Sébastien Lecornu promet de protéger Teahupoo


Tahiti, le 11 mai 2021 - Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, s’est rendu à Teahupoo mardi après-midi pour s’intéresser à la communauté de communes créée le 1er janvier 2021 sur la Presqu’île et surtout pour aborder les Jeux olympiques de 2024, dont l’épreuve de surf se déroulera sur la mythique vague.
 
Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, se sont rendus mardi après-midi à Teahupoo accompagnés du haut-commissaire de la République Dominique Sorain, du vice-président de la Polynésie française et maire de Teva I Uta, Tearii Alpha, ou encore du sénateur Teva Rohfritsch.
 
L’intercommunalité Tereheamanu
 
La délégation s’est d’abord rendue à la mairie de Teahupoo. Après un discours du maire de Taiarapu-Est, Tetuanui Hamblin, c’est celui de Teva I Uta, Tearii Alpha qui a fait la présentation des projets de l’intercommunalité Tereheamanu, créée le 1er janvier 2021 regroupant cinq communes du sud de Tahiti : Papara, Teva i Uta, Taiarapu-Ouest, Taiarapu-Est et Hitia’a O te Ra. Les échanges qui ont suivi ont surtout porté sur l’aménagement de voirie, ainsi que sur le traitement des eaux usées et d’assainissement permettant d’améliorer les conditions de vie des 53 000 habitants concernés. Le ministre des Outre-mer a souligné l’importance de l’esprit de coopération au sein de cet espace de solidarité qui va permettre de mener à bien des projets de développement portés par cette première communauté de communes de Tahiti et la troisième communauté de communes de Polynésie après les Marquises et les îles Sous-le-vent.
 
Teahupoo, un site à préserver
 
Puis le ministre des Outre-mer s’est rendu sur le site de Teahupoo, retenu comme site d’accueil pour les épreuves de surf des Jeux olympiques de 2024. Sébastien Lecornu a indiqué que les aménagements et infrastructures réalisés pour l’accueil de la compétition seront construits en lien avec la population, dans le respect de l’environnement et en veillant à laisser un héritage durable aux Polynésiens. “On ne fait pas des Jeux olympiques contre les habitants locaux. Il s’agit d’associer les populations. Et il y a aussi une dimension environnementale. L’intérêt de ce site, c’est sa rareté. S’il est rare, c’est qu’il est fragile et s’il est fragile c’est qu’il ne faut pas l’abimer”, a développé le ministre.

L’accueil de cette épreuve de surf va représenter des enjeux pour le développement du territoire dans les domaines sportif, touristique et économique. “Il y un intérêt majeur, qui est d’élargir notre spectre touristique, notre économie touristique. En plus d’un tourisme culturel, on va pouvoir développer un tourisme sportif. Il y une signature polynésienne tout à fait intéressante sur laquelle il faut travailler”.

Interrogé sur les conséquences environnementales d’un tel évènement pour le site de Teahupoo, Édouard Fritch a affirmé qu’il y aura “une vraie volonté politique de ne pas bousculer le Fenua ‘Aihere qui sera un site beaucoup plus connu après les Jeux olympiques. Étant gestionnaire des données publiques, j’ai envie de vous dire qu’on ne va pas faire de folies avec l’argent parce qu’on en a besoin pour autre chose”. Le président de la Polynésie française a indiqué que le dossier de présentation sera rendu public en août 2020, lors de la venue du président de Paris 2024, Tony Estanguet.

Rédigé par Etienne Dorin le Mardi 11 Mai 2021 à 20:27 | Lu 2378 fois