TOKYO, 11 mars 2011 (AFP) - Un séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré au Japon, a frappé vendredi le nord-est de l'archipel, déclenchant un tsunami de plusieurs mètres de haut sur les côtes Pacifique et faisant pour l'instant 26 morts et une dizaine de disparus.
Des vagues de dix mètres de hauteur se sont abattues sur les côtes de la préfecture de Sendai et d'autres de sept mètres dans la préfecture voisine de Fukushima, ont rapporté les médias.
Une alerte au tsunami a été émise sur pratiquement toutes les côtes du Pacifique par le Centre américain pour les tsunamis et un ordre d'évacuation a été donné aux îles Mariannes et à Hawaï.
Dans la province de Miyagi, une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse dans les champs, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.
Les télévisions nippones diffusaient en direct des images de maisons inondées, de bateaux ayant chaviré et de voitures submergées par les eaux. Des colonnes de fumée s'élevaient au-dessus de certaines localités situées dans le nord-est de l'île principale de Honshu, où une quarantaine d'incendies ont été jusqu'à présent recensés.
Le bilan provisoire, selon les médias, est de 26 morts et de nombreux blessés, ainsi qu'une dizaine de disparus. Mais le bilan devrait s'alourdir car le gouvernement a déclaré s'attendre à "des dégâts considérables".
Le ministère de la Défense a immédiatement dépêché des navires et des soldats pour participer aux secours, ainsi que des avions pour observer la situation sur place.
La secousse, de magnitude 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) qui l'avait auparavant évaluée à 7,9, puis 8,8, s'est produite à 14H46 (05H46 GMT) à 24,4 km de profondeur et à une centaine de km au large de la préfecture de Miyagi.
Selon l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus fort séisme jamais enregistré au Japon.
"Nous avons été secoués si violemment qu'il fallait s'accrocher pour ne pas tomber", a témoigné une responsable de la municipalité de Kurihara, la plus durement touchée dans cette préfecture.
"Nous ne pouvions pas nous échapper de l'immeuble parce que les secousses n'arrêtaient pas de se succéder", a-t-elle dit à l'AFP au téléphone.
Les centrales nucléaires des préfectures de Miyagi et de Fukushima se sont automatiquement arrêtées, a indiqué la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui dessert la capitale.
Le Premier ministre, Naoto Kan, a assuré qu'aucune fuite radioactive n'avait été constatée.
Les réseaux de télécommunications fixes et mobiles restaient soumis à de fortes perturbations plusieurs heures après le séisme.
A Tokyo, situé à environ 380 km de l'épicentre, les gratte-ciel, construits sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme.
Un toit s'est effondré sur un bâtiment du centre de Tokyo où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplômes, faisant de nombreux blessés, selon les pompiers et les médias.
Dans les bureaux et les habitations, des objets ont chuté des étagères, les ascenseurs ont été stoppés automatiquement, tandis que des millions de personnes se précipitaient dans les rues.
Dix incendies ont été signalés dans la capitale, et il y a plusieurs blessés, ont dit les médias.
Dans la région de Tokyo, une raffinerie de pétrole était en feu à Iichihara et des flammes s'élevaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
L'aéroport international de Narita, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tokyo, a suspendu le trafic et décidé d'évacuer les bâtiments.
Les transports ferroviaires et routiers ont également été interrompus dans une grande partie de l'archipel, en particulier dans Tokyo et sa région, bloquant des millions de personnes qui ont pris d'assaut les hôtels de la ville.
Les trains express Shinkansen ont été stoppés dans tout le nord-est et les autoroutes de la région de Tokyo fermées quelques minutes après le tremblement de terre.
A Tokyo, quatre millions de foyers étaient privés d'électricité.
"J'étais au bureau, au dixième étage de mon immeuble. Les murs ont commencé à trembler, puis tous les meubles. Je n'ai jamais connu ça ici, j'ai eu peur !", a expliqué Saki Horikane, une employée de bureau du quartier de Ginza descendue avec ses collègues quelques minutes après la secousse.
Plusieurs fortes répliques de magnitude supérieure à 6, voire 7, se sont ensuite produites et ont été ressenties jusque dans la capitale.
Le Japon, situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année environ 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre.
Le Comité de recherches sismiques du gouvernement a averti qu'un grand tremblement de terre de magnitude 8 avait 70% de chances de se produire d'ici à 30 ans dans les plaines du Kanto, où est située la mégalopole de Tokyo, peuplée d'environ 30 millions d'habitants.
En 1923, la capitale avait été dévastée par un séisme majeur, qui avait fait 140.000 morts. La plupart des décès étaient survenus dans des incendies.
Plus récemment, en 1995, le séisme de Kobe (ouest) avait fait plus de 6.400 morts.
bur-gca/bds
Des vagues de dix mètres de hauteur se sont abattues sur les côtes de la préfecture de Sendai et d'autres de sept mètres dans la préfecture voisine de Fukushima, ont rapporté les médias.
Une alerte au tsunami a été émise sur pratiquement toutes les côtes du Pacifique par le Centre américain pour les tsunamis et un ordre d'évacuation a été donné aux îles Mariannes et à Hawaï.
Dans la province de Miyagi, une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse dans les champs, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.
Les télévisions nippones diffusaient en direct des images de maisons inondées, de bateaux ayant chaviré et de voitures submergées par les eaux. Des colonnes de fumée s'élevaient au-dessus de certaines localités situées dans le nord-est de l'île principale de Honshu, où une quarantaine d'incendies ont été jusqu'à présent recensés.
Le bilan provisoire, selon les médias, est de 26 morts et de nombreux blessés, ainsi qu'une dizaine de disparus. Mais le bilan devrait s'alourdir car le gouvernement a déclaré s'attendre à "des dégâts considérables".
Le ministère de la Défense a immédiatement dépêché des navires et des soldats pour participer aux secours, ainsi que des avions pour observer la situation sur place.
La secousse, de magnitude 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) qui l'avait auparavant évaluée à 7,9, puis 8,8, s'est produite à 14H46 (05H46 GMT) à 24,4 km de profondeur et à une centaine de km au large de la préfecture de Miyagi.
Selon l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus fort séisme jamais enregistré au Japon.
"Nous avons été secoués si violemment qu'il fallait s'accrocher pour ne pas tomber", a témoigné une responsable de la municipalité de Kurihara, la plus durement touchée dans cette préfecture.
"Nous ne pouvions pas nous échapper de l'immeuble parce que les secousses n'arrêtaient pas de se succéder", a-t-elle dit à l'AFP au téléphone.
Les centrales nucléaires des préfectures de Miyagi et de Fukushima se sont automatiquement arrêtées, a indiqué la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui dessert la capitale.
Le Premier ministre, Naoto Kan, a assuré qu'aucune fuite radioactive n'avait été constatée.
Les réseaux de télécommunications fixes et mobiles restaient soumis à de fortes perturbations plusieurs heures après le séisme.
A Tokyo, situé à environ 380 km de l'épicentre, les gratte-ciel, construits sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme.
Un toit s'est effondré sur un bâtiment du centre de Tokyo où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplômes, faisant de nombreux blessés, selon les pompiers et les médias.
Dans les bureaux et les habitations, des objets ont chuté des étagères, les ascenseurs ont été stoppés automatiquement, tandis que des millions de personnes se précipitaient dans les rues.
Dix incendies ont été signalés dans la capitale, et il y a plusieurs blessés, ont dit les médias.
Dans la région de Tokyo, une raffinerie de pétrole était en feu à Iichihara et des flammes s'élevaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
L'aéroport international de Narita, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tokyo, a suspendu le trafic et décidé d'évacuer les bâtiments.
Les transports ferroviaires et routiers ont également été interrompus dans une grande partie de l'archipel, en particulier dans Tokyo et sa région, bloquant des millions de personnes qui ont pris d'assaut les hôtels de la ville.
Les trains express Shinkansen ont été stoppés dans tout le nord-est et les autoroutes de la région de Tokyo fermées quelques minutes après le tremblement de terre.
A Tokyo, quatre millions de foyers étaient privés d'électricité.
"J'étais au bureau, au dixième étage de mon immeuble. Les murs ont commencé à trembler, puis tous les meubles. Je n'ai jamais connu ça ici, j'ai eu peur !", a expliqué Saki Horikane, une employée de bureau du quartier de Ginza descendue avec ses collègues quelques minutes après la secousse.
Plusieurs fortes répliques de magnitude supérieure à 6, voire 7, se sont ensuite produites et ont été ressenties jusque dans la capitale.
Le Japon, situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année environ 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre.
Le Comité de recherches sismiques du gouvernement a averti qu'un grand tremblement de terre de magnitude 8 avait 70% de chances de se produire d'ici à 30 ans dans les plaines du Kanto, où est située la mégalopole de Tokyo, peuplée d'environ 30 millions d'habitants.
En 1923, la capitale avait été dévastée par un séisme majeur, qui avait fait 140.000 morts. La plupart des décès étaient survenus dans des incendies.
Plus récemment, en 1995, le séisme de Kobe (ouest) avait fait plus de 6.400 morts.
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