S.Lecornu veut "coopérer" avec l'ONU sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie


BERTRAND GUAY / AFP
Nouméa, France | AFP | mercredi 08/02/2022 - Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a invité l'ONU à "coopérer" à l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, qui a pour la troisième fois en décembre dernier rejeté l'indépendance, a-t-il indiqué mardi à l'issue d'un déplacement à New-York.      

Le 12 décembre, le troisième et dernier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, organisé dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998), a été largement remporté par les pro-France (96,5%) mais les indépendantistes avaient appelé à ne pas y participer.     

Dans un communiqué, M.Lecornu a souligné qu'il était "important pour le gouvernement, et pour moi en tant que ministre des Outre-mer, de présenter" à l'ONU, qui "observe ce processus, notre approche et les résultats des trois consultations".   Depuis 1986, la Nouvelle-Calédonie est inscrite  sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser de l'organisation.     

"Il est de notre responsabilité de coopérer avec nos partenaires internationaux sur ces sujets dans un cadre multilatéral comme celui de l'ONU, sans oublier nos partenaires de l'Indopacifique", a également indiqué Sébastien Lecornu.      

Lors de son déplacement lundi et mardi au siège des Nations-Unies, il a notamment rencontré les représentants du comité de décolonisation de l'ONU, dit "comité des 24" (C24), devant lesquels il a souligné que le scrutin du 12 décembre "conservait toute sa valeur au plan juridique et institutionnel", malgré la non-participation des indépendantistes kanak.     

M.Lecornu a cependant souligné qu'il s'agissait d'une "étape", qui "ne marquait pas la fin du processus, souhaitant "ouvrir une nouvelle page de discussions entre les acteurs calédoniens et construire un cadre institutionnel commun".       

Le ministre des Outre-mer, qui également été reçu par la secrétaire-générale adjointe de l'ONU, a invité le C24 "à venir faire une visite de terrain" en Nouvelle-Calédonie, "pour contribuer à la réflexion sur la période de transition". Selon un calendrier conclu en juin à Paris, celle-ci doit permettre d'élaborer une solution politique d'ici juin 2023.

le Mercredi 9 Février 2022 à 05:11 | Lu 476 fois