Paris, France | AFP | dimanche 21/11/2021 - Une tournée automnale à 100% de réussite ponctuée d'un succès record devant la Nouvelle-Zélande: le XV de France renforce ses certitudes à moins de deux ans d'une Coupe du monde à domicile qu'il rêve de s'offrir, mais le chemin est encore long.
Automne fleuri
Trois matches, trois victoires. Les Bleus n'avaient plus rendu pareille copie en novembre depuis 2012 et des succès devant l'Australie (33-6), l'Argentine (39-22) et les îles Samoa (22-14). Cette année, l'équipe de Fabien Galthié a d'abord dominé sans totalement convaincre l'Argentine (29-20) puis la Géorgie (41-15). Samedi, elle a terminé en beauté devant les All Blacks (40-25) dans un Stade de France transformé en chaudron, grâce notamment à un doublé du talonneur Peato Mauvaka et à Romain Ntamack, incandescent à l'ouverture. Les triples champions du monde (1987, 2011, 2015), malmenés par des jeunes Français (25 ans de moyenne) décomplexés, n'avaient plus perdu devant les Bleus depuis 2009 et jamais sur un tel écart. "Évidemment, ce résultat est hyper positif et va nous apporter beaucoup d'éléments de satisfaction. C'est aussi un élément de croissance", a apprécié le sélectionneur Fabien Galthié.
Une équipe-type toute trouvée
Depuis ses débuts comme sélectionneur en 2020, Galthié a utilisé 70 joueurs, certains sous la contrainte. L'an passé, il avait dû renouveler son effectif en cours de Coupe d'automne des nations pour respecter un accord avec les clubs. L'été dernier, en Australie, il avait aligné une équipe bis, privée notamment des Toulousains, champions de France, et des finalistes rochelais. Ces modifications imposées ont toutefois permis à des nouvelles têtes d'émerger. L'arrière Melvyn Jaminet, révélation en Australie sans une seule minute jouée en Top 14, s'est ainsi installé dans le double rôle de N.15 et de buteur (20 points, 8/8 samedi).
A mi-mandat, Galthié semble avoir trouvé son équipe-type. Fini les expérimentations d'ici le Mondial, qui aura lieu du 8 septembre au 28 octobre 2023? Cela risque d'être le cas à la lueur de ses propos tenus sur Canal + début septembre: "Maintenant l'enjeu pour nous, c'est de caper (sélectionner, ndlr) un maximum ceux qui sont pour nous la meilleure équipe. Avec bien sûr une émulation d'un ou deux joueurs par poste, voire trois".
Et maintenant, un titre?
Excepté l'Afrique du Sud, championne du monde en titre, qu'elle n'a pas encore croisée, la bande de Galthié a dominé tous ses plus sérieux rivaux en vue du Mondial: l'Angleterre (une fois), l'Irlande (deux fois), le pays de Galles (trois fois), l'Argentine (une fois), l'Australie (une fois) et donc la Nouvelle-Zélande. Mais elle n'a pas encore gagné de titre pour valider ses progrès.
Les Bleus ont terminé à deux reprises à la deuxième place du Tournoi des six nations et sont passés, avec une équipe bis, tout près d'un succès en Coupe d'automne, battus par l'Angleterre après prolongation (22-19) en finale en décembre 2020.
L'Irlande, victorieuse elle aussi des Blacks (29-20), et le XV de la Rose s'annoncent comme ses plus redoutables concurrents lors du prochain Tournoi (5 février - 19 mars 2022). Les vice-champions du monde anglais ont aussi gagné leur trois matches automnaux en s'offrant "le scalp" des Springboks (27-26), samedi, comme le souhaitait leur sélectionneur Eddie Jones. Et ce avec du sang neuf à l'image du jeune ouvreur Marcus Smith (22 ans), auteur de 12 points dont la pénalité de la gagne.
Le Mondial, un autre contexte
Si la victoire de samedi reste magnifique, elle est néanmoins intervenue à l'issue d'une tournée éreintante pour les Blacks. Les Néo-Zélandais ont joué 15 matches depuis début juillet et avaient quitté leur pays fin août, vivant depuis dans une bulle sanitaire stricte. "La saison a été longue, on a manqué de vapeur", a reconnu leur sélectionneur Ian Foster. Malgré la fatigue affichée à Saint-Denis, les Blacks, dépassés à la pause (24-6) sont revenus à deux points des Bleus (27-25) en seconde période et auraient pu inverser la tendance si Ntamack n'avait pas joué le sauveur. Le 8 septembre 2023, pour le coup d'envoi du Mondial, la sélection à la fougère se présentera, revancharde, devant les Bleus et en principe au pic de sa forme.
Automne fleuri
Trois matches, trois victoires. Les Bleus n'avaient plus rendu pareille copie en novembre depuis 2012 et des succès devant l'Australie (33-6), l'Argentine (39-22) et les îles Samoa (22-14). Cette année, l'équipe de Fabien Galthié a d'abord dominé sans totalement convaincre l'Argentine (29-20) puis la Géorgie (41-15). Samedi, elle a terminé en beauté devant les All Blacks (40-25) dans un Stade de France transformé en chaudron, grâce notamment à un doublé du talonneur Peato Mauvaka et à Romain Ntamack, incandescent à l'ouverture. Les triples champions du monde (1987, 2011, 2015), malmenés par des jeunes Français (25 ans de moyenne) décomplexés, n'avaient plus perdu devant les Bleus depuis 2009 et jamais sur un tel écart. "Évidemment, ce résultat est hyper positif et va nous apporter beaucoup d'éléments de satisfaction. C'est aussi un élément de croissance", a apprécié le sélectionneur Fabien Galthié.
Une équipe-type toute trouvée
Depuis ses débuts comme sélectionneur en 2020, Galthié a utilisé 70 joueurs, certains sous la contrainte. L'an passé, il avait dû renouveler son effectif en cours de Coupe d'automne des nations pour respecter un accord avec les clubs. L'été dernier, en Australie, il avait aligné une équipe bis, privée notamment des Toulousains, champions de France, et des finalistes rochelais. Ces modifications imposées ont toutefois permis à des nouvelles têtes d'émerger. L'arrière Melvyn Jaminet, révélation en Australie sans une seule minute jouée en Top 14, s'est ainsi installé dans le double rôle de N.15 et de buteur (20 points, 8/8 samedi).
A mi-mandat, Galthié semble avoir trouvé son équipe-type. Fini les expérimentations d'ici le Mondial, qui aura lieu du 8 septembre au 28 octobre 2023? Cela risque d'être le cas à la lueur de ses propos tenus sur Canal + début septembre: "Maintenant l'enjeu pour nous, c'est de caper (sélectionner, ndlr) un maximum ceux qui sont pour nous la meilleure équipe. Avec bien sûr une émulation d'un ou deux joueurs par poste, voire trois".
Et maintenant, un titre?
Excepté l'Afrique du Sud, championne du monde en titre, qu'elle n'a pas encore croisée, la bande de Galthié a dominé tous ses plus sérieux rivaux en vue du Mondial: l'Angleterre (une fois), l'Irlande (deux fois), le pays de Galles (trois fois), l'Argentine (une fois), l'Australie (une fois) et donc la Nouvelle-Zélande. Mais elle n'a pas encore gagné de titre pour valider ses progrès.
Les Bleus ont terminé à deux reprises à la deuxième place du Tournoi des six nations et sont passés, avec une équipe bis, tout près d'un succès en Coupe d'automne, battus par l'Angleterre après prolongation (22-19) en finale en décembre 2020.
L'Irlande, victorieuse elle aussi des Blacks (29-20), et le XV de la Rose s'annoncent comme ses plus redoutables concurrents lors du prochain Tournoi (5 février - 19 mars 2022). Les vice-champions du monde anglais ont aussi gagné leur trois matches automnaux en s'offrant "le scalp" des Springboks (27-26), samedi, comme le souhaitait leur sélectionneur Eddie Jones. Et ce avec du sang neuf à l'image du jeune ouvreur Marcus Smith (22 ans), auteur de 12 points dont la pénalité de la gagne.
Le Mondial, un autre contexte
Si la victoire de samedi reste magnifique, elle est néanmoins intervenue à l'issue d'une tournée éreintante pour les Blacks. Les Néo-Zélandais ont joué 15 matches depuis début juillet et avaient quitté leur pays fin août, vivant depuis dans une bulle sanitaire stricte. "La saison a été longue, on a manqué de vapeur", a reconnu leur sélectionneur Ian Foster. Malgré la fatigue affichée à Saint-Denis, les Blacks, dépassés à la pause (24-6) sont revenus à deux points des Bleus (27-25) en seconde période et auraient pu inverser la tendance si Ntamack n'avait pas joué le sauveur. Le 8 septembre 2023, pour le coup d'envoi du Mondial, la sélection à la fougère se présentera, revancharde, devant les Bleus et en principe au pic de sa forme.