Aujourd'hui, en cas d'absence, un élu se voit pénalisé à hauteur de 5.626 francs. Demain, avec les modifications proposées par Antony Géros, cette pénalité va passer à plus de 25.000 francs. crédit photo BP
Tahiti, le 23 octobre 2024 – C'est la troisième fois depuis son élection au perchoir qu'Antony Géros vient modifier le règlement intérieur de l'assemblée. Cette fois, c'est pour la bonne cause. Outre des ajustements à la marge, le président de l'assemblée veut surtout “renforcer l'exemplarité des élus” en les sanctionnant davantage quand ils sont absents. Déjà pénalisée à hauteur de 5.600 francs aujourd'hui, chaque absence en séance plénière ou en commission coûtera désormais plus de 25.000 francs à l'élu.
Et de trois. À peine installé à la présidence de l'assemblée, Antony Géros modifiait le règlement intérieur pour notamment créer sa fameuse commission spéciale sur la décolonisation, actée il y a tout juste un an. Moins de deux mois plus tard, il revenait devant la commission des institutions avec de nouvelles modifications visant à “améliorer le fonctionnement” de l'institution. Ce mercredi, c'est donc la troisième fois que les élus de la commission des Institutions étaient sollicités par le patron de Tarahoi qui souhaite à nouveau “procéder à divers ajustements”.
Des ajustements de forme, comme le fait de mettre les téléphones portables en mode silencieux pendant les commissions, ou d'inscrire dans le marbre du règlement intérieur ce qui se pratique déjà dans les faits, à savoir l'interdiction de filmer ou de photographier les travaux en commission, sauf par les services de l'assemblée, et “ponctuellement” par les médias, dès lors qu'ils y ont été autorisés par le président de commission.
Punir davantage l'absentéisme
Mais on notera surtout la volonté du président de l'assemblée de “renforcer l'exemplarité des élus” en jouant sur deux leviers. D'abord sur l'indemnité fonctionnelle que perçoit chaque représentant et qui s'établit à environ 540.000 francs net par mois. Aujourd'hui, en cas d'absence, le représentant se voit pénalisé à hauteur de 5.626 francs. Demain, avec les modifications proposées par Antony Géros, cette pénalité va passer à plus de 25.000 francs. Et cela concerne aussi bien les absences en séances plénières, qu'en commission permanente ou en commissions législatives.
Second levier : l'obligation de fournir un “justificatif pour toute absence (arrêt maladie, convocation, invitation officielle...)”. Premier bémol, les élus qui sont aussi tāvana (comme Tony Géros ou Édouard Fritch par exemple) seront avantagés puisque leur mandat de maire légitimera de facto leurs absences. Second bémol, les plus mauvais élèves de Tarahoi savent pertinemment qu'il leur suffit de venir pointer cinq minutes pour être notés présents et ne pas être pénalisés. Il n'en demeure pas moins que cette double modification du régime de sanction des absences s'inscrit dans une démarche vertueuse pour punir l'absentéisme de nos représentants. Mais il pourrait être intéressant de s'inspirer de l'Assemblée nationale qui chaque année, dresse le bilan de l'activité parlementaire des députés en toute transparence. À Tarahoi, ce classement des cancres aux plus assidus existe bien pourtant, mais il n'est pas public.
Et de trois. À peine installé à la présidence de l'assemblée, Antony Géros modifiait le règlement intérieur pour notamment créer sa fameuse commission spéciale sur la décolonisation, actée il y a tout juste un an. Moins de deux mois plus tard, il revenait devant la commission des institutions avec de nouvelles modifications visant à “améliorer le fonctionnement” de l'institution. Ce mercredi, c'est donc la troisième fois que les élus de la commission des Institutions étaient sollicités par le patron de Tarahoi qui souhaite à nouveau “procéder à divers ajustements”.
Des ajustements de forme, comme le fait de mettre les téléphones portables en mode silencieux pendant les commissions, ou d'inscrire dans le marbre du règlement intérieur ce qui se pratique déjà dans les faits, à savoir l'interdiction de filmer ou de photographier les travaux en commission, sauf par les services de l'assemblée, et “ponctuellement” par les médias, dès lors qu'ils y ont été autorisés par le président de commission.
Punir davantage l'absentéisme
Mais on notera surtout la volonté du président de l'assemblée de “renforcer l'exemplarité des élus” en jouant sur deux leviers. D'abord sur l'indemnité fonctionnelle que perçoit chaque représentant et qui s'établit à environ 540.000 francs net par mois. Aujourd'hui, en cas d'absence, le représentant se voit pénalisé à hauteur de 5.626 francs. Demain, avec les modifications proposées par Antony Géros, cette pénalité va passer à plus de 25.000 francs. Et cela concerne aussi bien les absences en séances plénières, qu'en commission permanente ou en commissions législatives.
Second levier : l'obligation de fournir un “justificatif pour toute absence (arrêt maladie, convocation, invitation officielle...)”. Premier bémol, les élus qui sont aussi tāvana (comme Tony Géros ou Édouard Fritch par exemple) seront avantagés puisque leur mandat de maire légitimera de facto leurs absences. Second bémol, les plus mauvais élèves de Tarahoi savent pertinemment qu'il leur suffit de venir pointer cinq minutes pour être notés présents et ne pas être pénalisés. Il n'en demeure pas moins que cette double modification du régime de sanction des absences s'inscrit dans une démarche vertueuse pour punir l'absentéisme de nos représentants. Mais il pourrait être intéressant de s'inspirer de l'Assemblée nationale qui chaque année, dresse le bilan de l'activité parlementaire des députés en toute transparence. À Tarahoi, ce classement des cancres aux plus assidus existe bien pourtant, mais il n'est pas public.