Seconde explosion à la mine de Pike River : aucun survivant, selon la police


WELLINGTON, mercredi 24 novembre 2010 (Flash d'Océanie) – Une seconde explosion survenue mercredi à l’intérieur de la mine néo-zélandaise de Pike River (côte Ouest de l’île du Sud) a définitivement anéanti tout espoir de retrouver des survivants parmi les vingt neuf mineurs prisonniers depuis une première déflagration, vendredi 19 novembre 2010.

Les familles des mineurs ont été informées de cette nouvelle explosion, qui serait survenue à 14h37 locales (GMT+13), a indiqué le superintendant Gary Knowles, qui a ajouté que son intime conviction était que personne n’a pu survivre à ce second choc.
Il a annoncé que les opérations de recherches ne comporteraient plus l’additif « et secours », mais celui de « et récupération », avant de fondre en larmes devant les journalistes.
« J’étais moi-même sur le site quand l’explosion a eu lieu, aussi sévère que la première », a-t-il déclaré aux médias.
Plus tôt dans la journée, un petit conduit de quinze centimètres de diamètre pratiqué jusqu’au puits de la mine à une profondeur de cent soixante deux mètres avait permis d’atteindre la galerie et de prélever des échantillons.
Ces premiers prélèvements ont révélé d’importants volumes de monoxyde de carbone et de méthane.
Peter Whittall, directeur général de la mine, a par ailleurs précisé lors d’un point de presse que les échantillons prélevés avaient aussi révélé un faible taux d’oxygène.
Les tentatives de capturer des images ont jusqu’ici ramené des écrans noirs et par conséquent aucune indication de vie.
Néanmoins, la seule vue exploitable a montré au sol un casque de mineur dont la lampe frontale était toujours allumée, quatre jours et demi après le drame a-t-il ajouté.
Par ailleurs, mardi, lors d’un précédent point de presse, la société minière a présenté un document vidéo enregistré sur le système de surveillance à l’entrée de la mine et montrant la séquence de l’explosion du vendredi 19 novembre 2010.
http://www.youtube.com/watch?v=4SZYuLBJIQg
(durée 3min39, explosion à partir de 2min15)

Depuis l’accident, malgré l’insistance des familles, les secours ont maintenu qu’en raison des risques de nouvelles explosions, il était trop dangereux d’envoyer des équipes humaines.
Mardi, un premier robot, mis à disposition par l’armée, mais spécialisé dans le déminage, est tombé en panne par court-circuit peu après avoir pénétré sous terre et avoir rencontré des nappes d’eau.
Après avoir été remis en état, lors d’une seconde tentative, ce véhicule téléguidé est tombé en panne une seconde fois, cette fois-ci à cause d’une défaillance des batteries.
Un autre robot, plus performant et étanche, mis à disposition par une société australienne (la West Australian Water Corporation, compagnie des eaux de l’État de l’Australie occidentale) est arrivé à pied d’œuvre mercredi matin.
Ce véhicule contrôlé à distance par fibre optique est conçu pour cheminer le long de canalisations à des fins d’inspection.
Le site minier de Pike River, qui emploie environ cent quarante personnes, extrait du charbon de classe sidérurgique de type coke principalement exporté vers l’Inde.
Parmi les mineurs disparus se trouvent 24 ressortissants Néo-zélandais, deux Australiens deux Britanniques et un Sud-africain.

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la "nation est en deuil"

"La nation est en deuil", a déclaré mercredi le Premier ministre néo-zélandais John Key, alors qu'il n'y a plus d'espoir de retrouver vivants 29 mineurs portés disparus depuis cinq jours dans une mine du pays après une deuxième explosion survenue mercredi.

"C'est une tragédie nationale", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

"Nous sommes une nation en deuil", a ajouté M. Key.

Il n'y a plus d'espoir de retrouver des survivants dans la mine après une deuxième explosion survenue mercredi, a annoncé auparavant la police.

"Je dois malheureusement annoncer aux Néo-Zélandais qu'il y a eu une autre explosion très violente aujourd'hui à 14H37 (01H37 GMT) sous terre et que, au regard de cette explosion, personne n'a survécu", a déclaré le commandant de la police Gary Knowles, qui coordonne les secours. "Tous ont péri", a-t-il ajouté.

Les familles ont quitté en larmes une réunion avec les responsables qui leur ont annoncé la nouvelle.

Les disparus, âgés de 17 à 62 ans, étaient 24 Neo-Zélandais, deux Australiens, deux Britanniques et un Sud-Africain. Après l'explosion, deux mineurs, légèrement blessés, étaient parvenus à revenir à la surface.

bur/ebe/lb

Rédigé par PaD le Mardi 23 Novembre 2010 à 21:01 | Lu 1311 fois