Tahiti, le 7 mars 2023 – En retrait de vie politique depuis la fin de l'UPLD, le parti Ia Mana te Nuna'a a renouvelé son bureau exécutif désormais présidé par Ioane Wong. À un mois des territoriales, le parti indépendantiste a décidé de ne pas participer aux élections et de ne pas donner de consigne de vote précise en appelant ses membres et sympathisants “à voter en conscience”. L'association souhaite recentrer ses actions sur la promotion de la culture et la préservation des langues polynésiennes.
Qu'on ne se méprenne pas, le récent coup de peinture sur l'enseigne rouge et blanche de l'immeuble du Ia Mana te Nuna'a à Paofai ne signifie pas que le parti politique fondé en 1975 par Jacqui Drollet revient dans la course pour les prochaines élections territoriales. Les membres de l'association Ia Mana te Nuna'a se sont réunis en congrès territorial extraordinaire le 18 février dernier pour procéder au renouvellement du bureau exécutif du parti et se positionner –timidement– sur les prochaines échéances électorales.
Un “président” au Ia Mana
Côté organigramme de l'association, le changement est surtout sémantique et il n'est pas anodin. L'ancien “secrétaire général” du parti ces cinq dernières années, Ioane Wong, devient désormais “président” du bureau exécutif. Exit donc le vocable lié aux organisations des partis socialistes ou communistes. “La dénomination qui prévaut aujourd'hui pour une association, c'est président”, explique l'intéressé sans épiloguer sur ce sujet. Du reste, la vice-présidente de l'association est Miranda Toomaru, la trésorière Maureen Tuturu épouse Bordes, son adjointe Germaine Taarea épouse Tupai et le secrétaire Raymond Richerd.
Dans un communiqué diffusé mardi, le désormais président du Ia Mana te Nuna'a précise que “les membres du bureau exécutif, le comité des sages et les membres du congrès ont souhaité que l'association (…) puisse orienter une partie de ses actions en faveur de la promotion de la culture, de l'histoire, des langues polynésiennes en adéquation avec les principes fondateurs de l'association”. Ioane Wong évoque des prix d'excellence et des bourses d'étude en faveur d'étudiants et de chercheurs polynésiens méritants “dans les disciplines relevant de la promotion de la culture ma'ohi”. L'association indique avoir également souhaité soutenir des projets à caractère culturel qui feront l'objet “d'un soutien logistique comme financier” de la part du Ia Mana te Nuna'a. Un projet est déjà dans les cartons sur les “jeux polynésiens de ficelles”.
"Voter en conscience"
Côté politique maintenant, le communiqué du parti est à la fois laconique et équivoque. “Dans le contexte électoral de la proximité des élections des représentants à l'assemblée de la Polynésie française, Ia Mana te Nuna'a invite ses membres et sympathisants sur l'ensemble de la Polynésie à voter en conscience et porter librement leur choix sur les candidats les plus à même de défendre les principes fondateurs du Ia Mana te Nuna'a.” Contacté, Ioane Wong confirme que son parti ne montera, ni ne soutiendra de liste aux prochaines élections territoriales. Il précise néanmoins que s'il n'y a pas de consignes de vote précis, le Ia Mana te Nuna'a “est un parti indépendantiste et l'a été depuis sa fondation”.
“Lorsque le Ia Mana a été créé en 1975, les préoccupations majeures du parti étaient liés à la culture et à la préservation de la langue”, explique Ioane Wong, qui affirme ainsi que le “Ia Mana revient à ses premiers amours”. Selon le président, ce pendant associatif du Ia Mana te Nuna'a n'exclut pas le pendant politique. Même si le parti autrefois fréquenté par Henri Hiro, Duro Raapoto, Philippe Siu ou Jean-Paul Barral ne participera clairement pas aux prochaines échéances électorales sur le plan opérationnel. Pour l'anecdote, l'association Ia Mana te Nuna'a entend principalement financer ses actions culturelles grâce aux loyers perçus sur son immeuble situé en face du collège de Tipaerui à Papeete. Or aujourd'hui, une partie des locaux est loué au parti Ia Ora te Nuna'a de Teva Rohfritsch. “Il ne faut y voir aucune proximité politique, ni idéologique particulière”, affirme Ioane Wong.
Qu'on ne se méprenne pas, le récent coup de peinture sur l'enseigne rouge et blanche de l'immeuble du Ia Mana te Nuna'a à Paofai ne signifie pas que le parti politique fondé en 1975 par Jacqui Drollet revient dans la course pour les prochaines élections territoriales. Les membres de l'association Ia Mana te Nuna'a se sont réunis en congrès territorial extraordinaire le 18 février dernier pour procéder au renouvellement du bureau exécutif du parti et se positionner –timidement– sur les prochaines échéances électorales.
Un “président” au Ia Mana
Côté organigramme de l'association, le changement est surtout sémantique et il n'est pas anodin. L'ancien “secrétaire général” du parti ces cinq dernières années, Ioane Wong, devient désormais “président” du bureau exécutif. Exit donc le vocable lié aux organisations des partis socialistes ou communistes. “La dénomination qui prévaut aujourd'hui pour une association, c'est président”, explique l'intéressé sans épiloguer sur ce sujet. Du reste, la vice-présidente de l'association est Miranda Toomaru, la trésorière Maureen Tuturu épouse Bordes, son adjointe Germaine Taarea épouse Tupai et le secrétaire Raymond Richerd.
Dans un communiqué diffusé mardi, le désormais président du Ia Mana te Nuna'a précise que “les membres du bureau exécutif, le comité des sages et les membres du congrès ont souhaité que l'association (…) puisse orienter une partie de ses actions en faveur de la promotion de la culture, de l'histoire, des langues polynésiennes en adéquation avec les principes fondateurs de l'association”. Ioane Wong évoque des prix d'excellence et des bourses d'étude en faveur d'étudiants et de chercheurs polynésiens méritants “dans les disciplines relevant de la promotion de la culture ma'ohi”. L'association indique avoir également souhaité soutenir des projets à caractère culturel qui feront l'objet “d'un soutien logistique comme financier” de la part du Ia Mana te Nuna'a. Un projet est déjà dans les cartons sur les “jeux polynésiens de ficelles”.
"Voter en conscience"
Côté politique maintenant, le communiqué du parti est à la fois laconique et équivoque. “Dans le contexte électoral de la proximité des élections des représentants à l'assemblée de la Polynésie française, Ia Mana te Nuna'a invite ses membres et sympathisants sur l'ensemble de la Polynésie à voter en conscience et porter librement leur choix sur les candidats les plus à même de défendre les principes fondateurs du Ia Mana te Nuna'a.” Contacté, Ioane Wong confirme que son parti ne montera, ni ne soutiendra de liste aux prochaines élections territoriales. Il précise néanmoins que s'il n'y a pas de consignes de vote précis, le Ia Mana te Nuna'a “est un parti indépendantiste et l'a été depuis sa fondation”.
“Lorsque le Ia Mana a été créé en 1975, les préoccupations majeures du parti étaient liés à la culture et à la préservation de la langue”, explique Ioane Wong, qui affirme ainsi que le “Ia Mana revient à ses premiers amours”. Selon le président, ce pendant associatif du Ia Mana te Nuna'a n'exclut pas le pendant politique. Même si le parti autrefois fréquenté par Henri Hiro, Duro Raapoto, Philippe Siu ou Jean-Paul Barral ne participera clairement pas aux prochaines échéances électorales sur le plan opérationnel. Pour l'anecdote, l'association Ia Mana te Nuna'a entend principalement financer ses actions culturelles grâce aux loyers perçus sur son immeuble situé en face du collège de Tipaerui à Papeete. Or aujourd'hui, une partie des locaux est loué au parti Ia Ora te Nuna'a de Teva Rohfritsch. “Il ne faut y voir aucune proximité politique, ni idéologique particulière”, affirme Ioane Wong.