Sécurité : l'opération "Déposez les armes", bilan et perspectives


Expérimentée pour la première fois au fenua en 2015, l'opération avait remporté un certain succès à l'échelle du pays.
PAPEETE, le 10 août 2016 - La gendarmerie dressera demain jeudi le bilan de cette campagne lancée en 2015, et destinée à collecter puis mettre hors-circuit les armes à feu qui circuleraient illégalement dans les foyers.


Cette opération avait été lancée, initialement, en mai 2015, et visait à mettre hors-circuit pistolets, fusils et autres munitions non déclarés qui traîneraient illégalement dans les foyers polynésiens, contre la promesse du parquet de ne pas engager de poursuites judiciaires à l'encontre des personnes qui viendraient s'en séparer auprès des services de police et de gendarmerie. La détention illicite d'armes est un délit sanctionné par une peine pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison.

Expérimentée pour la première fois au fenua, cette initiative, déjà tentée dans d'autres départements d'outre-mer avait rencontré un succès certain à l'échelle de la Polynésie française et permis aux forces de police et de gendarmerie de collecter, pendant les quatre premiers mois de l'opération, pas moins de 86 armes (73 en zone gendarmerie et 13 en zone police) et 3 800 munitions (2 900 en zone gendarmerie et 900 en zone police). Une première salve de destruction de ces armes avait eu lieu fin 2015.

Pistolets, fusils, balles et cartouches, tout l'arsenal collecté depuis par les forces de l'ordre fera l'objet d'une nouvelle destruction médiatisée, demain jeudi, à l'armurerie de la gendarmerie au camp de Faa'a. Les gendarmes annonceront à cette occasion le lancement d'une nouvelle campagne du même ordre, mais destinée cette fois à encourager le dépôt volontaire des armes détenues légalement.

En Polynésie française, autour de 1500 armes sont officiellement enregistrées pour 1000 propriétaires identifiés.

Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 10 Aout 2016 à 14:24 | Lu 1998 fois