Alexander NEMENOV / AFP
Moscow, Russie | AFP | mardi 17/12/2024 - Un haut responsable de l'armée russe a été tué mardi dans une explosion près d'un immeuble résidentiel dans le sud-est de Moscou, un attentat revendiqué par Kiev, en pleine offensive russe en Ukraine.
L'Ukraine a de son côté fait état mardi de la participation de troupes nord-coréennes dans une contre-offensive "intense" lancée par l'armée russe pour reprendre le contrôle dans sa région de Koursk, partiellement occupée depuis août par les forces ukrainiennes.
A Moscou, "le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, et son assistant, ont été tués" dans l'explosion d'un engin, a annoncé le Comité d'enquête russe, qui a ouvert une enquête pour "assassinat", "attentat" et "trafic d'armes".
Le général Kirillov, 54 ans, sanctionné en octobre par Londres pour le déploiement présumé d'armes chimiques en Ukraine, est le plus haut responsable militaire russe connu à avoir été tué depuis le début de l'offensive russe contre son voisin ukrainien en février 2022.
L'unité qu'il dirigeait ne s'occupe pas de l'arsenal nucléaire détenu par la Russie.
Le Kremlin et Vladimir Poutine ne se sont pas exprimés sur le sujet à ce stade.
L'assassinat d'Igor Kirillov dans la capitale russe a été aussitôt revendiqué par les services de sécurité ukrainiens (SBU) qui avaient accusé lundi le général de "crimes de guerre" pour avoir ordonné, selon Kiev, l'utilisation d'armes chimiques contre les troupes ukrainiennes.
C'"est une opération spéciale du SBU", a affirmé à l'AFP une source au sein des services de sécurité ukrainiens.
Selon les enquêteurs russes, l'engin explosif était une trottinette piégée, garée près de l'entrée d'un immeuble résidentiel sur l'avenue Riazanski à Moscou.
D'après un journaliste de l'AFP sur place, les vitres de plusieurs appartements ont été brisées par l'explosion, et un cordon de policiers a été déployé aux alentours.
L'entrée de l'immeuble a été fortement endommagée.
"Le bruit de l'explosion a été très fort", a raconté à l'AFP Mikhaïl Machkov, un étudiant de 19 ans, qui réside dans un immeuble voisin.
"Nous avons vu beaucoup de policiers et il est devenu évident que quelque chose s'était passé", a confié pour sa part Anastassia Magomedova, une femme au foyer de 39 ans.
- Sanctionné par Londres -
Le général Kirillov était celui qui "parlait, lors de ses briefings, des laboratoires d'armes biologiques américains en Ukraine", dont Moscou accuse Washington, rappelle le journal Kommersant sur son site.
En poste depuis avril 2017, Igor Kirillov a été sanctionné en octobre par le Royaume-Uni pour "déploiement d'armes chimiques barbares en Ukraine".
Lundi, à la veille de l'assassinat du général, les services de sécurité ukrainiens (SBU) l'avaient accusé, dans un communiqué, d'être responsable d'"usage massif des armes chimiques" contre les forces ukrainiennes.
Depuis février 2022, plus de 4.800 cas d'utilisation de "munitions chimiques" par l'armée russe ont été recensés, avait assuré le SBU, selon qui "plus de 2.000 militaires" ukrainiens ont dû être hospitalisés avec divers degrés d'empoisonnement chimique sur la même période.
Les autorités russes ont rejeté ces accusations à plusieurs reprises, les qualifiant d'"absurdes".
"Les tentatives visant à intimider notre peuple, à arrêter l'avancée de l'armée russe et à semer la peur sont vouées à l'échec", a réagi l'ancien président Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité russe.
Une minute de silence a été observée à la Douma, la chambre basse du Parlement.
"Les assassins seront punis, sans aucun doute et sans pitié", a promis Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement.
Les chancelleries occidentales n'ont de leur côté guère réagi.
"Nous n'allons pas pleurer la mort d'un individu qui a participé à une invasion illégale et imposé la souffrance et la mort au peuple ukrainien", a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
L'Ukraine a revendiqué ou s'est vu attribués plusieurs assassinats en Russie et dans les territoires occupés depuis 2022, qui ont notamment visé des reponsables militaires et des soutiens idéologiques de l'offensive en Ukraine.
L'Ukraine a de son côté fait état mardi de la participation de troupes nord-coréennes dans une contre-offensive "intense" lancée par l'armée russe pour reprendre le contrôle dans sa région de Koursk, partiellement occupée depuis août par les forces ukrainiennes.
A Moscou, "le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, et son assistant, ont été tués" dans l'explosion d'un engin, a annoncé le Comité d'enquête russe, qui a ouvert une enquête pour "assassinat", "attentat" et "trafic d'armes".
Le général Kirillov, 54 ans, sanctionné en octobre par Londres pour le déploiement présumé d'armes chimiques en Ukraine, est le plus haut responsable militaire russe connu à avoir été tué depuis le début de l'offensive russe contre son voisin ukrainien en février 2022.
L'unité qu'il dirigeait ne s'occupe pas de l'arsenal nucléaire détenu par la Russie.
Le Kremlin et Vladimir Poutine ne se sont pas exprimés sur le sujet à ce stade.
L'assassinat d'Igor Kirillov dans la capitale russe a été aussitôt revendiqué par les services de sécurité ukrainiens (SBU) qui avaient accusé lundi le général de "crimes de guerre" pour avoir ordonné, selon Kiev, l'utilisation d'armes chimiques contre les troupes ukrainiennes.
C'"est une opération spéciale du SBU", a affirmé à l'AFP une source au sein des services de sécurité ukrainiens.
Selon les enquêteurs russes, l'engin explosif était une trottinette piégée, garée près de l'entrée d'un immeuble résidentiel sur l'avenue Riazanski à Moscou.
D'après un journaliste de l'AFP sur place, les vitres de plusieurs appartements ont été brisées par l'explosion, et un cordon de policiers a été déployé aux alentours.
L'entrée de l'immeuble a été fortement endommagée.
"Le bruit de l'explosion a été très fort", a raconté à l'AFP Mikhaïl Machkov, un étudiant de 19 ans, qui réside dans un immeuble voisin.
"Nous avons vu beaucoup de policiers et il est devenu évident que quelque chose s'était passé", a confié pour sa part Anastassia Magomedova, une femme au foyer de 39 ans.
- Sanctionné par Londres -
Le général Kirillov était celui qui "parlait, lors de ses briefings, des laboratoires d'armes biologiques américains en Ukraine", dont Moscou accuse Washington, rappelle le journal Kommersant sur son site.
En poste depuis avril 2017, Igor Kirillov a été sanctionné en octobre par le Royaume-Uni pour "déploiement d'armes chimiques barbares en Ukraine".
Lundi, à la veille de l'assassinat du général, les services de sécurité ukrainiens (SBU) l'avaient accusé, dans un communiqué, d'être responsable d'"usage massif des armes chimiques" contre les forces ukrainiennes.
Depuis février 2022, plus de 4.800 cas d'utilisation de "munitions chimiques" par l'armée russe ont été recensés, avait assuré le SBU, selon qui "plus de 2.000 militaires" ukrainiens ont dû être hospitalisés avec divers degrés d'empoisonnement chimique sur la même période.
Les autorités russes ont rejeté ces accusations à plusieurs reprises, les qualifiant d'"absurdes".
"Les tentatives visant à intimider notre peuple, à arrêter l'avancée de l'armée russe et à semer la peur sont vouées à l'échec", a réagi l'ancien président Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité russe.
Une minute de silence a été observée à la Douma, la chambre basse du Parlement.
"Les assassins seront punis, sans aucun doute et sans pitié", a promis Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement.
Les chancelleries occidentales n'ont de leur côté guère réagi.
"Nous n'allons pas pleurer la mort d'un individu qui a participé à une invasion illégale et imposé la souffrance et la mort au peuple ukrainien", a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
L'Ukraine a revendiqué ou s'est vu attribués plusieurs assassinats en Russie et dans les territoires occupés depuis 2022, qui ont notamment visé des reponsables militaires et des soutiens idéologiques de l'offensive en Ukraine.