SYDNEY, 1 février 2011 (AFP) - "Pas de salaire. Pas d'horaire. Travail fatigant et dangereux". L'offre de recrutement n'est guère encourageante mais chaque année, un millier de personnes se portent volontaires pour aller sauver les baleines dans l'Antarctique.
Georgie Dicks, 23 ans, s'est embarquée dans l'aventure, consciente des risques que représentent la fureur des vagues, la violence des vents et les baleiniers japonais,
"Nos vies sont constamment en jeu et si on n'est pas prêt à accepter cela, alors il vaut mieux ne pas mettre les pieds ici", déclare-t-elle à l'AFP, depuis le Steve Irwin, un navire de l'organisation écologiste Sea Shepherd (Berger des mers), qui harcèle les baleiniers japonais.
Ces derniers tuent chaque année dans l'Antarctique plusieurs centaines de cétacés, dont la viande est un mets recherché au Japon. Pour contourner le moratoire sur la chasse commerciale des baleines, Tokyo pratique cette pêche sous couvert de programmes scientifiques.
Les campagnes de Sea Shepherd contraignent les écologistes à passer plusieurs mois dans l'un des endroits les moins hospitaliers de la planète, pour une expérience, certes inoubliable, mais que l'organisation déconseille "aux grincheux, trouillards et à ceux qui aiment leur matelas".
Le périple de Georgia Dicks a été émaillé de sensations fortes, notamment début janvier, lorsque son bateau a heurté des blocs de glace dans l'océan du Sud.
"Oui, j'ai eu peur d'y rester, mais bon, il faut accepter ce qui arrive dans la vie", raconte-t-elle. "Ca été une journée intense. C'était vraiment exaltant de penser que j'étais en train d'agir pour arrêter la chasse aux baleines".
"Depuis que j'ai six ans, je veux sauver des baleines", explique la jeune fille, qui a embarqué comme matelot et passe l'essentiel de son temps à récurer le navire.
Les militants de Sea Shepherd, à commencer par son dirigeant, Paul Watson, sont connus pour leur détermination: ils n'hésitent pas à s'interposer entre les baleines et les harpons des Japonais.
En décembre, les Etats-Unis, l'Australie, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde les baleiniers japonais et les écologistes qui s'opposent à eux contre les risques de pertes humaines lors de leurs affrontements.
Il y a un an, l'Ady Gil, un trimaran futuriste en kevlar de l'organisation, a sombré après une collision avec la flotte de sécurité du navire japonais, Shonan Maru II.
Un rapport des autorités maritimes néo-zélandaises a conclu mi-novembre que le baleinier japonais n'avait pas délibérément éperonné le trimaran, contrairement aux allégations de Sea Shepherd. La responsabilité dans la collision entre les deux navires semble partagée, soulignait le rapport.
Pour Kevin McGinty, 47 ans, qui est lui sur un autre bateau de l'organisation écologique, baptisé "Godzilla", les bénévoles font ce que le gouvernement australien devrait faire.
"Sea Shepherd, avec son approche frontrale, est l'organisation écologique la plus efficace", estime-t-il.
En juin 2010, Canberra a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) afin d'obliger le Japon à mettre fin à son programme de chasse, estimant que ce faisant, ce pays viole ses "obligations internationales".
Avec leurs campagnes de harcèlement, les écologistes obtiennent des résultats: les pêcheurs japonais, qui avaient l'intention de tuer 850 baleines de Minke, ne sont revenus qu'avec 507 cétacés lors de leur campagne de l'année dernière.
mfc/cw/fmp/dm
Georgie Dicks, 23 ans, s'est embarquée dans l'aventure, consciente des risques que représentent la fureur des vagues, la violence des vents et les baleiniers japonais,
"Nos vies sont constamment en jeu et si on n'est pas prêt à accepter cela, alors il vaut mieux ne pas mettre les pieds ici", déclare-t-elle à l'AFP, depuis le Steve Irwin, un navire de l'organisation écologiste Sea Shepherd (Berger des mers), qui harcèle les baleiniers japonais.
Ces derniers tuent chaque année dans l'Antarctique plusieurs centaines de cétacés, dont la viande est un mets recherché au Japon. Pour contourner le moratoire sur la chasse commerciale des baleines, Tokyo pratique cette pêche sous couvert de programmes scientifiques.
Les campagnes de Sea Shepherd contraignent les écologistes à passer plusieurs mois dans l'un des endroits les moins hospitaliers de la planète, pour une expérience, certes inoubliable, mais que l'organisation déconseille "aux grincheux, trouillards et à ceux qui aiment leur matelas".
Le périple de Georgia Dicks a été émaillé de sensations fortes, notamment début janvier, lorsque son bateau a heurté des blocs de glace dans l'océan du Sud.
"Oui, j'ai eu peur d'y rester, mais bon, il faut accepter ce qui arrive dans la vie", raconte-t-elle. "Ca été une journée intense. C'était vraiment exaltant de penser que j'étais en train d'agir pour arrêter la chasse aux baleines".
"Depuis que j'ai six ans, je veux sauver des baleines", explique la jeune fille, qui a embarqué comme matelot et passe l'essentiel de son temps à récurer le navire.
Les militants de Sea Shepherd, à commencer par son dirigeant, Paul Watson, sont connus pour leur détermination: ils n'hésitent pas à s'interposer entre les baleines et les harpons des Japonais.
En décembre, les Etats-Unis, l'Australie, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde les baleiniers japonais et les écologistes qui s'opposent à eux contre les risques de pertes humaines lors de leurs affrontements.
Il y a un an, l'Ady Gil, un trimaran futuriste en kevlar de l'organisation, a sombré après une collision avec la flotte de sécurité du navire japonais, Shonan Maru II.
Un rapport des autorités maritimes néo-zélandaises a conclu mi-novembre que le baleinier japonais n'avait pas délibérément éperonné le trimaran, contrairement aux allégations de Sea Shepherd. La responsabilité dans la collision entre les deux navires semble partagée, soulignait le rapport.
Pour Kevin McGinty, 47 ans, qui est lui sur un autre bateau de l'organisation écologique, baptisé "Godzilla", les bénévoles font ce que le gouvernement australien devrait faire.
"Sea Shepherd, avec son approche frontrale, est l'organisation écologique la plus efficace", estime-t-il.
En juin 2010, Canberra a saisi la Cour internationale de justice (CIJ) afin d'obliger le Japon à mettre fin à son programme de chasse, estimant que ce faisant, ce pays viole ses "obligations internationales".
Avec leurs campagnes de harcèlement, les écologistes obtiennent des résultats: les pêcheurs japonais, qui avaient l'intention de tuer 850 baleines de Minke, ne sont revenus qu'avec 507 cétacés lors de leur campagne de l'année dernière.
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