SYDNEY, 13 avril 2011 (AFP) - Des scientifiques d'une équipe australienne ont pour la première fois démontré un lien entre des événements climatiques et des mouvements tectoniques, ce qui pourrait aider à mieux comprendre pourquoi de puissants séismes se produisent.
Une équipe scientifique australienne, comprenant également des chercheurs français et allemand, a indiqué mercredi avoir découvert que l'intensification de la mousson en Inde avait accéléré de 20% le mouvement de la plaque indienne au cours des dix derniers millions d'années.
Selon Giampiero Iaffaldano, qui dirige cette équipe, si les scientifiques savaient depuis longtemps que les mouvements tectoniques influent sur le climat en donnant naissance à de nouvelles montagnes ou à des fosses marines, cette étude montre pour la première fois que l'inverse est également valable.
"La fermeture ou l'ouverture de bassins océaniques, ou l'émergence de hautes montagnes comme les Andes ou le Tibet, constituent des processus géologiques qui affectent le climat", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Nous montrons de notre côté pour la première fois que l'inverse est vrai, que l'évolution du climat peut affecter, en retour, le mouvement des plaques tectoniques", a-t-il ajouté.
Il ne faut cependant pas en conclure que le réchauffement climatique va entraîner une plus grande fréquence de puissants séismes, comme le récent séisme au Japon, ces évolutions se mesurant sur des "millions d'années".
M. Iaffaldano a collaboré avec Laurent Husson, de l'université française de géosciences de Rennes (ouest), et avec Hans-Peter Bunge, de l'université LMU de Munich (Allemagne). Leur étude a été récemment publiée dans la revue Earth and Planetary Science Letters.
L'équipe veut désormais tenter d'établir si le climat a eu des effets sur la tectonique des plaques dans d'autres régions du globe que l'Inde.
"Par exemple, on peut imaginer qu'il puisse y avoir une influence du climat dans les Andes ou dans les Rocheuses", a ajouté M. Iaffaldano.
ajc/ebe/fmp/mf
Une équipe scientifique australienne, comprenant également des chercheurs français et allemand, a indiqué mercredi avoir découvert que l'intensification de la mousson en Inde avait accéléré de 20% le mouvement de la plaque indienne au cours des dix derniers millions d'années.
Selon Giampiero Iaffaldano, qui dirige cette équipe, si les scientifiques savaient depuis longtemps que les mouvements tectoniques influent sur le climat en donnant naissance à de nouvelles montagnes ou à des fosses marines, cette étude montre pour la première fois que l'inverse est également valable.
"La fermeture ou l'ouverture de bassins océaniques, ou l'émergence de hautes montagnes comme les Andes ou le Tibet, constituent des processus géologiques qui affectent le climat", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Nous montrons de notre côté pour la première fois que l'inverse est vrai, que l'évolution du climat peut affecter, en retour, le mouvement des plaques tectoniques", a-t-il ajouté.
Il ne faut cependant pas en conclure que le réchauffement climatique va entraîner une plus grande fréquence de puissants séismes, comme le récent séisme au Japon, ces évolutions se mesurant sur des "millions d'années".
M. Iaffaldano a collaboré avec Laurent Husson, de l'université française de géosciences de Rennes (ouest), et avec Hans-Peter Bunge, de l'université LMU de Munich (Allemagne). Leur étude a été récemment publiée dans la revue Earth and Planetary Science Letters.
L'équipe veut désormais tenter d'établir si le climat a eu des effets sur la tectonique des plaques dans d'autres régions du globe que l'Inde.
"Par exemple, on peut imaginer qu'il puisse y avoir une influence du climat dans les Andes ou dans les Rocheuses", a ajouté M. Iaffaldano.
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