PAPEETE, le 21 juin 2017 - Depuis une semaine une pétition circule sur les réseaux sociaux pour "sauver" la plage et la cocoteraie de Tema'e à Moorea. Le propriétaire de la parcelle a décidé de mettre en vente son terrain il y a six mois. Les riverains ont peur de voir le nouvel acquéreur en limiter l'accès.
Contrairement à ce qu'on pense, la plage de Tema'e n'est pas publique, c'est une propriété privée qui appartient depuis plus de 45 ans au Sheikh Emirati Hassan Enany, président du groupe Enany.
La plage de sable blanc qui s'étend entre le Sofitel et le stade de Football a été mise en vente par son propriétaire courant décembre 2016 avec d'autres lots de terres totalisant une surface de 54 hectares pour la modique somme de 4,27 milliards de francs.
Les riverains et habitants de Moorea s'inquiètent du sort que le nouvel acquéreur réservera à la plage. En effet, Moorea ne possède que deux plages publiques dont celle de Tema'e. C'est pourquoi ils ont lancé une pétition demandant aux pouvoirs publics de se saisir de la question. Près d'une semaine après son lancement la pétition en ligne compte plus de 2000 signataires. "Bientôt, ce paysage de carte postale ne sera peut-être plus qu’un souvenir… Le domaine est à vendre, et l’annonce précise que « la parcelle pourrait être parfaite pour un programme immobilier ou touristique ». Si rien n’est fait, le site pourrait être acheté par un promoteur, le terrain pourrait être construit et le bord de mer pourrait être fermé au public comme c'est très souvent le cas en Polynésie."
> Lire aussi : Une journée d'informations tous publics organisée sur site, samedi
Le bruit médiatique de cette pétition a poussé l'agence immobilière à retirer l'annonce du net. "On a retiré l'annonce pour calmer un peu les esprits. Nous sommes toujours vendeurs. C'était pour calmer la polémique qui n'en est pas une", fait savoir Jacques Menahem, directeur de l’agence polynésienne de Sotheby’s.
Les auteurs de la pétition demandent à ce que le Pays et la commune règlent le problème. Cependant, la commune n'a pas les moyens de racheter la parcelle. Elle avait fait une offre en 2008 qui avait été refusée par le Sheikh Enany. Par ailleurs, le Pays a également fait une offre suite à la mise en vente, "le territoire a effectivement fait une offre, mais c'était insuffisant" indique le directeur de 'l'agence internationale, il ajoute "le vendeur étant un Sheikh avec beaucoup d'argent, il ne veut pas attendre. Il avait acheté cash à l'époque et attend un acheteur capable d'en faire de même. Le territoire ne veut ou ne peut pas offrir ce montant, mais s'il mettait sur la table la somme demandée, Tema'e serait à lui. "
De son côté, le Pays temporise. Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement indique "ce terrain est très intéressant parce qu'il est situé dans un secteur qui se prête bien à la fois à la réalisation d'aménagements publics, la plage, etc.… Mais aussi à des projets d'intérêts touristiques. Le niveau de prix souhaité par le vendeur est assez prohibitif. On parle quand même de 4 milliards de Francs pacifiques pour 56 hectares c'est beaucoup pour le budget du pays. Cela représente quand même 12 à 13% des capacités, c'est beaucoup d'argent pour de l'immobilisation foncière." Il ajoute par ailleurs, "Nous sommes intéressés par le terrain, nous avons une capacité d'acquisition qui est indéniable. Il faut revoir le prix à la baisse et revenir sur des considérations qui permettent à la réalisation de projets économiques. À ce niveau tarifaire, le pays doit attendre et voir l'évolution des discussions. "
Contrairement à ce qu'on pense, la plage de Tema'e n'est pas publique, c'est une propriété privée qui appartient depuis plus de 45 ans au Sheikh Emirati Hassan Enany, président du groupe Enany.
La plage de sable blanc qui s'étend entre le Sofitel et le stade de Football a été mise en vente par son propriétaire courant décembre 2016 avec d'autres lots de terres totalisant une surface de 54 hectares pour la modique somme de 4,27 milliards de francs.
Les riverains et habitants de Moorea s'inquiètent du sort que le nouvel acquéreur réservera à la plage. En effet, Moorea ne possède que deux plages publiques dont celle de Tema'e. C'est pourquoi ils ont lancé une pétition demandant aux pouvoirs publics de se saisir de la question. Près d'une semaine après son lancement la pétition en ligne compte plus de 2000 signataires. "Bientôt, ce paysage de carte postale ne sera peut-être plus qu’un souvenir… Le domaine est à vendre, et l’annonce précise que « la parcelle pourrait être parfaite pour un programme immobilier ou touristique ». Si rien n’est fait, le site pourrait être acheté par un promoteur, le terrain pourrait être construit et le bord de mer pourrait être fermé au public comme c'est très souvent le cas en Polynésie."
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Le bruit médiatique de cette pétition a poussé l'agence immobilière à retirer l'annonce du net. "On a retiré l'annonce pour calmer un peu les esprits. Nous sommes toujours vendeurs. C'était pour calmer la polémique qui n'en est pas une", fait savoir Jacques Menahem, directeur de l’agence polynésienne de Sotheby’s.
Les auteurs de la pétition demandent à ce que le Pays et la commune règlent le problème. Cependant, la commune n'a pas les moyens de racheter la parcelle. Elle avait fait une offre en 2008 qui avait été refusée par le Sheikh Enany. Par ailleurs, le Pays a également fait une offre suite à la mise en vente, "le territoire a effectivement fait une offre, mais c'était insuffisant" indique le directeur de 'l'agence internationale, il ajoute "le vendeur étant un Sheikh avec beaucoup d'argent, il ne veut pas attendre. Il avait acheté cash à l'époque et attend un acheteur capable d'en faire de même. Le territoire ne veut ou ne peut pas offrir ce montant, mais s'il mettait sur la table la somme demandée, Tema'e serait à lui. "
De son côté, le Pays temporise. Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement indique "ce terrain est très intéressant parce qu'il est situé dans un secteur qui se prête bien à la fois à la réalisation d'aménagements publics, la plage, etc.… Mais aussi à des projets d'intérêts touristiques. Le niveau de prix souhaité par le vendeur est assez prohibitif. On parle quand même de 4 milliards de Francs pacifiques pour 56 hectares c'est beaucoup pour le budget du pays. Cela représente quand même 12 à 13% des capacités, c'est beaucoup d'argent pour de l'immobilisation foncière." Il ajoute par ailleurs, "Nous sommes intéressés par le terrain, nous avons une capacité d'acquisition qui est indéniable. Il faut revoir le prix à la baisse et revenir sur des considérations qui permettent à la réalisation de projets économiques. À ce niveau tarifaire, le pays doit attendre et voir l'évolution des discussions. "