Sandra Lévy-Agamy: "Pour la majorité il est urgent d’attendre… Mais la mort n’attend pas !"


L’amendement pour financer la gratuité du dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus déposé par Sandra MANUTAHI LEVY-AGAMI a été rejeté par l’UPLD et Te mana o te mau motu*.

Madame Sandra MANUTAHI LEVY-AGAMI avait boycotté la journée de la femme à la suite à la décision du gouvernement de stopper à compter du 1er janvier 2012 la gratuité de la prise en charge du dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus.
Rappelons que le dépistage du cancer du sein concerne 26 700 femmes de plus de 50 ans et que le dépistage du cancer du col de l’utérus concerne 88 000 femmes de plus de 18 ans.
Une mammographie coûte 16 800 F à l’hôpital et un frotti avec une consultation gynécologique coûtent 8 400 F. C’est dire qu’en l’état actuel des choses seules les femmes qui ont les moyens pourront se payer ces examens qui sauveront leurs vies. Les autres, faute de gratuité, sont pour certaines condamnées à mourir.
L’amendement proposé consistait à doter la direction de la santé de 80 000 000 F afin de financer l’action de dépistage pour 2012 et de permettre à toutes les femmes d’être dépistées gratuitement. Le retrait de somme équivalente devait être effectué sur une dotation destinée à TNTV à hauteur 303 000 000 F. Ce qui permettait à TNTV de conserver 223 000 000 F.

Ce refus est d’autant plus incompréhensible que la prévention permettrait d’optimiser nos moyens financiers en plus de sauver des femmes. En effet, il faut savoir que la prise charge d’une femme porteuse d’un cancer métastasé coûte en moyenne 30 000 000 F pour l’ensemble des soins…

Sandra MANUTAHI LEVY-AGAMI

*7 voix pour des non inscrits et de Ia ora te fenua, 7 abstentions du Tahoeraa Huiraatira, absence des élus de To tatou ai'a et 30 voix contre de l’UPLD et de TMOTMM.

Rédigé par SLA le Mercredi 28 Mars 2012 à 17:29 | Lu 538 fois