Samedi : 2e Festival Tahiti Nui Ananahi aux jardins de Paofai


Pour clôturer le concours de courts-métrages sur le thème « Donner du sens », l’association Tahiti Nui Ananahi organise la deuxième édition de son festival éponyme, ce samedi 28 avril à partir de 19 heures, dans les jardins de Paofai, à Papeete. Vingt-deux productions de moins de 5 minutes sont en concours cette année. Une projection publique est offerte sur grand écran, samedi. Sept prix seront décernés au cours de cette grande soirée : prix héritage ; prix environnement ; prix atomi ; prix jeunesse ; prix clip ; prix spécial reo ; Grand prix TNA 2012.
L’événement se veut participatif : il y a également un prix du public. Il se joue actuellement avec le nombre de clics « j’aime » sur la page facebook du festival, sur la page YouTube Tahiti Nui Ananahi 2012, où l'on peut visionner les films en compétition, et sur le site « Les Nouvelles de Tahiti ».
Un concert du groupe Pepena est prévu en deuxième partie de soirée.

L’appel à candidature avait été publié fin janvier cette année, avec la date butoir du 16 avril. Au total, 24 courts-métrages ont été présentés. Deux ont été placés hors sélection. Certains courts-métrages ont été réalisés dans le cadre de projets scolaires d’autres par des amateurs.

INTERVIEW : Tea Hirshon, présidente de Tahiti Nui Ananahi

Tahiti infos : Vous organisez samedi le deuxième festival Tahiti Nui Ananahi. Quel est l’objet de ce concours de court-métrages ?

Tea Hirshon : On veut donner une plateforme aux jeunes créateurs de ce pays, afin de pouvoir montrer leur travail. Avec les nouvelles technologies que l’on a à notre disposition, depuis la mise en service du câble (Honotua, ndlr), il est important que les jeunes qui sont très versés dans ce domaine puissent s’exprimer et que l’on donne le moyen de mettre de la matière dans ce câble, parce que pour l’instant, c’est à sens unique : on reçoit des films, de tout de l’extérieur et pour l’instant nous n’envoyons rien.

Tahiti infos : Pensez-vous qu’il existe un potentiel créatif inexploité, au plan local dans le domaine audiovisuel ?

Tea Hirshon : J’en suis complètement persuadée. Les jeunes aiment l’informatique, on reçoit beaucoup d’informations de l’extérieur, mais en même temps on a notre propre perception des choses : notre identité, notre langue. On a une vision particulière des choses : il est important que l’on puisse l’exprimer et qu’à terme, que certain fassent des écoles de cinéma, d’autre de la 3D.
A la clef, cela participe à l’économie. Martine Aubry appelle cela l’économie créative : la ville de Lille, complètement sinistrée par la crise de l’industrie textile, a su se redynamiser en investissant dans le domaine culturel. Je pense que l’on doit réaliser que c’est un potentiel économique non négligeable : le cinéma est la première industrie de l’état de Californie ; la ville de Vancouver, au Canada marche grâce à ça ; Fidji a des mesures incitatives très importantes pour attirer les équipes de tournage.


Tahiti infos : Pensez-vous que c’est le rôle d’une association que de promouvoir ce genre d’initiative ?

Tea Hirshon : Bien sûr, le FIFO est une association aussi. On est obligés d’avoir une existence légale pour s’organiser et solliciter l’aide de sponsors.

Tahiti infos : A travers un festival comme celui-ci, quel message intrinsèque adressez-vous à la population ?

Tea Hirshon : Avec les thèmes que nous avons proposés, le message c’est : montrez qui vous êtes, exprimez-vous, montrer votre façon de voir les choses.


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 25 Avril 2012 à 15:50 | Lu 788 fois