Tahiti, le 13 avril 2021 - Sea Shepherd Tahiti a réagi et exprimé sa vive opposition au projet de hub pour les pêcheries internationales en Polynésie, que le Pays a annoncé vouloir coordonner la semaine dernière. Dans une lettre ouverte au président Fritch, l’ONG dénonce les contradictions du gouvernement qui par cette démarche, deviendrait selon elle, “acteur du pillage de l’Océan Pacifique.”
Sea Shepherd Tahiti a fait part de sa “vive opposition“ au projet de hub pour les pêcheries internationales en Polynésie pour tout le Pacifique Sud central. Cette réaction fait suite à l’annonce du Pays la semaine dernière, lors du dernier conseil des ministres, de coordonner ce projet qui participerait à la croissance, à la dynamisation de l’économie, à la diversification et consoliderait la sécurité alimentaire.
Un point de vue que ne partage pas du tout l’antenne locale de l’ONG qui, lundi, dénonce dans une lettre ouverte une décision en “totale contradiction avec les ambitions de conservation des ressources marines mises en avant par le Pays“. Ainsi, l'organisation s’interroge sur l’incohérence du gouvernement qui, d’un côté, met tant d’efforts dans des projets de soutien à la biodiversité à l’instar de la réserve biosphère de Fakarava ou l’aire marine gérée (AMG) vantée “jusqu’à l’ONU“ et, de l'autre, cherche à “être acteur du pillage de l’océan Pacifique par d’énormes flottilles de pêche en provenance d’Asie, d’Europe et d’Amérique.”
“Double discours”
Sea Shepherd Tahiti alerte sur le risque pour ce hub de participer au déclin des populations de thons, déjà fortement menacées. L’assistance du Pays auprès de ces navires, permettrait de diminuer leur coût d’exploitation, augmentant ainsi leur volume de pêche.
Toujours pour souligner les contradictions, la missive accuse le gouvernement de tenir un double discours “tantôt répressif” pour ce qui se passe dans la ZEE, “tantôt facilitateur” pour ceux qui agissent à l’extérieur de nos frontières, provoquant un sentiment d’injustice qui pourrait mener au braconnage.
“Contradiction avec la culture polynésienne”
D’autre part, Sea Shepherd souligne qu’une telle décision irait à l’encontre des valeurs de la culture polynésienne qui a toujours privilégié une pêche raisonnée, en témoignent les rahui, “véritables modèles de gestion durable des ressources”. L’organisation de protection de l’environnement marin, rappelle que les pêcheries internationales auxquelles le Pays souhaite apporter son appui, pratiquent une pêche non sélective, qui tue chaque année des espèces non ciblées telles que requins, cétacés, tortues, raies ou encore oiseaux, des méthodes en opposition avec la politique de protection des animaux emblématiques de Polynésie. Prenant pour appui, le triste exemple du navire chinois échoué à Arutua, les cales remplies de carcasses de requins.
Pour conclure, l’ONG interpelle Édouard Fritch afin qu’il renonce “à ce projet destructeur” et l’invite plutôt à se ranger du côté “des défenseurs de Te Moana Nui a Hiva, notre grand Océan.”
Sea Shepherd Tahiti a fait part de sa “vive opposition“ au projet de hub pour les pêcheries internationales en Polynésie pour tout le Pacifique Sud central. Cette réaction fait suite à l’annonce du Pays la semaine dernière, lors du dernier conseil des ministres, de coordonner ce projet qui participerait à la croissance, à la dynamisation de l’économie, à la diversification et consoliderait la sécurité alimentaire.
Un point de vue que ne partage pas du tout l’antenne locale de l’ONG qui, lundi, dénonce dans une lettre ouverte une décision en “totale contradiction avec les ambitions de conservation des ressources marines mises en avant par le Pays“. Ainsi, l'organisation s’interroge sur l’incohérence du gouvernement qui, d’un côté, met tant d’efforts dans des projets de soutien à la biodiversité à l’instar de la réserve biosphère de Fakarava ou l’aire marine gérée (AMG) vantée “jusqu’à l’ONU“ et, de l'autre, cherche à “être acteur du pillage de l’océan Pacifique par d’énormes flottilles de pêche en provenance d’Asie, d’Europe et d’Amérique.”
“Double discours”
Sea Shepherd Tahiti alerte sur le risque pour ce hub de participer au déclin des populations de thons, déjà fortement menacées. L’assistance du Pays auprès de ces navires, permettrait de diminuer leur coût d’exploitation, augmentant ainsi leur volume de pêche.
Toujours pour souligner les contradictions, la missive accuse le gouvernement de tenir un double discours “tantôt répressif” pour ce qui se passe dans la ZEE, “tantôt facilitateur” pour ceux qui agissent à l’extérieur de nos frontières, provoquant un sentiment d’injustice qui pourrait mener au braconnage.
“Contradiction avec la culture polynésienne”
D’autre part, Sea Shepherd souligne qu’une telle décision irait à l’encontre des valeurs de la culture polynésienne qui a toujours privilégié une pêche raisonnée, en témoignent les rahui, “véritables modèles de gestion durable des ressources”. L’organisation de protection de l’environnement marin, rappelle que les pêcheries internationales auxquelles le Pays souhaite apporter son appui, pratiquent une pêche non sélective, qui tue chaque année des espèces non ciblées telles que requins, cétacés, tortues, raies ou encore oiseaux, des méthodes en opposition avec la politique de protection des animaux emblématiques de Polynésie. Prenant pour appui, le triste exemple du navire chinois échoué à Arutua, les cales remplies de carcasses de requins.
Pour conclure, l’ONG interpelle Édouard Fritch afin qu’il renonce “à ce projet destructeur” et l’invite plutôt à se ranger du côté “des défenseurs de Te Moana Nui a Hiva, notre grand Océan.”