenté aux élus et d'ici quelques semaines, vous aurez le loisir de le découvrir. Je laisse la primeur aux élus”, indique-t-il à Tahiti Infos. Et quant à savoir si la filière profitera des trois milliards supplémentaires annoncés dans ce budget primitif de 2024, mystère encore fois.
Malgré tout, Taivini Teai nous explique que même si le Pays “est dans une perspective de sécurisation des dépenses”, le financement de la filière pêche et des ressources marines “sera à la hauteur du développement qu'on attend”. À noter que le président de l'assemblée de la Polynésie, Antony Géros, avait avancé les dates des 6 et 7 décembre pour l'examen et le vote du budget.
Les navires de la filière de pêche locale devraient se refaire une beauté. En effet, le président Moetai Brotherson a rappelé, ce jeudi matin, à l'ouverture de la 8e édition du forum Azimut 2030, organisé par le Cluster maritime de Polynésie, qui avait pour thématique “Le potentiel de nos ressources marines”, que le Pays avait pour objectif de tripler la capacité de pêche. Une volonté, qui s'accompagne forcément de mesures, de projets et de “perspectives”, comme l'a expliqué Taivini Teai, le ministre des Ressources marines, lors du forum.
Et pour parvenir à cet objectif ambitieux, l'une des priorités annoncées par le ministre n'est nulle autre qu'un renouvellement de la flotte de pêche hauturière. “Des réflexions ont été menées dès ma prise de fonction. On a fait un constat des lieux. Et on s'est aperçu que parmi nos 80 navires de pêche hauturière, un bon nombre d'entre eux sont datés... pour ne pas dire autre chose. Il faut qu'on renouvelle la flotte”, admet-il. De plus, la modernisation de ces bateaux permettrait d'avoir moins d'impact sur l'environnement et d'avoir une “flottille plus économe en énergie”. Une idée “consensuelle” selon Taivini Teai, qui est également partagée par le secrétaire d'État en charge de la mer, Hervé Berville, qui était en visite au fenua du 11 au 14 novembre dernier. “C'est une volonté commune État-Pays, partagée aussi par les professionnels”, ajoute d'ailleurs le ministre des Ressources marines local.
Et pour renouveler cette flotte, le Pays a déjà quelques pistes. “Nous avons deux chantiers navals, à Raiatea et Papeari, qui peuvent nous fournir deux navires par an. Nous allons également discuter avec les armateurs sur l'éventualité d'un affrètement de bateaux provenant de l'étranger.” De plus, le projet d'un “super-bonitier” pour aller pêcher dans les eaux internationales et concurrencer les senneurs des grandes nations de pêche, comme l'Équateur ou la Chine, est dans les cartons. La perspective de développer une toute nouvelle flottille attribuée à la pêche côtière a également été évoquée par le ministre.
“Un budget à la hauteur”
Mais forcément, autant de projets d'investissement (voir également encadré “Des projets, des projets... et des projets”) s'accompagnent inexorablement de financements conséquents. Et à l'heure où le premier budget primitif du gouvernement Brotherson a été transmis aux élus, la question du budget alloué à la filière pêche et à la ressource marine est inévitable pour le ministre des Ressources marines. “Je ne vais pas tarder à le présenter à l'assemblée et au comité de majorité. Ce sera présenté aux élus et d'ici quelques semaines, vous aurez le loisir de le découvrir. Je laisse la primeur aux élus”, indique-t-il à Tahiti Infos. Et quant à savoir si la filière profitera des trois milliards supplémentaires annoncés dans ce budget primitif de 2024, mystère encore fois.
Malgré tout, Taivini Teai nous explique que même si le Pays “est dans une perspective de sécurisation des dépenses”, le financement de la filière pêche et des ressources marines “sera à la hauteur du développement qu'on attend”. À noter que le président de l'assemblée de la Polynésie, Antony Géros, avait avancé les dates des 6 et 7 décembre pour l'examen et le vote du budget.
La filière pêche et les ressources marines en quelques chiffres
• Pêche hauturière :
80 navires
7 500 tonnes de production dont 90% des prises sont des thonidés
2,3 milliards de francs de chiffre d’affaires
20% des exportations locales
• Pêche côtière :
355 navires dont 82% sont basés dans l'archipel de la Société
2 300 tonnes de production dont 67% des prises sont des thonidés
106 DCP
• Pêche lagonaire :
+ 1 200 cartes professionnelles délivrées
4 300 tonnes de production par an déclarées
87 millions de francs d'exportation de poissons vivants dont 72% vers le marché américain
• Aquaculture :
150 tonnes de crevettes par an soit 350 millions de francs de chiffre d'affaires
11,5 tonnes de poissons d'élevage par an
• Perliculture :
7 646 hectares exploités
334 producteurs de perles
7,3 milliards de recettes
9 tonnes exportées
80 navires
7 500 tonnes de production dont 90% des prises sont des thonidés
2,3 milliards de francs de chiffre d’affaires
20% des exportations locales
• Pêche côtière :
355 navires dont 82% sont basés dans l'archipel de la Société
2 300 tonnes de production dont 67% des prises sont des thonidés
106 DCP
• Pêche lagonaire :
+ 1 200 cartes professionnelles délivrées
4 300 tonnes de production par an déclarées
87 millions de francs d'exportation de poissons vivants dont 72% vers le marché américain
• Aquaculture :
150 tonnes de crevettes par an soit 350 millions de francs de chiffre d'affaires
11,5 tonnes de poissons d'élevage par an
• Perliculture :
7 646 hectares exploités
334 producteurs de perles
7,3 milliards de recettes
9 tonnes exportées
Des projets, des projets... et des projets
Outre la modernisation de la flotte, une multitude d'autres projets ont été annoncés par Taivini Teai, le ministre des Ressources marines, lors de la première journée du forum Azimut 2030. En effet, le Pays prévoit de continuer d'équiper les navires hauturiers en système de congélation et surgélation, pour améliorer la conservation des ressources. Concernant la pêche côtière, le ministre a annoncé “vouloir maintenir le rôle socio-économique de cette filière” et pour ce faire, il a émis plusieurs perspectives, comme, entre autres, la création d'un zonage côtier par archipel, la mise en place d'un dispositif d'aide pour le système de surveillance des navires par satellite (VMS), planifier les aménagements des marinas de pêche et faire monter en compétences les coopératives. Enfin, pour la pêche lagonaire, une “taille minimale de capture” a été évoquée, afin de permettre aux ressources de se renouveler correctement. “Ces tailles seront définies pour chaque espèce”, a d'ailleurs ajouté le ministre.