Tahiti, le 25 septembre 2024 - Dans un courrier envoyé au président de la Polynésie française et aux élus de l’assemblée de la Polynésie française que Tahiti Infos s’est procuré, le président de compagnie, Olivier Jean Bréaud, annonce la fermeture de la compagnie le 30 septembre, si le Pays ne fait rien pour lui venir en aide.
Olivier Jean Bréaud, a pris la plume ce mercredi suite aux propos de Moetai Brotherson la veille à l’assemblée de la Polynésie française alors que le président du Pays expliquait que “la balle serait plus dans le camp d’Air Moana”.
Dans ce courrier que Tahiti Infos s’est procuré, il explique que ce que le président du Pays a affirmé est “inexact” : “Les difficultés rencontrées par Air Moana sont bien réelles et ce n’est pourtant pas faute pour la direction générale d’avoir alerté à maintes reprises le président de la Polynésie française et son gouvernement”, écrit-il dans cette missive envoyée mercredi.
“En l’état, l’arrêt des opérations d’Air Moana est prévue pour le 30 septembre 2024”, explique le président de la compagnie. “Nous communiquons car nous ne souhaitons pas que notre situation soit la même que celle de la société Interoute, pourtant également assurée du soutien de notre président”, poursuit Olivier Jean Bréaud. “La seule difficulté d’Air Moana est qu’elle n’a aucun financement des établissements bancaires de la place. Or, sans ce soutien, il est impossible pour Air Moana de continuer son activité.”
Le courrier dévoile alors le montant extrêmement bas que représente la participation actuelle de la Sofidep, au capital de la société : 1,60% des 4,2 milliards de francs d’apports par les investisseurs privés. L’intervention du Pays dans Air Tahiti est en revanche de 13,66%, celle de l’AFD de 8% ou encore celle des Banques de Tahiti et de Polynésie de 2% chacune.
“La situation d’Air Tahiti n’est absolument pas comparable à celle d’Air Moana”, poursuit le président de la compagnie. “Depuis des mois, nous attendons concrètement la venue du Pays, mais il semble qu’il s’agisse d’un leurre chronophage porté par tout un système. […] Si tout le monde est unanime pour saluer un avènement de la concurrence […] la réalité est tout autre.”
Aussi, dans ce courrier plaidoyer, Olivier Jean Bréaud, lance une dernière perche au Pays avant que la compagnie ne coule. Que le Pays se porte garant du financement des avions ; que le Pays entre au capital à hauteur de 1 milliard de francs ; que la seconde tranche des emprunts auprès de la Sofidep soient débloqués ; et qu’une mise à concurrence sur la délégation de service publique sur les transports interinsulaires soit lancée.
La compagnie qui emploie 240 salariés et dessert sept destinations en Polynésie française n’a plus que quelques jours pour espérer redresser la barre.
Olivier Jean Bréaud, a pris la plume ce mercredi suite aux propos de Moetai Brotherson la veille à l’assemblée de la Polynésie française alors que le président du Pays expliquait que “la balle serait plus dans le camp d’Air Moana”.
Dans ce courrier que Tahiti Infos s’est procuré, il explique que ce que le président du Pays a affirmé est “inexact” : “Les difficultés rencontrées par Air Moana sont bien réelles et ce n’est pourtant pas faute pour la direction générale d’avoir alerté à maintes reprises le président de la Polynésie française et son gouvernement”, écrit-il dans cette missive envoyée mercredi.
“En l’état, l’arrêt des opérations d’Air Moana est prévue pour le 30 septembre 2024”, explique le président de la compagnie. “Nous communiquons car nous ne souhaitons pas que notre situation soit la même que celle de la société Interoute, pourtant également assurée du soutien de notre président”, poursuit Olivier Jean Bréaud. “La seule difficulté d’Air Moana est qu’elle n’a aucun financement des établissements bancaires de la place. Or, sans ce soutien, il est impossible pour Air Moana de continuer son activité.”
Le courrier dévoile alors le montant extrêmement bas que représente la participation actuelle de la Sofidep, au capital de la société : 1,60% des 4,2 milliards de francs d’apports par les investisseurs privés. L’intervention du Pays dans Air Tahiti est en revanche de 13,66%, celle de l’AFD de 8% ou encore celle des Banques de Tahiti et de Polynésie de 2% chacune.
“La situation d’Air Tahiti n’est absolument pas comparable à celle d’Air Moana”, poursuit le président de la compagnie. “Depuis des mois, nous attendons concrètement la venue du Pays, mais il semble qu’il s’agisse d’un leurre chronophage porté par tout un système. […] Si tout le monde est unanime pour saluer un avènement de la concurrence […] la réalité est tout autre.”
Aussi, dans ce courrier plaidoyer, Olivier Jean Bréaud, lance une dernière perche au Pays avant que la compagnie ne coule. Que le Pays se porte garant du financement des avions ; que le Pays entre au capital à hauteur de 1 milliard de francs ; que la seconde tranche des emprunts auprès de la Sofidep soient débloqués ; et qu’une mise à concurrence sur la délégation de service publique sur les transports interinsulaires soit lancée.
La compagnie qui emploie 240 salariés et dessert sept destinations en Polynésie française n’a plus que quelques jours pour espérer redresser la barre.
Des salariés qui ne veulent plus voir la direction
Dans un autre courrier que Tahiti Infos s’est procuré, des salariés cette fois-ci, daté il y a deux semaines, ces derniers interrogent la direction sur l’avenir de la compagnie.
Dans cette lettre, ils se disent toujours en attente de la démission de Raitini Rey qui aurait dû être concomitante avec celle de Christian Vernaudon et qui seraient, selon ce courrier, “une des conditions pour la prise de participation du Pays au capital d’Air Moana”.
Toujours dans cette missive, les salariés s’inquiètent “de la gestion de la compagnie” et du “manque de confiance envers certaines personnes de la direction”, évoquant les “tensions internes”. “Certains investisseurs seraient réticents à nous rejoindre à cause de ces mêmes personnes”, poursuit le courrier.
Plus loin, les salariés évoquent “les conflits persistants” entre le directeur général délégué d’exploitation et l’adjoint directeur général délégué commercial et marketing qui “impacte non seulement la productivité, mais aussi démotive également une grande partie des collaborateurs”.
Liée à ce courrier, une série de demandes est formulée : Résoudre les problèmes de harcèlement au sein de l’entreprise ; corriger la gestion des ressources humaines ou encore le versement du 13e mois “attendu avec impatience” par les salariés ; mais surtout la réorganisation de la direction, cause de départs au sein de la compagnie. “Il est urgent que vous preniez des mesures concrètes pour réorganiser la direction et y placer des personnes compétentes, capables de garantir une vision claire et unifiée pour l’avenir de la compagnie”, ponctue le courrier.
Dans cette lettre, ils se disent toujours en attente de la démission de Raitini Rey qui aurait dû être concomitante avec celle de Christian Vernaudon et qui seraient, selon ce courrier, “une des conditions pour la prise de participation du Pays au capital d’Air Moana”.
Toujours dans cette missive, les salariés s’inquiètent “de la gestion de la compagnie” et du “manque de confiance envers certaines personnes de la direction”, évoquant les “tensions internes”. “Certains investisseurs seraient réticents à nous rejoindre à cause de ces mêmes personnes”, poursuit le courrier.
Plus loin, les salariés évoquent “les conflits persistants” entre le directeur général délégué d’exploitation et l’adjoint directeur général délégué commercial et marketing qui “impacte non seulement la productivité, mais aussi démotive également une grande partie des collaborateurs”.
Liée à ce courrier, une série de demandes est formulée : Résoudre les problèmes de harcèlement au sein de l’entreprise ; corriger la gestion des ressources humaines ou encore le versement du 13e mois “attendu avec impatience” par les salariés ; mais surtout la réorganisation de la direction, cause de départs au sein de la compagnie. “Il est urgent que vous preniez des mesures concrètes pour réorganiser la direction et y placer des personnes compétentes, capables de garantir une vision claire et unifiée pour l’avenir de la compagnie”, ponctue le courrier.