Tahiti, le 7 avril 2025 - Ce lundi la matinée a été consacrée à la santé maternelle et néonatale à l’assemblée de la Polynésie française. L’événement, qui fait écho à la journée mondiale de la santé 2025, a cherché à réunir les acteurs de ce secteur.
Ils étaient tous là ce lundi matin : personnels de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), du Fare Tama Hau, représentants de l’association Naître en Polynésie, médecins… À l’invitation de la commission de la santé et des solidarités de l’assemblée de la Polynésie française, ils se sont retrouvés dans le hall de l’institution. L’objectif ? “Sensibiliser et informer un maximum de personnes”, explique Rachel Flores, la présidente de la commission.
La matinée, qui est une déclinaison locale de la journée mondiale de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait pour thème la santé de la mère et du nourrisson et pour slogan : Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir. “Pour nous, ce thème était tout naturel, nous nous devions de le reprendre car notre population est vieillissante et les conditions de vie des femmes enceintes et nouveau-nés ne sont pas toujours idéales”, a justifié Rachel Flores.
150 à 200 grossesses précoces
Elle a rappelé que depuis les années 1980, le taux de mortalité infantile avait chuté. “Mais il ne faut pas relâcher nos efforts, nous devons continuer à faire évoluer nos pratiques tout en donnant aux tradipraticiens toute la place qu’ils méritent.” Selon elle : “Il faut penser la maternité de demain.”
Ils étaient tous là ce lundi matin : personnels de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), du Fare Tama Hau, représentants de l’association Naître en Polynésie, médecins… À l’invitation de la commission de la santé et des solidarités de l’assemblée de la Polynésie française, ils se sont retrouvés dans le hall de l’institution. L’objectif ? “Sensibiliser et informer un maximum de personnes”, explique Rachel Flores, la présidente de la commission.
La matinée, qui est une déclinaison locale de la journée mondiale de la santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait pour thème la santé de la mère et du nourrisson et pour slogan : Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir. “Pour nous, ce thème était tout naturel, nous nous devions de le reprendre car notre population est vieillissante et les conditions de vie des femmes enceintes et nouveau-nés ne sont pas toujours idéales”, a justifié Rachel Flores.
150 à 200 grossesses précoces
Elle a rappelé que depuis les années 1980, le taux de mortalité infantile avait chuté. “Mais il ne faut pas relâcher nos efforts, nous devons continuer à faire évoluer nos pratiques tout en donnant aux tradipraticiens toute la place qu’ils méritent.” Selon elle : “Il faut penser la maternité de demain.”
Le ministre de la Santé a profité de son intervention pour revenir sur quelques chiffres significatifs. La Polynésie enregistre 4 500 naissances par an (dont 150 à 200 de grossesses précoces), une femme sur dix n’est pas suivie pendant sa grossesse et, si la mortalité infantile a chuté, elle reste supérieure à ce que l’on observe en métropole.
Engager une politique nataliste
Cédric Mercadal a aussi exposé les quatre axes fondamentaux suivis par le gouvernement dans ce domaine : rendre le soin accessible à tous les archipels ; renforcer la coordination entre les acteurs ; prévenir les grossesses précoces et lutter contre les inégalités sociales ; et enfin valoriser le savoir traditionnel. “Il nous faut, enfin, engager une politique nataliste”, a-t-il conclu se référant une nouvelle fois aux chiffres.
En Polynésie, selon l’institut de la statistique (ISPF), en 2023, les naissances étaient inférieures de 16% à leur niveau de 2013 et de 22% par rapport à 2003. En 2023, l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) s’établissait à 1,8 enfant par femme. Dans l’hypothèse d’un solde migratoire nul et d’un taux de mortalité stable, un ICF de 2,1 enfants par femme assurerait le renouvellement des générations et permettrait ainsi de maintenir la population à un niveau stable, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Engager une politique nataliste
Cédric Mercadal a aussi exposé les quatre axes fondamentaux suivis par le gouvernement dans ce domaine : rendre le soin accessible à tous les archipels ; renforcer la coordination entre les acteurs ; prévenir les grossesses précoces et lutter contre les inégalités sociales ; et enfin valoriser le savoir traditionnel. “Il nous faut, enfin, engager une politique nataliste”, a-t-il conclu se référant une nouvelle fois aux chiffres.
En Polynésie, selon l’institut de la statistique (ISPF), en 2023, les naissances étaient inférieures de 16% à leur niveau de 2013 et de 22% par rapport à 2003. En 2023, l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) s’établissait à 1,8 enfant par femme. Dans l’hypothèse d’un solde migratoire nul et d’un taux de mortalité stable, un ICF de 2,1 enfants par femme assurerait le renouvellement des générations et permettrait ainsi de maintenir la population à un niveau stable, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Grossesse dans les îles, le cas de Rapa
La matinée consacrée à la santé maternelle et néonatale s’est déroulée en trois temps : discours, conférences/échanges et visite libre des stands d’information. Plusieurs professionnels et patientes sont intervenus lors des conférences. Ainsi, Heiura, résidente à Rapa, a raconté son parcours par écrans interposés. Entourée des infirmières de l’île elle a précisé que sa grossesse avait été confirmée en décembre 2024. Depuis, elle a expliqué avoir fait un premier séjour à Tubuai pour voir une sage-femme. Sur place, un logement a été aménagé pour accueillir les Rapa évasanés. Heiura a rappelé à cette occasion que le seul moyen pour se rendre à Rapa était le bateau. “Il vient une fois par mois en moyenne. Pour aller à Tubuai, il faut deux jours et demi à trois jours de mer.” Surprise dans la salle… Preuve, s’il fallait, de la nécessité de mettre en lien tous les acteurs, mais aussi de les informer.
Heiura, repartira le 29 mars pour de nouvelles consultations, elle sera de retour chez elle le 19 mai. Elle devra enfin quitter son île pour Tahiti mi-juin en vue de l’accouchement. “Conclusion : elle aura passé plusieurs semaines seule et loin de chez elle”, ont insisté les infirmières.
Pour finir, la future mère a fait part de ses questions et de ses doutes. Elle a notamment interpelé les représentants de la CPS à propos des modalités de transport et du logement à Tahiti pour elle, mais aussi pour son tāne.
Cette situation n’a rien d’anodin. Toutes les futures mères des îles sont concernées. La question du suivi des grossesses, dans ce cas, reste entière. En effet, il doit tenir compte de la prise en charge, des soins, mais également des problématiques familiales et sociales. Le réseau de périnatalité en cours de formalisation aura à se pencher sur cette question.
La matinée consacrée à la santé maternelle et néonatale s’est déroulée en trois temps : discours, conférences/échanges et visite libre des stands d’information. Plusieurs professionnels et patientes sont intervenus lors des conférences. Ainsi, Heiura, résidente à Rapa, a raconté son parcours par écrans interposés. Entourée des infirmières de l’île elle a précisé que sa grossesse avait été confirmée en décembre 2024. Depuis, elle a expliqué avoir fait un premier séjour à Tubuai pour voir une sage-femme. Sur place, un logement a été aménagé pour accueillir les Rapa évasanés. Heiura a rappelé à cette occasion que le seul moyen pour se rendre à Rapa était le bateau. “Il vient une fois par mois en moyenne. Pour aller à Tubuai, il faut deux jours et demi à trois jours de mer.” Surprise dans la salle… Preuve, s’il fallait, de la nécessité de mettre en lien tous les acteurs, mais aussi de les informer.
Heiura, repartira le 29 mars pour de nouvelles consultations, elle sera de retour chez elle le 19 mai. Elle devra enfin quitter son île pour Tahiti mi-juin en vue de l’accouchement. “Conclusion : elle aura passé plusieurs semaines seule et loin de chez elle”, ont insisté les infirmières.
Pour finir, la future mère a fait part de ses questions et de ses doutes. Elle a notamment interpelé les représentants de la CPS à propos des modalités de transport et du logement à Tahiti pour elle, mais aussi pour son tāne.
Cette situation n’a rien d’anodin. Toutes les futures mères des îles sont concernées. La question du suivi des grossesses, dans ce cas, reste entière. En effet, il doit tenir compte de la prise en charge, des soins, mais également des problématiques familiales et sociales. Le réseau de périnatalité en cours de formalisation aura à se pencher sur cette question.