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Sarkozy pour la Nouvelle-Calédonie dans la France mais respectera son choix


Sarkozy pour la Nouvelle-Calédonie dans la France mais respectera son choix
NOUMEA, 28 août 2011 (AFP) - Nicolas Sarkozy a affirmé dimanche à Nouméa qu'il était personnellement favorable au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France mais qu'il respecterait le choix que les Calédoniens feront lors d'un référendum, prévu entre 2014 et 2018.

Au 3è et dernier jour de sa visite en Nouvelle-Calédonie, M. Sarkozy a affirmé que "tout (le) pousse à croire au maintien de la Calédonie dans la France". Mais "si les Calédoniens font un autre choix, je le respecterai et l'accompagnerai".

Le président de la République s'exprimait devant quelque 3.000 invités, dans une salle omnisport de la périphérie de Nouméa.

"L'Etat s'attache à vous accompagner pour préparer l'avenir, en toute impartialité", a-t-il ajouté.

Il a invité la droite et les Kanaks indépendantistes à "ne pas attendre 2014 comme une peine" mais à "s'y préparer" dès maintenant.

"Nous regardons en face la période de la colonisation, qui fut une période de négation de l'identité kanak", a également assuré le président Sarkozy, fidèle à l'esprit de l'accord de Nouméa, qui a instauré en 1998 un processus de décolonisation par étapes de l'archipel.

Il a en outre réitéré son soutien au choix de deux drapeaux, kanak et tricolore - comme emblême de la Nouvelle-Calédonie, ce qui illustre selon lui "la reconnaissance mutuelle des deux légitimités qui fondent la Nouvelle-Calédonie".

"Cette double reconnaissance manifeste le dépassement des oppositions radicales, qui depuis les années 1960, structurent la vie politique calédonienne, bloc contre bloc, légitimité contre légitimité", a également déclaré M.Sarkozy.

Rappelant les violences qui ont jadis opposé partisans de la France et indépendantistes, il a rendu hommage à la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, qui en 1988 a permis le retour de la paix.

Jacques Lafleur, décédé en 2010, était l'homme fort des "loyalistes" de Calédonie, Jean-Marie Tjibaou, assassiné en 1989, était le leader du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS).

cw-npk/il

Rédigé par AFP le Samedi 27 Août 2011 à 21:46 | Lu 803 fois