SUVA, jeudi 1er décembre 2011 (Flash d’Océanie) – À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers l’Océanie insulaire afin de rappeler la nécessité de poursuivre les efforts de mobilisation et de sensibilisation d’une population encore peu consciente des dangers du virus.
À Fidji, qui abrite aussi les sièges régionaux des organisation internationales onusiennes OMS (Organisation Mondiale de la santé) et du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement), cette dernière organisation a publié une étude sous forme de sondage censé donner un aperçu de la façon dont la populations, toutes catégories socio-économiques confondues, percevait ce danger de transmission du virus et, en regard, la façon dont elle se protégeait durant les rapports sexuels (à commencer par l’utilisation du condom).
Ce document, intitulé « Moi, mon partenaire intime et le VIH » (Me, My Intimate Partner, and HIV) se base sur des entretiens réalisés avec des couples sous couvert d’anonymat et censés représentés des catégories à risques (travailleurs du sexe, gays et lesbiennes), mais aussi des pasteurs chrétiens, des chauffeurs de taxi et des étudiants ou des couples « conventionnels ».
Objectif premier de cette étude, selon le PNUD : faire ressortir l’impact négatif des préjugés concernant certaines catégories de personnes, alors que le VIH-SIDA se propage aussi, dans la région, au sein d’un couple dit « normal ».
« Les travailleurs du sexe, les hommes homosexuels, sont des groupes qui ont été sur-étudiés et a contrario, les pasteurs Chrétiens, les étudiants, les chauffeurs de taxi ont été sous-étudiés (…) Cela peut induire un biais qui peut ensuite nous empêcher de voir et de répondre à d’autres informations, plus contextuelles (…) Ce qui rejoint bien le thème de cette année pour la Journée Mondial de lutte contre le SIDA : Discrimination Zéro », a déclaré jeudi Knut Ost by, représentant régional du PNUD pour le Pacifique, basé à Suva.
Concernant par ailleurs le panel fidjien sujet de cette étude, il est aussi ressorti une nouvelle fois une large ignorance à la fois des symptômes des maladies sexuellement transmissibles et des méthodes de prévention, condom en tête, même si un grand nombre des personnes interrogées confient avoir des relations sexuelles en-dehors du mariage ou de leur couple établi.
*** Le rapport (en Anglais) est accessible à l’adresse suivante :
http://www.undppc.org.fj/pages.cfm/publications/mdg-achievement-poverty-reduction-reports/
Entre-temps, le Président fidjien, Ratu Epeli Nailatikau, qui s’est beaucoup impliqué dans la lutte contre le SIDA ces derniers mois, a jeudi abondé dans le même sens en soulignant la nécessité d’améliorer la sensibilisation et l’éducation des populations, en particulier chez les classes jeunes.
Il a aussi rappelé que Fidji, dans sa proche région, se plaçait en pointe en matière de législation relative au VIH-SIDA : le gouvernement de cet archipel a pris, en février 2011, un décret qui pénalise toute attitude discriminatoire, punitive ou stigmatisante à l’encontre de personnes atteintes du virus.
À l’Université du Pacifique Sud (USP), basée à Suva (Fidji), une unité de recherche a été créée début octobre 2011.
Objectif : tenter de modéliser les schémas de dissémination des maladies infectieuses (y compris le VIH-SIDA) dans la région.
À Fidji, qui abrite aussi les sièges régionaux des organisation internationales onusiennes OMS (Organisation Mondiale de la santé) et du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement), cette dernière organisation a publié une étude sous forme de sondage censé donner un aperçu de la façon dont la populations, toutes catégories socio-économiques confondues, percevait ce danger de transmission du virus et, en regard, la façon dont elle se protégeait durant les rapports sexuels (à commencer par l’utilisation du condom).
Ce document, intitulé « Moi, mon partenaire intime et le VIH » (Me, My Intimate Partner, and HIV) se base sur des entretiens réalisés avec des couples sous couvert d’anonymat et censés représentés des catégories à risques (travailleurs du sexe, gays et lesbiennes), mais aussi des pasteurs chrétiens, des chauffeurs de taxi et des étudiants ou des couples « conventionnels ».
Objectif premier de cette étude, selon le PNUD : faire ressortir l’impact négatif des préjugés concernant certaines catégories de personnes, alors que le VIH-SIDA se propage aussi, dans la région, au sein d’un couple dit « normal ».
« Les travailleurs du sexe, les hommes homosexuels, sont des groupes qui ont été sur-étudiés et a contrario, les pasteurs Chrétiens, les étudiants, les chauffeurs de taxi ont été sous-étudiés (…) Cela peut induire un biais qui peut ensuite nous empêcher de voir et de répondre à d’autres informations, plus contextuelles (…) Ce qui rejoint bien le thème de cette année pour la Journée Mondial de lutte contre le SIDA : Discrimination Zéro », a déclaré jeudi Knut Ost by, représentant régional du PNUD pour le Pacifique, basé à Suva.
Concernant par ailleurs le panel fidjien sujet de cette étude, il est aussi ressorti une nouvelle fois une large ignorance à la fois des symptômes des maladies sexuellement transmissibles et des méthodes de prévention, condom en tête, même si un grand nombre des personnes interrogées confient avoir des relations sexuelles en-dehors du mariage ou de leur couple établi.
*** Le rapport (en Anglais) est accessible à l’adresse suivante :
http://www.undppc.org.fj/pages.cfm/publications/mdg-achievement-poverty-reduction-reports/
Entre-temps, le Président fidjien, Ratu Epeli Nailatikau, qui s’est beaucoup impliqué dans la lutte contre le SIDA ces derniers mois, a jeudi abondé dans le même sens en soulignant la nécessité d’améliorer la sensibilisation et l’éducation des populations, en particulier chez les classes jeunes.
Il a aussi rappelé que Fidji, dans sa proche région, se plaçait en pointe en matière de législation relative au VIH-SIDA : le gouvernement de cet archipel a pris, en février 2011, un décret qui pénalise toute attitude discriminatoire, punitive ou stigmatisante à l’encontre de personnes atteintes du virus.
À l’Université du Pacifique Sud (USP), basée à Suva (Fidji), une unité de recherche a été créée début octobre 2011.
Objectif : tenter de modéliser les schémas de dissémination des maladies infectieuses (y compris le VIH-SIDA) dans la région.
Inquiétudes concernant les financements à venir
Maire Bopp-Allport
Au plan régional, toutefois, trente ans après l’apparition du virus, des inquiétudes sont apparues ces dernières semaines concernant les mécanismes de financements des antirétroviraux et en particulier les aides du Global Fund, dont la structure a été modifiée récemment.
La Tahitienne Maire Bopp, qui dirige l’organisation non gouvernementale régionale PIAF (Pacific Islands AIDS Foundation), s’inquiétait en début de semaine de ces modifications qui ont déjà remis en question les prochains pans de cette aide du Global Fund.
Pour le Pacifique, estime-t-elle, les critères d’éligibilité pourraient s’en trouver modifiés et l’accent devrait être plus porté sur des grands pays, typiquement africains ou asiatiques, les plus touchés en valeur absolue.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays le plus touché dans la région Océanie, Sir Peter Barter, Président du Conseil National de Lutte contre le SIDA, s’est lui aussi inquiété mi-novembre 2011 d’une probable pénurie d’antirétroviraux et n’hésite pas à parler d’ « urgence nationale ».
Même son de cliche du côté d’ONUSIDA, dont le Directeur Général Michel Sidibé, lors d’un des plus récents points sur l’évolution de la pandémie fin août 2011, estimait que le nombre de cas avait certes chuté d’une vingtaine de pourcent au cours des dix dernières années, mais que l’heure n’était pas pour autant à l’autocongratulation.
« Si les progrès dans la région ont été impressionnants, notamment une chute de 20 pourcent du nombre des nouvelles infections à VIH depuis 2001 et un taux d'accès à la thérapie antirétrovirale multiplié par trois depuis 2006, ces progrès sont menacés par une attention inadaptée aux populations courant de plus hauts risques d'infection au VIH et par l'insuffisance des fonds provenant à la fois de sources de financement nationales et internationales », rappelle ONUSIDA.
« L'ensemble de la région Asie-Pacifique a connu une diminution de 20 pourcent du nombre des nouvelles infections entre 2001 et 2009 de 450.000 à 360.000 (…) Toutefois, à la fin de l'année 2009, plus de 60 pourcent des personnes vivant dans la région Asie-Pacifique qui étaient candidates au traitement n'y avaient toujours pas accès », souligne ONUSIDA.
Autre sujet d’inquiétude, en corollaire : les stigmates sociaux dont souffrent les personnes atteintes de la maladie dans tout le Pacifique insulaire.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le nombre de cas de femmes torturées et/ou brûlées vives pour « sorcellerie » dans des affaires de maladies souvent liées au SIDA n’a cessé de grimper ces dernières années.
Le gouvernement australien annonçait le 30 novembre 2011 qu’il accueillerait en 2014, à Melbourne, une conférence internationale consacrée au VIH-SIDA.
Cette conférence devrait rassembler plusieurs milliers de scientifiques et chercheurs mondiaux, ainsi que des acteurs politiques et économiques, not précisé conjointement Kevin Rudd, ministre des affaires étrangères et Nicola Roxon, ministre de la santé.
La Tahitienne Maire Bopp, qui dirige l’organisation non gouvernementale régionale PIAF (Pacific Islands AIDS Foundation), s’inquiétait en début de semaine de ces modifications qui ont déjà remis en question les prochains pans de cette aide du Global Fund.
Pour le Pacifique, estime-t-elle, les critères d’éligibilité pourraient s’en trouver modifiés et l’accent devrait être plus porté sur des grands pays, typiquement africains ou asiatiques, les plus touchés en valeur absolue.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays le plus touché dans la région Océanie, Sir Peter Barter, Président du Conseil National de Lutte contre le SIDA, s’est lui aussi inquiété mi-novembre 2011 d’une probable pénurie d’antirétroviraux et n’hésite pas à parler d’ « urgence nationale ».
Même son de cliche du côté d’ONUSIDA, dont le Directeur Général Michel Sidibé, lors d’un des plus récents points sur l’évolution de la pandémie fin août 2011, estimait que le nombre de cas avait certes chuté d’une vingtaine de pourcent au cours des dix dernières années, mais que l’heure n’était pas pour autant à l’autocongratulation.
« Si les progrès dans la région ont été impressionnants, notamment une chute de 20 pourcent du nombre des nouvelles infections à VIH depuis 2001 et un taux d'accès à la thérapie antirétrovirale multiplié par trois depuis 2006, ces progrès sont menacés par une attention inadaptée aux populations courant de plus hauts risques d'infection au VIH et par l'insuffisance des fonds provenant à la fois de sources de financement nationales et internationales », rappelle ONUSIDA.
« L'ensemble de la région Asie-Pacifique a connu une diminution de 20 pourcent du nombre des nouvelles infections entre 2001 et 2009 de 450.000 à 360.000 (…) Toutefois, à la fin de l'année 2009, plus de 60 pourcent des personnes vivant dans la région Asie-Pacifique qui étaient candidates au traitement n'y avaient toujours pas accès », souligne ONUSIDA.
Autre sujet d’inquiétude, en corollaire : les stigmates sociaux dont souffrent les personnes atteintes de la maladie dans tout le Pacifique insulaire.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le nombre de cas de femmes torturées et/ou brûlées vives pour « sorcellerie » dans des affaires de maladies souvent liées au SIDA n’a cessé de grimper ces dernières années.
Le gouvernement australien annonçait le 30 novembre 2011 qu’il accueillerait en 2014, à Melbourne, une conférence internationale consacrée au VIH-SIDA.
Cette conférence devrait rassembler plusieurs milliers de scientifiques et chercheurs mondiaux, ainsi que des acteurs politiques et économiques, not précisé conjointement Kevin Rudd, ministre des affaires étrangères et Nicola Roxon, ministre de la santé.
Initiatives privées en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Depuis le début 2011, le conseil national de lutte contre le VIH-SIDA a décidé d’autoriser un groupe d’entrepreneurs à prendre directement en charge l’un des pans les plus cruciaux de cette croisade contre la maladie : la distribution des préservatifs.
Cette « coalition des entrepreneurs contre le VIH-SIDA » (Business Coalition Against HIV & Aids, BAHA) a désormais pour principale feuille de mission non seulement la collecte de stocks de préservatifs, mais aussi, aspect le plus difficile, son acheminement dans les endroits les plus reculés de ce vaste pays, où le SIDA fait aussi des ravages, le plus souvent faute de sensibilisation et en raison de comportements sexuels à hauts risques.
Pour atteindre cet objectif, ces entreprises ont d’ores et déjà annoncé la couleur : elles entendent s’appuyer largement sur leurs réseaux de magasins de distribution, y compris en milieu rural, pour faire parvenir aux villages les plus reculés ces stocks de condoms.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est, de loin, le pays le plus touché de l’Océanie (même en y incluant l’Australie et la Nouvelle-Zélande) : il regroupe à lui seul plus de 75 pour cent de la totalité des cas recensés dans toute cette région.
Selon les statistiques les plus conservatrices, le bilan du nombre de séropositifs est au moins de soixante dix mille personnes, mais ce chiffre est considéré comme très en-deçà de la réalité, notamment en raison d’un très faible taux de dépistage.
On estime généralement que si le rythme de progression actuel se maintient, la Papouasie-Nouvelle-Guinée pourrait connaître une pandémie « à l’Africaine » et le nombre de séropositifs atteindre les deux cent mille d’ici 2015.
Ces derniers mois, la circoncision chez l’homme a été présentée comme une piste potentielle de lutte contre le développement de la maladie, sur la base de résultats encourageants enregistrés en Afrique.
Étude sur les comportements sexuels
En avril 2008, les autorités sanitaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée annonçaient le lancement de la première étude d'envergure nationale visant à dresser un portrait-robot des comportements sexuels de ce pays.
Dans le cadre de cette étude, c'est l'Institut National de Recherche du pays qui a été mandaté pour conduire cette enquête, avec un financement initial de 3 millions de Kina (710.000 euros) sur une période de trois ans.
Les données recueillies au cours des trois années à venir devraient ensuite être incorporées au plan stratégique national de lutte contre le VIH-SIDA.
L'enveloppe sur laquelle s'appuie l'Institut National de Recherche est constituée pour moitié par la Banque Asiatique de Développement, basée à Manille, Philippines, le reste devant provenir de bailleurs de fonds non encore identifiés, a toutefois admis le gouvernement.
Cette « coalition des entrepreneurs contre le VIH-SIDA » (Business Coalition Against HIV & Aids, BAHA) a désormais pour principale feuille de mission non seulement la collecte de stocks de préservatifs, mais aussi, aspect le plus difficile, son acheminement dans les endroits les plus reculés de ce vaste pays, où le SIDA fait aussi des ravages, le plus souvent faute de sensibilisation et en raison de comportements sexuels à hauts risques.
Pour atteindre cet objectif, ces entreprises ont d’ores et déjà annoncé la couleur : elles entendent s’appuyer largement sur leurs réseaux de magasins de distribution, y compris en milieu rural, pour faire parvenir aux villages les plus reculés ces stocks de condoms.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est, de loin, le pays le plus touché de l’Océanie (même en y incluant l’Australie et la Nouvelle-Zélande) : il regroupe à lui seul plus de 75 pour cent de la totalité des cas recensés dans toute cette région.
Selon les statistiques les plus conservatrices, le bilan du nombre de séropositifs est au moins de soixante dix mille personnes, mais ce chiffre est considéré comme très en-deçà de la réalité, notamment en raison d’un très faible taux de dépistage.
On estime généralement que si le rythme de progression actuel se maintient, la Papouasie-Nouvelle-Guinée pourrait connaître une pandémie « à l’Africaine » et le nombre de séropositifs atteindre les deux cent mille d’ici 2015.
Ces derniers mois, la circoncision chez l’homme a été présentée comme une piste potentielle de lutte contre le développement de la maladie, sur la base de résultats encourageants enregistrés en Afrique.
Étude sur les comportements sexuels
En avril 2008, les autorités sanitaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée annonçaient le lancement de la première étude d'envergure nationale visant à dresser un portrait-robot des comportements sexuels de ce pays.
Dans le cadre de cette étude, c'est l'Institut National de Recherche du pays qui a été mandaté pour conduire cette enquête, avec un financement initial de 3 millions de Kina (710.000 euros) sur une période de trois ans.
Les données recueillies au cours des trois années à venir devraient ensuite être incorporées au plan stratégique national de lutte contre le VIH-SIDA.
L'enveloppe sur laquelle s'appuie l'Institut National de Recherche est constituée pour moitié par la Banque Asiatique de Développement, basée à Manille, Philippines, le reste devant provenir de bailleurs de fonds non encore identifiés, a toutefois admis le gouvernement.
Un million de nouveaux cas d'IST chaque année ?
En mars 2008, Manish Jain, représentant local de l'organisation non-gouvernementale Save The Children, rappelant les estimations les plus récentes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), n'hésitait pas à estimer que pas moins d'un million de nouveaux cas d'IST (infections sexuellement transmissibles) traitables apparaîtraient chaque année en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce taux d'incidence est considéré comme l'un des plus élevés au monde, dans un pays où ONUSIDA estime que le VIH-SIDA touchait en 2008 plus de soixante mille personnes, pour une population totale de plus de six millions d'habitants.
M. Jain a également rappelé le lien quasi-évident, en matière de terrain fertile, existant entre l'incidence des IST (les plus communes étant la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis) et celle du VIH-SIDA, du fait même du mode de transmission symptomatique d'une carence en matière de prévention dans les comportements.
Une récente étude menée dans la province des Hauts-Plateaux (centre de l'île principale) par l'institut papou de recherche médicale a révélé que les taux d'incidence de gonorrhée, de chlamydia et de syphilis atteignaient respectivement 21, 19 et 24 pour cent des personnes examinées.
Par ailleurs, 43 pour cent des personnes ayant fait l'objet de cette étude étaient porteurs de plusieurs IST.
Autre similitude avec le spectre du VIH-SIDA : le très faible taux de dépistage et de traitement des IST, qui officiellement ne dépasse pas un pour cent au niveau national.
Dans le cadre d'un programme financé par l'Australie, un accord a été signé en 2010 entre le gouvernement de la province des Hauts-Plateaux et le gouvernemental national, en vue de mettre en place des actions de prévention, de sensibilisation et de prévention, en particulier chez les classes jeunes.
Améliorer les systèmes de collectes d’information
Lors de sa réunion annuelle des représentants officiels de gouvernements et administrations (CRGA) en 2008 à Nuku’alofa (Tonga), la Communauté du Pacifique et son Secrétariat Général (CPS, basé à Nouméa) s’est accordée sur la nécessité d’améliorer les systèmes de collecte de données et de statistiques pour toute la région.
L’Australie, avait à cette occasion annoncé le déblocage d’une enveloppe de dix millions de ses dollars (6,1 millions d’euros) dans le cadre de ce projet.
Statistiques sur le SIDA en Océanie : le syndrome de la canne blanche ?
Ces dernières années, les organismes internationaux de lutte contre le VIH-SIDA se sont particulièrement inquiétés du faible taux de dépistage en Océanie insulaires, qui entraîne forcément des lacunes en matière d’élaboration de stratégies adaptées.
Selon un rapport publié en octobre 2009 par le Fonds Mondial des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) et son département de lutte contre le VIH-SIDA, le problème se présente en particulier dans le cadre de la distribution de traitements antirétroviraux.
Selon l’UNICEF, le manque d’informations et de statistiques fiables dans de nombreux pays océaniens conduit immanquablement à un ralentissement sur le front de la distribution de ces thérapies.
Facteur aggravant : plusieurs États océaniens continuent même à afficher des statistiques affirmant toujours officiellement l’absence de cas de VIH-SIDA.
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Ce taux d'incidence est considéré comme l'un des plus élevés au monde, dans un pays où ONUSIDA estime que le VIH-SIDA touchait en 2008 plus de soixante mille personnes, pour une population totale de plus de six millions d'habitants.
M. Jain a également rappelé le lien quasi-évident, en matière de terrain fertile, existant entre l'incidence des IST (les plus communes étant la gonorrhée, la chlamydia et la syphilis) et celle du VIH-SIDA, du fait même du mode de transmission symptomatique d'une carence en matière de prévention dans les comportements.
Une récente étude menée dans la province des Hauts-Plateaux (centre de l'île principale) par l'institut papou de recherche médicale a révélé que les taux d'incidence de gonorrhée, de chlamydia et de syphilis atteignaient respectivement 21, 19 et 24 pour cent des personnes examinées.
Par ailleurs, 43 pour cent des personnes ayant fait l'objet de cette étude étaient porteurs de plusieurs IST.
Autre similitude avec le spectre du VIH-SIDA : le très faible taux de dépistage et de traitement des IST, qui officiellement ne dépasse pas un pour cent au niveau national.
Dans le cadre d'un programme financé par l'Australie, un accord a été signé en 2010 entre le gouvernement de la province des Hauts-Plateaux et le gouvernemental national, en vue de mettre en place des actions de prévention, de sensibilisation et de prévention, en particulier chez les classes jeunes.
Améliorer les systèmes de collectes d’information
Lors de sa réunion annuelle des représentants officiels de gouvernements et administrations (CRGA) en 2008 à Nuku’alofa (Tonga), la Communauté du Pacifique et son Secrétariat Général (CPS, basé à Nouméa) s’est accordée sur la nécessité d’améliorer les systèmes de collecte de données et de statistiques pour toute la région.
L’Australie, avait à cette occasion annoncé le déblocage d’une enveloppe de dix millions de ses dollars (6,1 millions d’euros) dans le cadre de ce projet.
Statistiques sur le SIDA en Océanie : le syndrome de la canne blanche ?
Ces dernières années, les organismes internationaux de lutte contre le VIH-SIDA se sont particulièrement inquiétés du faible taux de dépistage en Océanie insulaires, qui entraîne forcément des lacunes en matière d’élaboration de stratégies adaptées.
Selon un rapport publié en octobre 2009 par le Fonds Mondial des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) et son département de lutte contre le VIH-SIDA, le problème se présente en particulier dans le cadre de la distribution de traitements antirétroviraux.
Selon l’UNICEF, le manque d’informations et de statistiques fiables dans de nombreux pays océaniens conduit immanquablement à un ralentissement sur le front de la distribution de ces thérapies.
Facteur aggravant : plusieurs États océaniens continuent même à afficher des statistiques affirmant toujours officiellement l’absence de cas de VIH-SIDA.
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