Tahiti, le 22 mars 2025 - À l’issue de la réunion du Comité Polynésien de Sécurité Civile ce vendredi, l’État, le Pays et les communes ont trouvé un accord autour de la création d’un Établissement public d’incendie et de secours.
Il aura fallu près d’un an et demi de concertation pour esquisser une réponse institutionnelle à la mesure des enjeux. Ce vendredi, à la présidence, le Comité Polynésien de Sécurité Civile (CPSC) a franchi une étape : l’ensemble des parties prenantes – État, Pays, maires, instances représentatives des communes – ont acté leur volonté commune d’aller vers la création d’un Établissement public d’incendie et de secours (EPIS).
Ce projet, longtemps en gestation, vient répondre à un constat partagé : les limites du fonctionnement actuel du Centre de traitement des appels (CTA), ce maillon central de la chaîne de secours, où affluent chaque jour de nombreux d’appels d’urgence. Le CTA, conçu pour coordonner les interventions des services d’incendie et de secours, peine à assurer une réponse efficace et harmonisée sur l’ensemble du territoire. Si des efforts ont été consentis depuis 2023 pour en améliorer le fonctionnement – formation des agents, modernisation technique, déploiement de la géolocalisation des appels –, le système montre parfois ses limites.
En effet, le CTA, installé dans les locaux du Centre hospitalier de Taaone, ne regroupe à ce jour que quelques communes – Pirae, Arue, Punaauia et Hitia’a o te Ra – et reste placé sous la tutelle administrative de la mairie de Arue. Une configuration, qui limite sa capacité d’action.
Reformer la gouvernance des secours
Le futur EPIS, prévu par une ordonnance datante de 2006 mais jamais mis en œuvre localement, constituerait une avancée majeure. Il offrirait un cadre unifié pour "permettre aux communes de garder leur compétence d’incendie et de secours tout en mutualisant un traitement de l’alerte et une coordination à la hauteur des besoins de la population de toute la Polynésie française", écrit le haut-commissariat.
Pour construire ce nouvel établissement, les autorités se sont appuyées sur une mission, financée par l’Agence française de développement (AFD) et confiée au cabinet de conseil Espelia. Cette mission a permis de poser les bases juridiques et financières du futur EPIS, en envisageant différents scénarios de gouvernance et de répartition des charges.
À la tribune du CPSC, le cabinet a présenté un premier bilan des travaux : définition des compétences, modalités de financement, schéma de gouvernance… autant d’éléments qui ont recueilli l’assentiment de l’ensemble des élus présents. Selon un communiqué du haut-commissariat : "La Polynésie française a, de son côté, affirmé son soutien à ce projet et sa participation aux côtés de l’État et des communes."
Un virage stratégique pour les secours polynésiens
Si les intentions affichées se traduisent dans les faits, la création de cet établissement public pourrait constituer un tournant dans la gestion des secours au Fenua. Elle consacrerait un modèle de coordination à l’échelle du territoire, articulant la proximité des communes et les moyens logistiques d’un cadre intercommunal renforcé.
Il reste toutefois à franchir les étapes décisives de la mise en œuvre : choix du statut juridique, répartition des financements, calendrier de création…
Il aura fallu près d’un an et demi de concertation pour esquisser une réponse institutionnelle à la mesure des enjeux. Ce vendredi, à la présidence, le Comité Polynésien de Sécurité Civile (CPSC) a franchi une étape : l’ensemble des parties prenantes – État, Pays, maires, instances représentatives des communes – ont acté leur volonté commune d’aller vers la création d’un Établissement public d’incendie et de secours (EPIS).
Ce projet, longtemps en gestation, vient répondre à un constat partagé : les limites du fonctionnement actuel du Centre de traitement des appels (CTA), ce maillon central de la chaîne de secours, où affluent chaque jour de nombreux d’appels d’urgence. Le CTA, conçu pour coordonner les interventions des services d’incendie et de secours, peine à assurer une réponse efficace et harmonisée sur l’ensemble du territoire. Si des efforts ont été consentis depuis 2023 pour en améliorer le fonctionnement – formation des agents, modernisation technique, déploiement de la géolocalisation des appels –, le système montre parfois ses limites.
En effet, le CTA, installé dans les locaux du Centre hospitalier de Taaone, ne regroupe à ce jour que quelques communes – Pirae, Arue, Punaauia et Hitia’a o te Ra – et reste placé sous la tutelle administrative de la mairie de Arue. Une configuration, qui limite sa capacité d’action.
Reformer la gouvernance des secours
Le futur EPIS, prévu par une ordonnance datante de 2006 mais jamais mis en œuvre localement, constituerait une avancée majeure. Il offrirait un cadre unifié pour "permettre aux communes de garder leur compétence d’incendie et de secours tout en mutualisant un traitement de l’alerte et une coordination à la hauteur des besoins de la population de toute la Polynésie française", écrit le haut-commissariat.
Pour construire ce nouvel établissement, les autorités se sont appuyées sur une mission, financée par l’Agence française de développement (AFD) et confiée au cabinet de conseil Espelia. Cette mission a permis de poser les bases juridiques et financières du futur EPIS, en envisageant différents scénarios de gouvernance et de répartition des charges.
À la tribune du CPSC, le cabinet a présenté un premier bilan des travaux : définition des compétences, modalités de financement, schéma de gouvernance… autant d’éléments qui ont recueilli l’assentiment de l’ensemble des élus présents. Selon un communiqué du haut-commissariat : "La Polynésie française a, de son côté, affirmé son soutien à ce projet et sa participation aux côtés de l’État et des communes."
Un virage stratégique pour les secours polynésiens
Si les intentions affichées se traduisent dans les faits, la création de cet établissement public pourrait constituer un tournant dans la gestion des secours au Fenua. Elle consacrerait un modèle de coordination à l’échelle du territoire, articulant la proximité des communes et les moyens logistiques d’un cadre intercommunal renforcé.
Il reste toutefois à franchir les étapes décisives de la mise en œuvre : choix du statut juridique, répartition des financements, calendrier de création…