Saison cyclonique : un risque élevé pour les pays du Pacifique


PAPEETE, le 23 novembre 2014. Les Nations Unies ont mis en garde vendredi les pays du Pacifique contre les risques météorologiques pendant la saison cyclonique. Elles craignent « une menace importante pour l'industrie des États insulaires et les infrastructures ».



Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a survolé le lagon de Gizo et Marovo aux îles Salomon après être partie de Canberra, en Australie. Il a pu constater les effets de la déforestation, du changement climatique et des catastrophes naturelles.

« Les conditions météorologiques extrêmes prévues pour l'océan Pacifique constituent une menace importante pour l'industrie des États insulaires et les infrastructures », met en garde une note d'information de l'Organisation des Nations Unies. « Les secteurs vulnérables tels que l'agriculture, les ressources en eau douce; les écosystèmes coralliens; la pêche; la santé publique et les infrastructures » sont menacés, souligne l'organisation.

Les météorologues ont constaté un réchauffement des eaux océaniques, signe d'El Niño. Ce phénomène peut entraîner des précipitations de plus ou moins grande intensité.

Les effets varient selon les régions au sein de chaque pays. Les parties septentrionales de nombreux pays, en particulier ceux avec une large couverture géographique, connaîtront une augmentation des précipitations au cours d'une année El Niño, tandis que les régions du sud en recevront moins.



Une probabilité importante de cyclone aux îles Cook



Une saison des pluies faible pourrait avoir un impact sur l'agriculture de subsistance et provoquer une perte de revenus de trésorerie et réduire la capacité des gens à se prendre en charge - en particulier au Timor-Oriental, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon, au Vanuatu et à Fidji.

La probabilité de cyclones et de tempêtes sévères est en revanche très importante pour les îles Marshall, les îles Cook, Tuvalu, Samoa, Niue et les îles Fidji, soulignent les Nations unies.

Pour faire face à ces risques, la commission économique et sociale d'Asie et du Pacifque des Nations unies recommande la création d'un mécanisme régional pour permettre une information efficace sur les risques météorologiques, renforcer les systèmes d'alertes et les plateformes qui regroupent les différents acteurs de la gestion des risques.

Quels risques en Polynésie ?

Le risque d'avoir un cyclone lors de la saison chaude 2014-2015 est de 43 %, a annoncé Météo France, en octobre dernier. Si on intègre les dépressions tropicales modérées et fortes, le risque atteint les 54 %.

Des fortes pluies sont à attendre entre novembre et janvier sur l'archipel de La Société. « La zone de convergence du Pacifique Sud, zone où les nuages se forment et donnent de fortes précipitations, va se positionner sur la Société pendant la première partie de la saison, entre novembre et janvier », explique Victoire Laurent, responsable de la division études et climatologie de Météo France. « Cela va engendrer de fortes précipitations sur La Société. » De février à avril, c'est en revanche les Marquises qui risquent d'avoir davantage de pluie que la normale.
De manière générale, la Polynésie française est peu exposée au risque cyclonique. L'activité cyclonique est plus importante à l'ouest du Pacifique.





Rédigé par Mélanie Thomas le Dimanche 23 Novembre 2014 à 21:00 | Lu 3704 fois