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Sécurité routière : la famille de la petite Keala attaque les autorités


Une partie de la famille de Keala Raufea (Félix Bernardino, son oncle, Nigèle Bernardino, sa grand-mère, Rachel, sa maman et son petit frère Ryan), lundi 4 novembre 2013 au Tribunal administratif en compagnie de maître Arcus Usang.
Une partie de la famille de Keala Raufea (Félix Bernardino, son oncle, Nigèle Bernardino, sa grand-mère, Rachel, sa maman et son petit frère Ryan), lundi 4 novembre 2013 au Tribunal administratif en compagnie de maître Arcus Usang.
PAPEETE, lundi 4 novembre 2013 - La famille de la petite Keala Raufea a déposé en fin de matinée un recours en référé liberté pointant les responsabilités du Pays et de la commune de Papara dans le décès accidentel de la collégienne.

Elle demande au Tribunal administratif d’ordonner, sous astreinte, au Pays et à la commune de Papara "de prendre des mesures nécessaires tendant à la protection du droit à la vie, notamment par la mise en place de dispositifs de sécurité comme notamment les panneaux signalétiques de danger, les mesures de réduction de vitesse, la mise en place de ralentisseurs, de radars préventifs ou encore par la mise en place de passage piétons, ou d'arrêts de bus ou de débarquement côté montagne, ou l'instauration de convoyeurs de bus pour aider les enfants à traverser".

La petite Keala, 11 ans, est décédée le 7 octobre dernier après avoir été fauchée par un véhicule au PK 40,2 alors qu’elle quittait le transport scolaire qui la ramenait du collège de Papara où elle était inscrite en 6e.

Le président du Tribunal a 48 heures pour fixer la date d’une audience qui statuera sur cette demande.

La famille de Keala Raufea a engagé plusieurs procédures au pénal à l’encontre du ministre de l’Equipement, du ministre de l’Education, du vice-rectorat, de la société chargée du transport scolaire, de la commune de Papara : "Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, au bout d’un mois, rien ne soit encore fait, aucune sécurisation sur la route, pas même un déplacement des autorités pour constater sur place et voir ce qui pourrait être fait pour améliorer la sécurité des enfants", s’indigne Félix Bernardino, l’oncle de Keala, face à ce qu'il estime un immobilisme coupable. "Il faut que les choses soient claires : on sait que Keala ne nous reviendra jamais ; aujourd’hui il faut que des décisions soient prises rapidement en faveur de la sécurité. Il faut que tout soit fait pour protéger nos enfants".
refere_liberte__2.pdf Référé liberté 2.pdf  (355.94 Ko)

La sécurité routière en question

Un comité ad hoc dédié aux infrastructures et à la sécurité routière, s’est réuni dans l'après-midi, dans le cadre du comité de la sécurité routière à l’invitation du ministère de l’Equipement et des Transports.

Au centre de la réflexion : les infrastructures routières et l’importance de leur impact sur la sécurité routière.

Les débats ont notamment abordé la nature de l’amélioration de la sécurité routière liée au transport scolaire ainsi qu’à la définition d’un plan d’action pour identifier les principales zones à risques. Une visite sur le terrain est prévue le mardi 5 novembre 2013.

En 2012, les causes des accidents recensés sont pour 43% le non respect des règles de conduite ; pour 36% le défaut de maîtrise du véhicule ; l'alcool pour 22,5 % ; et la vitesse (4%).

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 4 Novembre 2013 à 14:35 | Lu 3011 fois