Sécurité routière : des tests antidrogue bientôt facilités


Des kits plus efficaces, ne nécessitant pas de passer par la case hôpital, sont généralisés depuis le début de l'année en métropole. Photo : AFP
PARIS, le 5 avril 2017. Les forces de l'ordre ont dans le collimateur les consommateurs de stupéfiants. En France métropolitaine, de nouveaux kits de dépistage salivaires ont été mis en place. Le conseil des ministres a pris une ordonnance à Paris ce mercredi pour étendre ce dispositif à la Polynésie française.

En février 2014, un important dispositif de contrôle routier, engageant à la fois les forces de police de la DSP et de la gendarmerie, était mis en place pour le premier contrôle routier en Polynésie française ciblé exclusivement sur la consommation de stupéfiants avec test salivaire rapide des conducteurs pour connaître leur positivité éventuelle à différents types de drogue, dont le cannabis, très communément consommé sur le territoire.

Depuis, en cas de résultats positifs, les forces de l'ordre doivent escorter le chauffard dans un établissement de santé où ils doivent attendre pour effectuer un prélèvement sanguin qui permet de caractériser le délit.

Des kits plus efficaces, ne nécessitant pas de passer par la case hôpital, sont généralisés depuis le début de l'année en métropole. Après le premier prélèvement salivaire positif sur le bord de la route, les forces de l'ordre prennent grâce à ce nouveau kit des échantillons qu'ils envoient ensuite à un laboratoire. Ils peuvent ainsi continuer à contrôler les autres automobilistes.

La ministre des Outre-mer a présenté mercredi en conseil des ministres une ordonnance pour étendre ce dispositif dans les îles Wallis et Futuna, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. "La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, collectivités qui comptent quatre fois plus de tués sur les routes par million d'habitants qu’en métropole, ont connu en 2016 une nouvelle croissance de la mortalité routière dont les causes principales sont la consommation d’alcool et/ou l’usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants, présents dans plus de la moitié des accidents mortels alors que cette proportion ne dépasse pas 30 % sur le reste du territoire", indique le compte rendu du conseil des ministres.

Mais cette ordonnance ne rend pas applicable le dispositif immédiatement au fenua. En Polynésie française, statut d'autonomie oblige, les règles du code de la route sont de compétences territoriales. Il faudra donc une initiative locale pour mettre en place ce dispositif ici.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 5 Avril 2017 à 13:35 | Lu 7230 fois