Sea Shepherd au secours de l'équipage d'un bateau soupçonné de pêche illégale


Sydney, Australie | | mardi 07/04/2015 - L'organisation écologique Sea Shepherd a annoncé mardi avoir secouru, au large de la côte occidentale de l'Afrique, les 40 membres d'équipage d'un navire en train de sombrer, qu'elle soupçonnait de braconnage et pourchassait depuis des mois.

L'ONG a déclaré que le naufrage de ce navire, le Thunder battant pavillon du Nigeria, survenu dans les eaux de Sao Tome et Principe, était hautement suspect.

"C'est une situation incroyablement suspecte, pour dire le moins", a déclaré dans un communiqué Peter Hammarstedt, capitaine du Bob Barker, navire-amiral de l'ONG.

"Lorsque mon ingénieur en chef est monté à bord du Thunder avant qu'il ne coule, il a pu constater que le bâtiment avait été sabordé de manière délibérée. Normalement, lorsqu'un bateau fait naufrage, le capitaine ferme tous les hublots pour préserver sa flottabilité. Ici, c'est le contraire qui a été fait. Les portes et les écoutilles avaient été ouvertes et attachées, de même que la cale à poissons", a-t-il ajouté.

L'ONG s'est lancé à la poursuite du Thunder il y a 110 jours, à 2.300 milles de l'Afrique du Sud, le soupçonnant de braconner dans l'océan Austral.

Le bateau nigérian figure sur une liste établie des bâtiments soupçonnés de pêche illégale ou irrégulière établie par la CCAMLR (Commission pour la conservation des ressources marines de l'Antarctique).

En l’occurrence, son équipage était soupçonné de pêcher en Antarctique la légine de Patagonie, poisson menacé d'extinction, et d'autres espèces rares.

Les équipages du Bob Barker ainsi que du Sam Simon, un autre navire de Sea Shepherd, ont récupéré les hommes du Thunder à l'aide de radeaux.

Peter Hammarstedt a estimé qu'après tant de jours de poursuite, le Thunder devait être à court de fuel et qu'il devait se ravitailler. "Je crois que son capitaine a décidé qu'il préférait que les éléments de preuve à bord (...) finissent au fond de l'eau plutôt qu'au port avec lui", a-t-il dit au Sydney Morning Herald.

Rédigé par () le Mardi 7 Avril 2015 à 05:43 | Lu 457 fois